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L’Express, le 30/09/2017
Par Clément Daniez,
Erdogan a menacé de couper les liens économiques forts tissés avec le Kurdistan irakien. Bluff ou non, la partie de poker a débuté.
Après le référendum d’indépendance au Kurdistan irakien, les bruits de moteur vont-ils se faire plus rares à Khalil Ibrahim? Ce poste-frontière est l’unique point de passage officiel entre la Turquie et l’Irak. Il voit transiter chaque jour des centaines de camions remplis de produits turcs, que l’on peut retrouver quelques heures plus tard dans les magasins ou sur les étals des marchés de la région autonome du Kurdistan irakien (GRK).
Au même titre que Bagdad et Téhéran, Ankara a vivement condamné la tenue du scrutin de lundi, où le « oui » l’a emporté à près de 93%. « Quand les camions cesseront de traverser la frontière vers le nord de l’Irak, [les Kurdes irakiens] ne trouveront plus rien à manger, ni de quoi se vêtir », a menacé dès le lendemain le président turque Recep Tayyip Erdogan.
En fâchant la Turquie, le Kurdistan irakien joue gros. Son modèle actuel repose en effet sur les relations économiques avec son puissant voisin, qui pèsent une dizaine de milliards d’euros par an. La Turquie achète du pétrole aux Kurdes, qui achètent en retour des produits turcs. « Dès que nous aurons fermé les vannes, ce sera terminé. Tous leurs revenus s’évaporeront », a prévenu Erdogan.
Interdépendance entre Ankara et Erbil
Il y a menace, mais pas encore ultimatum. Seuls les vols commerciaux à destination du Kurdistan irakien ont pour l’instant été annulés, Ankara appelant par ailleurs à la tenue d’un sommet avec Bagdad et Téhéran pour convenir des réponses à donner au référendum.
Et pour cause: la Turquie dépend moins du Kurdistan irakien que l’inverse, mais elle pourrait y laisser des plumes. « La Turquie et le Kurdistan irakien sont deux territoires dans une structure d’interdépendance, mais à dominante turque », explique Hardy Mède, docteur en sciences politiques et spécialiste de l’Irak.
Ainsi, au Kurdistan irakien, les biens de consommation sont-ils très majoritairement turcs. Cette interdépendance concerne également les investissements, rendus possibles par la fin de l’embargo, imposé du temps de Saddam Hussein, et la recherche, sous Erdogan, d’opportunités économiques dans tout le Moyen-Orient. « La moitié des entreprises étrangères installées au Kurdistan sont turques, indique le géographe Cyril Roussel, chercheur au CNRS. C’est un intérêt partagé. Il y a une imbrication politique et économique très forte. »
Des contrats à honorer
Rien ne permet pour l’heure d’affirmer que la Turquie est prête à aller jusqu’au blocus. Mais l’économie va inévitablement peser sur la décision d’Ankara. « Entre le gouvernement régional et la Turquie, il y a un contrat signé sur 50 ans pour l’export de pétrole. Et La Russie vient d’annoncer la construction d’un gazoduc pour permettre au Kurdistan irakien d’exporter son gaz vers l’Europe via la Turquie », raconte Hardy Mède.
Selon le chercheur, qui a participé au dernier numéro de la revue Anatoli consacré aux Kurdes, Erbil a calculé son coup: « Il y a toujours le risque d’une opération militaire, mais les Kurdes irakiens se disent prêts. Si le dialogue n’est pas possible, l’option de l’indépendance s’impose par défaut. Bagdad va céder, car ne pas dialoguer serait donner au GRK un prétexte pour déclarer vraiment l’indépendance. Mais il y aura peut-être un isolement temporaire ». Contraint de faire appel à l’aide internationale pour reconquérir les territoires de l’État islamique, le pouvoir chiite n’a pas les moyens d’une nouvelle guerre civile.
Massoud Barzani, le président du GRK, le parti au pouvoir au Kurdistan Iralien, est prudent. Il a donc tenu à préciser que le référendum d’autodétermination était une base de négociations et qu’il était ouvert au dialogue, notamment sur la question on ne peut plus sensible des frontières. Bagdad souhaite retrouver une part de contrôle sur la ville de Kirkouk, abandonné aux Kurdes en 2014 lors de la vaste offensive de Daech.
Des Kurdes habitués à consommer
En prenant le risque de l’isolement économique, le GRK joue avec le feu. « Il y a un contrat politique passé entre les élites et la population, pour l’accès de tous à la consommation, prévient Cyril Roussel. Le paiement des fonctionnaires, 1,3 millions de personnes sur les cinq millions que compte le Kurdistan irakien, est crucial. Il ne faut pas que les revenus s’assèchent. »
Le Kurdistan irakien a une très ancienne tradition de contrebande, que ce soit côté iranien ou turc. Si Ankara fermait les frontières, d’autres passages, qui existent déjà , prendraient le relais, mais sans pouvoir compenser un blocus. « La contrebande ne pourra pas se substituer à ce fleuve de marchandise depuis Khalil Ibrahim, estime Cyril Roussel. Mettre la région à genou est facile, comme on a pu le voir avec l’embargo des années 90. »
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