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Elle, le 25/09/2020
par Ava Djamshidi
Au mépris du droit international, la Turquie sonde la mer Égée en quête d’hydrocarbures. Alors que Chypre et la Grèce en appellent à l’union européenne, le secrétaire d’État aux Affaires européennes s’est rendu sur place. Avant la tempête ?
Un hélicoptère chypriote s’élance au-dessus de la mer Égée. À bord, deux passagers : le ministre de la Défense de l’île et son hôte, Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes. Les deux hommes sont venus observer l’inquiétant ballet qui se joue en Méditerranée et menace la paix sur le Vieux Continent. Celui de navires turcs en train de sonder illégalement les fonds marins, dans une zone propriété de Chypre selon le droit international. « Là ! », indique le copilote après une heure de vol. Sous leurs yeux, un point se détache de la brume marine. Le « Yavuz ». Ce bâtiment empoisonne les relations entre la Turquie et l’Union européenne depuis le mois d’août. Il cherche du pétrole et du gaz dans ces profondeurs : des gisements d’hydrocarbures prometteurs y seraient enfouis. Ce secteur a été réparti en plusieurs blocs par les autorités chypriotes qui ont attribué des concessions à des industriels. Or le « Yavuz » sonde les flots entre deux carrés de mer où le français Total et l’italien Eni sont les seuls habilités à opérer. Un motif de tension supplémentaire entre Paris et Ankara, dont les rapports sont de plus en plus houleux. « Ils envoient un message ! », lâche le copilote dans le poste radio. L’équipage turc s’interroge sur la présence de l’hélicoptère. « On ne répond pas ! », poursuit-il. Même s’ils volent dans leur propre ciel, une pointe de nervosité gagne l’équipage. À 60 miles des plages paradisiaques de Paphos, le niveau de militarisation glace le sang. Il y a là des navires français, allemands, turcs et une rangée de vaisseaux russes, basés au port de Tartous, en Syrie voisine, sans parler des sous-marins qui se toisent sous les mers. Qu’adviendrait-il de la paix en Europe en cas d’incident ? Comment faire redescendre la pression face à ce voisin turc adepte du rapport de force ? Que répondre à son président, Recep Tayyip Erdogan, qui ne cesse d’insulter Emmanuel Macron, « un ambitieux incapable », selon ses mots ?
Cette mer si disputée a beau se trouver à quelque 4 000 kilomètres du territoire français, le locataire de l’Élysée défend une position très ferme à l’égard d’Ankara. En retour, les Turcs pilonnent à la moindre occasion l’action diplomatique tricolore. « Le moment est crucial. Se jouent ici ce que nous voulons faire de l’Europe et la question très concrète de notre souveraineté », expose Clément Beaune, 39 ans. Ces 18 et 19 septembre, il s’est rendu à Chypre et en Grèce pour dire le soutien de Paris à ces deux alliés historiques autant que pour marteler le message d’une Europe forte, capable de protéger ses frontières. L’énarque ne découvre pas ce dossier épineux ; le jeune ministre a officié pendant trois ans à l’ombre du président français dont il fut le conseiller Europe. Il découvre en revanche l’exposition personnelle, la responsabilité, les prises de parole en public, les visites officielles où les mots sont pesés au trébuchet. « C’est différent, mais j’avais très envie », explique-t-il de cette voix très calme, presque basse, dont il ne se départit jamais. Ses premiers pas dans la lumière s’effectuent dans le contexte critique de cette tempête diplomatico-militaire. Vieux de plusieurs décennies, le différend s’est réveillé cet été, lorsque le gouvernement turc a dépêché un premier navire, le « Oruç Reis », escorté de frégates militaires, aux abords de l’île hellène de Kastellorizo, pour sonder ces sols riches en gisements gaziers. Un confetti de terre de 9 kilomètres – situé à 3 kilomètres de la Turquie, et à plus de 550 kilomètres de la Grèce continentale, emblématique du contentieux gréco-turc sur les frontières maritimes. Cette intrusion a déclenché l’ire d’Athènes qui a alors placé sa marine en état d’alerte. En signe de solidarité, Paris a décidé de montrer les muscles en dépêchant un porte-hélicoptères, une frégate et deux avions de chasse pour dénoncer l’attitude turque. Au passage, dans le sillage de ces tensions, Athènes a conclu un contrat pour acquérir dix-huit Rafale à l’industriel Dassault…
« TOUTES LES OPTIONS SONT SUR LA TABLE »
Face à une telle démonstration de force, Recep Tayyip Erdogan n’a pas franchement baissé le ton. L’homme se rêve en sultan des temps modernes, lointain successeur des califes de l’ancien Empire ottoman qui ont régné sur ces mers. « La Turquie nous teste. On ne fonctionne pas avec les mêmes règles du jeu. À nous de faire respecter le droit, explique Clément Beaune. Toutes les options sont sur la table. » Y compris la menace de représailles économiques. Est-ce la perspective d’une telle punition qui a poussé le Turc à renvoyer l’un des navires de la discorde vers son port d’attache ? Est-il sincère ou joue-t-il la montre quand il affirme sa volonté de retrouver la voie du dialogue avec les Grecs ? Quoi qu’il en soit, ces sanctions seront évoquées lors du prochain sommet européen à Bruxelles. Encore faut-il convaincre les autres partenaires de l’Union, au premier rang desquels la chancelière Angela Merkel, très rétive à l’idée de pénaliser un pays dont trois millions d’Allemands sont originaires… Quant aux mots peu diplomatiques du président turc, le secrétaire d’État préfère calmer le jeu : « Je déplore cette agressivité rhétorique, mais on ne va pas entrer dans une escalade qui serait contreproductive. Ce n’est pas notre approche. On plaide pour un retour de tous à la table des négociations. » D’autant que ce conflit à l’est de la Méditerranée a d’autres conséquences.
La Turquie triture régulièrement les nerfs des Européens avec le « robinet migratoire ». Une expression terrible pour évoquer le sort des quatre millions de réfugiés syriens qui résident sur son territoire. Ces derniers rêvent d’Europe, qu’ils tentent de rallier souvent par la mer en gagnant notamment l’île grecque de Lesbos, où le camp de Moria a été ravagé par des incendies, au début du mois. Une situation très compliquée à gérer pour la Grèce. Les conséquences sont légion au-delà des frontières hellènes : cette crise migratoire crispe les opinions, fait le lit de l’extrême droite, pose des problèmes humanitaires et met à rude épreuve la solidarité des États membres qui rechignent à accueillir sur leur sol des migrants… La Turquie le sait, en joue et irrite ses voisins qui peinent à trouver une réponse commune et à s’affirmer comme puissance. « C’est tout l’enjeu, conclut Clément Beaune. Est-ce qu’on est capables de ne pas être écrasés ? »
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