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Le Monde, 18/03/2015
Marie Jégo, Istanbul – correspondante
Le pays renforce son rôle pour le transit de l’énergie vers les Balkans et l’Europe occidentale.
Confirmant sa vocation de pays de transit, la Turquie inaugure, mardi 17 mars à Kars (nord-est), le chantier du gazoduc transanatolien (Tanap). Une fois achevé, en 2019, ce tube de 2 000 kilomètres acheminera du gaz depuis le gisement offshore de Shah Deniz en Azerbaïdjan via la Géorgie et la Turquie jusqu’à la frontière avec la Grèce et la Bulgarie. Il devrait ensuite se prolonger vers la Grèce et l’Albanie jusqu’en Italie, sous le nom de gazoduc transadriatique (TAP).
Ce vaste réseau fait partie du projet de « corridor Sud » soutenu par Bruxelles dans le cadre de la diversification des approvisionnements. Cet ouvrage va permettre de varier les routes et les sources, une perspective prioritaire pour l’Union européenne (UE), sur fond de détérioration de ses relations avec la Russie en raison de la crise ukrainienne. Doté au départ d’une capacité de 16 milliards de mètres cubes par an, censée doubler à l’avenir, ce réseau devrait, à terme, permettre de satisfaire 20 % des besoins de l’UE en gaz.
Ankara courtisée par Moscou
C’est en octobre 2011 que le projet a été lancé par la compagnie pétrolière nationale azérie (Socar) et par la société publique turque de transport des hydrocarbures (Botas) comme substitut au projet Nabucco, dont la réalisation était sans cesse ajournée. Vendredi 13 mars, la major britannique British Petroleum (BP) a acquis 12 % des parts du projet Tanap, contre 58 % pour Socar et 30 % pour Botas. La réalisation du Tanap va aider à combler les besoins du pays (+ 6 % dans les dix années à venir), jusqu’ici très dépendant du gaz russe. Elle est aussi une aubaine pour les compagnies turques productrices de tubes en acier, qui se sont constituées en trois consortiums (Borusan-Noksel-Erciyas, Tosçelik A, Ümran Çelik-Emek Boru AS) pour fournir 80 % du réseau. Le reste sera assuré par la compagnie chinoise Baosteel Europe GmbH.
Le chantier est de taille, car le gazoduc, qui démarre en Géorgie, traverse la Turquie pour se scinder ensuite en deux branches, l’une vers la Thrace, l’autre vers l’est. L’importance du projet a été récemment soulignée par Nihat Zeybekci, le ministre turc de l’économie, qui y voit une perspective de désenclavement des pays du pourtour de la Caspienne. Riches en énergie, ces Etats ont des voies de sorties traditionnellement tournées vers la Russie. Des négociations sont en cours pour que le gaz du Turkménistan, Etat d’Asie centrale aux énormes réserves gazières devenu récemment fournisseur de la Chine, transite à terme par le Tanap.
La Turquie renforce ainsi son rôle en tant que pays-clé pour le transit de l’énergie vers les Balkans et l’Europe occidentale. Ankara est aussi courtisée par Moscou pour la construction d’un nouveau gazoduc, le Turkish Stream. Le 1er décembre 2014, Vladimir Poutine, alors en visite à Ankara, avait annoncé l’abandon de la construction du gazoduc South Stream, un mégaprojet d’un coût de 50 milliards de dollars (47,23 milliards d’euros), prévu pour approvisionner l’Europe méridionale et orientale en gaz russe tout en contournant l’Ukraine. Rejetant la responsabilité de cet abandon sur Bruxelles et sa politique de sanctions contre la Russie, M. Poutine avait annoncé la construction d’un tracé alternatif, via la Turquie. Ce nouveau tube, d’une capacité de 63 milliards de mètres cubes par an, viendrait doubler le Blue Stream, un gazoduc qui achemine déjà le gaz russe vers les foyers turcs en passant sous la mer Noire. Un système de distribution de gaz serait construit à la frontière gréco-turque à Ipsala.
Les autorités turques étudient la question de près. Au début du mois de février, le ministre de l’énergie, Taner Yildiz, accompagné par des représentants de Gazprom, le géant gazier russe, a survolé en hélicoptère pendant quatre heures les grandes lignes du tracé du Turkish Stream. Il devrait être posé sous la mer Noire avant de passer par la ville de Lüleburgaz, dans l’extrême nord-ouest de la Turquie, pour s’achever à la frontière gréco-turque au niveau de la ville d’Ipsala, selon les plans dévoilés par Gazprom. Le groupe russe installera la partie sous-marine du Turkish Stream, tandis que la partie terrestre en Turquie sera mise en place avec la société turque Botas. Gazprom cherche à se défaire de l’Ukraine en tant que pays de transit. D’ores et déjà , le volume de gaz russe transporté vers l’Europe a baissé (62 milliards de mètres cubes en 2014 contre 137 milliards en 2004).
« Avec le transit via l’Ukraine, les risques demeurent pour les consommateurs européens », a souligné récemment Alexeï Miller, le patron de Gazprom, évoquant le Turkish Stream comme « la seule option possible » . En janvier 2015, M. Miller a confié à Maros Sefcovic, le vice-président de la Commission européenne pour l’énergie, son intention de cesser complètement, d’ici à 2019, le transit du gaz russe via l’Ukraine. Si les Européens veulent le gaz russe, ils n’auront qu’à aller le chercher à la frontière gréco-turque, soit le point d’arrivée du Turkish Stream, a-t il alors indiqué. De cette façon, Gazprom retourne à sa vocation de fournisseur de gaz, renonçant à ses ambitions de distribution et de vente au sein même de l’UE.
La position de monopole exercée par le géant gazier est au cœur du conflit avec Bruxelles, dont les règles commerciales (le troisième paquet) condamnent toute position monopolistique. En tant que pays non membre de l’Union européenne, la Turquie ne s’estime pas concernée par les sanctions mises en place par Bruxelles vers la Russie, ce qui lui donne une certaine liberté de manoeuvre pour coopérer avec Gazprom.
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