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Orient le Jour, le 18/01/2018
Anthony SAMRANI
À force d’avoir un pied dans chaque camp, la Turquie pourrait bien perdre sur tous les tableaux en Syrie. Après avoir été le principal parrain de la rébellion contre le régime de Bachar el-Assad, Ankara s’est rapproché de Moscou et de Téhéran à partir de l’été 2016 pour tenter de trouver une solution alternative au conflit dans ce qui pourrait être qualifié de processus d’Astana.
Le revirement d’Ankara était motivé par sa volonté de contrer l’expansion kurde au nord de la Syrie, et par le sentiment d’avoir été trahi par son allié américain, principal soutien des Kurdes syriens.
Malgré ce calcul, les Turcs n’ont pas pour autant pris un virage à 180 degrés. S’ils ont clairement abandonné Alep, reprise entièrement par le régime à la fin de l’année 2016, ils ont cherché à profiter de leur soutien aux forces rebelles pour gagner en influence sur le terrain syrien et pour régler le « problème » kurde. Ce qui les amène désormais à défendre des positions antagonistes à celles de leurs nouveaux alliés, avec qui ils sont pourtant censés définir les contours de la paix. Ankara continue d’insister sur le fait que Bachar el-Assad ne peut pas incarner l’avenir de la Syrie et s’oppose fermement à toute participation des Kurdes à la conférence de Sotchi, réunissant à la fin du mois les différentes composantes de la société syrienne, malgré la volonté de Moscou de les y inviter.
Pire encore, c’est maintenant le cœur de la zone d’influence d’Ankara qui est menacée par l’intervention des forces loyalistes dans la province d’Idleb. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, Damas et ses parrains bombardent les positions de plusieurs groupes rebelles soutenus par Ankara, ce qui a provoqué la première colère de Recep Tayyip Erdogan contre son « ami » russe depuis leur réconciliation. Entre le rapprochement entre Moscou et les Kurdes syriens, et le soutien inconditionnel des Russes à chaque offensive du régime, Ankara commence à se rendre compte de tout ce qui le sépare encore de son nouvel allié.
Veto américain ?Â
Le problème, c’est que le gouffre qui le sépare des Américains est au moins tout aussi large. Alors que la Turquie avait espéré que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump lui permettrait d’améliorer ses relations avec Washington, il n’en a rien été. Bien au contraire, malgré la reprise de Raqqa des mains de l’État islamique (EI), l’administration Trump compte pérenniser son soutien aux Kurdes syriens, en encadrant une force de 30 000 hommes dans l’est et dans le nord du pays. Recep Tayyip Erdogan y voit une volonté « de constituer une armée terroriste à notre frontière » et a juré de « tuer le projet dans l’œuf ». Cela supposerait, dans un premier temps, de lancer une offensive contre la localité kurde d’Afrin, mais au risque d’une escalade sérieuse avec Washington. En mars 2016, lors de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », Ankara avait dû renoncer à lancer son offensive contre Manbij, aux mains des Kurdes, face au veto américain. Si Afrin n’a pas la même importance pour Washington, ce dernier aura bien du mal à rester neutre entre son allié de l’OTAN et son principal partenaire sur le sol syrien.
À vouloir mener la bataille sur tous les fronts, la Turquie est en train de renforcer son isolement sur le terrain syrien. La question kurde ressemble à une épine dont il ne parvient pas à se défaire, et pour cause : Ankara semble, à l’exception de Damas, le seul à considérer les Kurdes comme une menace de premier plan. Ce qui rend sa position intenable : entre deux camps mais sans qu’un seul d’entre eux ne partage sa vision du conflit.
Otage des sautes d’humeurs de son président, la diplomatie turque semble être dans l’obligation de revoir à nouveau ses priorités dans le conflit syrien, pour ne pas se mettre les deux camps à dos dans le même temps. Moscou pourrait sans doute geler ses relations avec les Kurdes en contrepartie d’un abandon turc de la province d’Idleb et d’un infléchissement de sa position vis-à -vis de Bachar el-Assad. C’est l’un des risques de la nouvelle opération de Washington : pousser un peu plus Ankara dans les bras de Moscou. D’autant plus que les Américains ne semblent pas de leur côté avoir grand-chose à offrir aux Turcs en Syrie, puisque leur stratégie est intimement liée à leur soutien aux Kurdes syriens.
Ankara est de nouveau confronté à un moment charnière dans sa politique syrienne. Il peut choisir de soutenir les rebelles contre l’offensive des forces loyalistes à Idleb, au risque d’une escalade avec Moscou et Téhéran. Ou de tenter de s’emparer d’Afrin, au risque, cette fois-ci, d’une escalade avec Washington. À moins qu’il ne continue à vouloir jouer sur les deux tableaux avec la forte possibilité, à la fin, d’être le dindon de la farce.
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