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Le Monde, le 16/02/2021
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le président turc a reproché une première réaction jugée trop timorée de Washington après l’exécution de prisonniers turcs par le PKK.
Lundi 15 février a vu la première passe d’armes entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et l’administration Biden, quand la Turquie a protesté contre la réaction américaine à la mort de treize de ses ressortissants en Irak. Ces tensions jettent un froid sur le sommet de l’OTAN qui doit se tenir mercredi et jeudi à Bruxelles.
Retenus en otages depuis des années par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les otages ont, selon la partie turque, été exécutés par leurs geôliers lors d’une opération militaire turque dans la province de Dohouk, dans la région autonome kurde du nord de l’Irak.
Dimanche, le département d’Etat américain a déclaré « condamner » ces morts « si les informations » concernant l’implication du PKK « étaient confirmées ». Cette mise en doute a suscité l’ire d’Ankara. Lundi matin, l’ambassadeur américain David Satterfield a été convoqué au ministère des affaires étrangères et le mécontentement turc lui a été notifié « dans les termes les plus forts ». Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a eu beau rectifier le tir lors d’un entretien téléphonique avec le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, assurant que Washington tenait « les terroristes du PKK » pour « responsables » de la mort des otages, le mal était fait.
Le président Erdogan a accusé Washington de s’être rangé du côté « des terroristes » du PKK et de leurs affiliés YPG (Unités de protection du peuple) en Syrie, au lieu d’être solidaire avec la Turquie, son alliée au sein de l’OTAN. « Si vous voulez que nous soyons du même bord au sein de l’OTAN, vous devez être sincère », a-t-il déclaré.
« Des prisonniers de guerre »
Selon le ministère turc de la défense, des combattants du PKK ont exécuté par balles treize militaires, policiers et membres des services secrets turcs retenus en otage dans une grotte au nord-est de Dohouk. Le « massacre » a eu lieu au moment où l’endroit – l’une des multiples redoutes de l’organisation dans la région – était encerclé et bombardé par l’armée turque. Quarante-huit combattants du PKK ont été tués lors de cette opération. Ankara reconnaît avoir lancé cette opération pour libérer les otages, prisonniers du PKK depuis 2015 et 2016. « Nous avons tout fait pour tenter de libérer nos frères », a déclaré M. Erdogan.
Le PKK avance une autre version, selon laquelle les treize ressortissants turcs, « des prisonniers de guerre », ne sont pas morts d’une balle dans la tête, ils ont péri sous les bombardements de l’aviation turque, déployée en force depuis le 10 février dans la zone. Des sites prokurdes en Turquie ont publié des clichés du lieu lourdement bombardé. Des militants les ont ensuite relayés sur les réseaux sociaux pour contredire la version officielle livrée par Ankara.
En réaction, la police turque a arrêté 718 personnes dans 40 provinces du pays. Pour la plupart, ces personnes sont des dirigeants régionaux et des militants du Parti démocratique des peuples (HDP, gauche prokurde), la deuxième force d’opposition au Parlement. La coalition au pouvoir en Turquie, islamo-conservateurs et ultranationalistes, ne cache pas sa volonté de faire interdire le HDP, qu’elle décrit comme « la vitrine » du PKK. Récemment, un parlementaire de la coalition a comparé les militants du HDP à des insectes qu’il faut « écraser ».
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Par ailleurs, le parti d’opposition Deva, formé par l’ancien vice-premier ministre Ali Babacan (en 2014 et 2015), un ancien compagnon de route de M. Erdogan, a réclamé une enquête parlementaire sur l’opération, reprochant au gouvernement d’avoir trop tardé à libérer les captifs.
Ardeur militaire
La mort des otages pourrait servir de prétexte à Ankara pour renforcer son dispositif militaire au nord de l’Irak, avec l’aval du gouvernement régional du Kurdistan et de Bagdad. Pour déloger le PKK, la Turquie a renforcé ses opérations militaires dans la région, causant d’intenses destructions avec les bombardements de centaines de villages.
L’intensification des opérations militaires turques était au menu de la récente visite en Turquie du premier ministre irakien Moustafa Al-Kazimi, reçu en grande pompe le 17 décembre 2020 au palais présidentiel à Ankara.
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L’armée turque entend avoir les mains libres au mont Sinjar, près de la frontière irako-syrienne, où le PKK s’est implanté après avoir sauvé, à l’été 2014, ce qui restait de la population yézidie, une communauté kurdophone massacrée par les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).
« A dater d’aujourd’hui, aucun endroit n’est sûr pour les terroristes, ni Qandil (le QG du PKK à la frontière irako-iranienne), ni Sinjar, ni la Syrie », a prévenu le président Erdogan lundi. En Syrie, l’armée turque mène la vie dure aux forces kurdes YPG, la filiale syrienne du PKK dont le rôle a été crucial dans la lutte contre l’EI. Soutenus et formés militairement par Washington, les combattants kurdes contrôlent des enclaves situées le long de la frontière turque, au grand dam d’Ankara qui accuse Washington d’encourager leurs aspirations à l’autonomie.
Récemment, l’ambassadeur américain à Ankara a déclaré aux médias turcs que la coopération avec les forces kurdes syriennes allait se poursuivre. Il a conseillé à la Turquie de se défaire des missiles russes S-400, soit le plus sûr moyen d’obtenir la levée des sanctions américaines. Un message réitéré lundi par M. Blinken.
Le soutien américain aux YPG et l’achat par les Turcs de ces missiles, incompatibles avec les systèmes otaniens, empoisonnent les relations avec les alliés traditionnels de la Turquie, impuissants à contrer l’ardeur militaire frénétique de M. Erdogan.
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