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Julie Connan
Le Figaro – 29/09/2014
Persécutés par l’État islamique en Irak, quelque 40.000 Yazidis sont actuellement réfugiés en Turquie. Dans cette ville du Kurdistan turc, les adeptes de ce culte n’imaginent plus pouvoir un jour retourner sur leurs terres.
Son récit est long, dur et complexe, mais il n’en oublie aucun détail, aucune étape, aucune date. Kasim est un rescapé yazidi de l’État islamique en Irak. Comme la plupart des membres de cette minorité kurdophone non musulmane, il été contraint de fuir la région de Sinjar pour garder la vie sauve et pour protéger les siens. «Nous avons quitté notre maison le 30 juillet, parce que notre ville, Borik, était entourée par l’EI. Ils ont pris les femmes, les jeunes filles et les enfants puis ont décapité les jeunes hommes. Ils étaient fous, raconte ce patriarche amaigri, à la moustache noir de jais. Nous sommes restés dans la montagne jusqu’au 9 août. Avant le largage de nourriture et d’eau par les États-Unis, nous n’avions pas mangé pendant 3 ou 4 jours, ajoute-t-il. Beaucoup en sont morts.» Comme environ 460 autres habitants de la région de Sinjar, Kasim vit depuis le 7 septembre dans un camp de réfugiés, dans la ville kurde turque de Viransehir. Un point de chute gagné après un périple interminable, qui l’a amené, avec les siens, à passer par Rabiah, à devoir rebrousser chemin à la frontière irako-syrienne à Faysh Khabur, avant de rejoindre la ville kurde turque de Roboski (Gülyesi) via Zakhu. Sur la route de l’exil, l’arrivée de combattants kurdes turcs et syriens leur a permis d’échapper à l’État islamique et de profiter de «corridors» d’évacuation.
Depuis la prise de Sinjar, quelque 40.000 Yazidis ont gagné le territoire turc, où vit déjà une importante communauté d’adeptes de ce culte ancien dérivé du zoroastrisme. Au total, la ville kurde de Viransehir accueille à elle seule 1700 de ces réfugiés. Ouvert il y a un mois, ce camp doit sa création à un propriétaire lui-même yazidi qui a offert un terrain, à une dizaine de kilomètres de la ville. Au bout d’une route interminable, bordée de champs de coton prêt à être ramassé, l’alignement de tentes blanches jure avec le paysage. Dans les allées, quelques femmes lavent et étendent du linge, pendant que les enfants jouent comme ils le peuvent. Ils constituent 60 à 70% de la population.
Difficile de se projeter dans le futur
Ici, chacun essaie d’oublier, mais les horreurs commises par Daech hantent les rescapés. «Dans la famille de mon frère, sur 55 personnes, seules trois ont survécu», rapporte Majdil, 29 ans. Xelal, lui, a encore des contacts téléphoniques secrets avec sa cousine, toujours retenue par Daech. «Ce qu’elle me raconte est horrible. Les femmes yazidis sont vendues, 1000$ à Mossoul et 300$ à Raqqa», ajoute-t-il.
Même si les conditions de vie sont décentes dans le camp, l’angoisse est toujours là et personne n’arrive à se projeter dans le futur. «Nous avons peur de retourner dans nos maisons, car les villages autour sont arabes, avoue Hediya, 45 ans. Ils ont tout détruit, notre habitation, notre magasin. Je n’ai pu prendre que les vêtements que je porte et ma vie», ajoute-t-elle en tenant sa petite-fille de 5 mois. Pour ces réfugiés, l’hiver qui arrive constitue une source d’inquiétude supplémentaire. Alors les organisateurs du camp, financé par la municipalité BDP (principal parti kurde) par solidarité, testent actuellement une maison «en dur» faite de terre battue, afin de mesurer sa résistance au froid. «Si l’expérience est concluante, chaque tente sera remplacée par une maison comme celle-là », explique Naif Arslan, coordinateur, qui évalue le budget de fonctionnement du camp à 100.000 euros pour le mois écoulé. Car ici le provisoire risque de se pérenniser. Sur le chemin du retour, un car transportant 15 nouvelles familles se profile à l’horizon.
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