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Pascal Ceaux et Eric Pelletier
L’Express – 24/09/2014
La coopération policière entre Paris et Ankara est essentielle pour endiguer l’essor du djihadisme vers la Syrie. Mais les deux pays ont le plus grand mal à s’accorder sur le traitement réservé aux ressortissants européens, comme en témoigne le cafouillage de mardi.
Les autorités turques ont joué un rôle clef dans l’arrestation d’un djihadiste français parti en Syrie après avoir enlevé sa fille (ici le retour de la petite Assia le 3 septembre). Au quotidien, la coopération entre services de renseignement s’avère plus chaotique.
Le raté antiterroriste de mardi illustre de manière flagrante la dépendance des services français quant aux informations livrées par leurs homologues turcs. Depuis le début du conflit syrien, en 2011, le sud de la Turquie, notamment les villes d’Antioche et de Gaziantep, est devenu le point d’entrée quasi exclusif des djihadistes européens partis combattre le régime d’Assad en Syrie. Cette région instable constitue aussi un point de passage presque obligé au retour. Une lutte efficace nécessite donc un échange d’informations fluide et sans arrière-pensée entre Ankara et Paris. A l’évidence, ce n’est pas le cas malgré les tentatives de rapprochement inabouties.
La plupart des djihadistes français arrêtés par les Turcs le sont dans le sens du retour. Dans la plupart des cas, leur interpellation sur place est la conséquence d’une « infraction aux règles du séjour ». Officiellement simples touristes, ils ne peuvent séjourner plus de trois mois en Turquie. Les suspects sont donc maintenus en simple « rétention administrative ». En France, ils sont généralement recherchés, ou à tout le moins surveillés, dans le cadre de procédures antiterroristes.
Seul maître à bord
Leur expulsion sans autre forme de procès vers la France constitue donc un moment délicat. La décision de fournir ou non une escorte policière incombe au pays à l’origine de l’éloignement. En pratique, la Turquie ne « raccompagne » pas les auteurs d’infractions au séjour. La présence de djihadistes présumés sur des lignes régulières, même fouillés et palpés, pose cependant des problèmes de sécurité. Le commandant étant le seul maître à bord, il peut décider de débarquer ces passagers encombrants, s’il les juge dangereux ou s’ils ne disposent pas des documents administratifs leur permettant de quitter le territoire turc.
C’est ce qui passé mardi pour les trois hommes, parmi lesquels le beau-frère de Mohamed Merah, l’assassin de Toulouse et de Montauban en 2012, connu pour son engagement salafiste radical. Ils ont été acceptés quelques heures plus tard sur un autre vol, cette fois à destination de Marseille et non de Paris. Mais ce changement inopiné n’a été signalé, selon le ministère de l’Intérieur français, qu’ « après l’arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés. » Ils ont pu ainsi aller se restaurer sur la Canebière et répondre par téléphone aux interrogations des journalistes.
Un tel processus d’expulsion ne répond pas à une procédure aussi lourde et codifiée que celle de l’extradition judiciaire. Dans ce domaine, l’échange d’informations ainsi que la coordination entre services de police se révèle donc essentielle. Les Turcs savent en jouer. Ils distillent les renseignements au compte-gouttes, tardant à les confirmer officiellement ou les livrant à la dernière minute. Se montrant tantôt coopératifs, tantôt évasifs, soufflant le chaud et le froid, selon un marchandage qui ne dit pas son nom.
« Un gros cafouillage »
Entre Paris et Ankara, la méfiance réciproque tarde en effet à se dissiper. Les investigations menées par la justice française sur l’assassinat de trois membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en janvier 2013, à Paris, ont mis en évidence de probables liens entre l’assassin présumé, incarcéré en région parisienne, et des membres du MIT, très influent service de renseignement turc. A la fin du mois d’août dernier, la justice turque n’avait toujours pas répondu à la commission rogatoire internationale adressée par les juges d’instruction français. Ankara a d’ailleurs toujours jugé trop conciliante la position française vis-à -vis du PKK, organisation armée qualifiée de terroriste par l’Union européenne, mais dont nombre de représentants politiques séjournent ou mènent des discussions en France. De même, l’hostilité affichée de la France au projet d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, à l’époque de la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012), a froissé les susceptibilités des autorités et de l’opinion turques.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense a usé d’un euphémisme pour résumer le « couac » policier de mardi: « Il y a manifestement un gros cafouillage mais il est en grande partie dû aux difficultés, à l’absence de très bonne collaboration avec les services turcs. » Pourtant, le 8 mai dernier, des discussions avaient rassemblé à Bruxelles des représentants de neuf pays européens dont la France, des Etats-Unis et de la Turquie pour améliorer la coopération. Les Occidentaux avaient notamment demandé un meilleur contrôle des allers et venues des djihadistes sur le territoire turc. De son côté, Ankara avait adressé plusieurs reproches à ses interlocuteurs et en particulier à la France. Le ministre de l’Intérieur turc s’était plaint de « l’insuffisance d’informations » en provenance de Paris sur les suspects, ce qui rend plus difficile leur interpellation. Depuis cette date, une affaire emblématique a donné l’occasion aux deux parties de conduire des discussions au plus haut niveau: les Turcs ont joué un rôle clef dans l’arrestation au début du mois de septembre, d’un père de famille français, parti en Syrie après avoir enlevé sa fille Assia. « Les échanges se sont finalement limités à ce seul cas », regrette-t-on au ministère de l’Intérieur à Paris. L’ambassade de Turquie en France n’a pour l’heure pas donné suite à nos demandes. Dans un communiqué, elle se contente de rappeler que la Turquie est « partie à la convention européenne d’extradition de 1957. »
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