ISTANBUL/MANBIJ, Syrie (Reuters) – Recep Tayyip Erdogan et Donald Trump se sont entretenus jeudi au téléphone de la situation dans les régions de Manbij et d’Idlib, dans le nord de la Syrie, ont annoncé les services du président turc.
Dans la région de Manbij, soldats turcs et américains ont commencé dans l’après-midi à mener des patrouilles conjointes à la suite d’un accord conclu en juin dernier.
La situation dans ce secteur, un moment contrôlé par des miliciens kurdes qui, avec l’appui des Américains en avaient chassé il y a deux ans les djihadistes de l’Etat islamique (EI), a été une source de frictions entre les Etats-Unis et la Turquie.
Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a confirmé le début des patrouilles conjointes.
Un convoi de six véhicules militaires, les uns arborant le drapeau américain, les autres le drapeau turc, a été aperçu à une vingtaine de kilomètres de la ville de Manbij.
Les patrouilles se déroulent le long de la ligne de séparation entre, d’une part, les territoires contrôlés par le Conseil militaire de Manbij, allié aux miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), et les Forces démocratiques syriennes (FDS), et, d’autre part, la zone contrôlée par l’armée turque dans le nord de la Syrie.
La Turquie considère les miliciens kurdes comme des terroristes et les a chassés ces deux dernières années des zones qu’ils contrôlaient à l’ouest de l’Euphrate. Le président Erdogan a annoncé mardi dernier une prochaine offensive en vue d’écraser les combattants kurdes qui se trouvent à l’est du fleuve.
(Tulay Karadeniz et Ezgi Erkoyun, avec Rodi Said près de Manbij, Tom Perry et Lisa Barrington à Beyrouth; Guy Kerivel pour le service français)
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