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Libération, le 30/03/2018
Par Célian Macé
Combats entre les forces turques et les Kurdes dans le village de Bosoufane, au sud d’Afrin, en Syrie, le 22 mars 2018. Photo OMAR HAJ KADOUR. AFP
Le président français a reçu jeudi à l’Elysée des représentants des Forces démocratiques syriennes, principales alliées de la coalition internationale contre l’Etat islamique, et évoqué une médiation avec Ankara. Son homologue turc a immédiatement rejeté la proposition.
Macron tend la main aux Kurdes syriens, Erdogan tape du poing
Merci mais non merci. Recep Tayyip Erdogan a sèchement balayé ce vendredi la tentative de médiation française entre Ankara et les Forces démocratiques syrienne (FDS), composées en grande partie des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). «Nous n’avons pas besoin de médiation. Depuis quand la Turquie veut-elle s’asseoir à la table d’une organisation terroriste? D’où avez-vous sorti cela?» s’est emporté le président turc, dans son habituel style courroucé. «Ceux qui dorment et se lèvent avec les terroristes, ceux qui les reçoivent dans leur palais comprendront tôt ou tard leur erreur», a-t-il menacé. La proximité notoire des YPG avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en guerre contre l’Etat turc depuis trois décennies, constitue une fin de non-recevoir pour Ankara.
La veille, Emmanuel Macron s’était essayé à un numéro d’équilibriste diplomatique. En recevant à l’Elysée des représentants des FDS pour la première fois depuis son élection, il tenait à  «rendre hommage à leurs sacrifices et à leur rôle déterminant dans la lutte contre Daech», selon le communiqué de presse de la présidence. La rencontre, dont aucune image n’a été publiée, est un témoignage de reconnaissance envers le principal allié de la coalition internationale en Syrie. Les FDS, mélange de troupes du YPG et de miliciens arabes syriens, ont été le fer de lance de l’offensive contre l’Etat islamique dans le pays, notamment dans ses fiefs de Raqqa et Deir el-Zor. Macron les a «assurés du soutien de la France, en particulier pour la stabilisation de la zone de sécurité au nord-est de la Syrie».
Huile sur le feu
Pour prévenir la colère attendue d’Ankara, le communiqué élyséen précisait que le Président a «rappelé l’engagement de la France contre le PKK et son attachement à la sécurité de la Turquie», et a «pris acte de l’engagement des FDS à n’avoir aucun lien opérationnel avec ce groupe terroriste». Une distinction que la Turquie a toujours refusé de faire, tant les liens entre les deux mouvements armés sont connus. Les YPG, composante principale des FDS, sont la déclinaison syrienne du PKK, et de nombreux cadres appartiennent aux deux groupes. «Les noms divers et variés ne sauraient cacher la vraie identité d’une organisation terroriste», a répété le porte-parole de la présidence turque.
Une annonce en particulier a jeté de l’huile sur le feu. Dès la sortie de l’entretien à l’Elysée, jeudi soir, l’une des représentantes kurdes, Asiya Abdellah, a annoncé «l’envoi de nouvelles troupes françaises à Manbij»,ville du nord syrien reprise par les FDS à l’EI en 2016 et ouvertement menacée par une offensive turque. «La France va renforcer son dispositif militaire […] pour la défense de Manbij», a précisé le représentant du Kurdistan syrien (Rojava) en France, Khaled Issa, lui aussi membre de la délégation.
La présidence française – qui reste toujours très discrète sur l’action des forces spéciales en Syrie – a laissé planer un silence gêné sur cette déclaration, avant de préciser ce vendredi midi: «La France ne prévoit pas de nouvelle opération militaire sur le terrain dans le nord de la Syrie en dehors de la coalition internationale anti-Daech.» La nuance est subtile. Autrement dit, des soldats pourraient effectivement être déployés dans la région (comme c’est déjà le cas), mais dans le cadre de la lutte antiterroriste et non en appui au FDS contre l’armée turque.
Rhétorique belliqueuse
Le 20 janvier, Ankara a lancé une vaste opération dans le canton syrien d’Afrin, baptisée «Rameau d’olivier». La ville d’Afrin elle-même a étéconquise après deux mois de combats. Depuis, le regard et la rhétorique belliqueuse d’Erdogan se sont tournés vers Manbij, 100 kilomètres plus à l’est, carrefour routier du Nord syrien et dernière localité d’envergure avant la limite symbolique de l’Euphrate. «Si vous nous demandez maintenant: la mission est-elle terminée? Non, bien sûr, a expliqué Erdogan. Nous avons posé une virgule, nous devons maintenant mettre le point final. Nous allons poursuivre ce processus jusqu’à la destruction finale de ce corridor de la terreur.»
Les forces spéciales américaines sont ouvertement installées à Manbij depuis au moins un an, où elles épaulent leurs alliés des FDS, qui forment l’ossature du puissant Conseil militaire de Manbij. Washington et Ankara, tous deux membres de l’Otan, discutent depuis des semaines du sort de la ville syrienne. «Nous avons conclu une entente sur la stabilisation de Manbij et de l’est de l’Euphrate. Il s’agit d’une entente, et non pas d’un accord, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, le 21 mars. Le YPG se retirera de ces zones, comme à Manbij, par exemple.» Les Turcs se contenteront-ils d’une mesure symbolique d’effacement du YPG au profit du Conseil militaire de Manbij, qui leur permettrait de sauver la face? Les Américains ne donnent pour l’instant aucun signe de départ. Et Paris vient de rappeler, avec toutes les précautions possibles, que dans la lutte contre l’Etat islamique, les Kurdes restent ses meilleurs alliés.
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