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Le Figaro, le 17/01/2020
DÉCRYPTAGE
Par Jean-Louis Tremblais
L’implication – réussie – de la Turquie dans le dossier libyen traduit les nouvelles ambitions de Recep Tayyip Erdogan et illustre le retour d’Ankara sur la scène internationale, guidé par la nostalgie ottomane et ses intérêts économiques.
Choisir Tripoli pour faire ses dents en politique extérieure n’est pas une décision mue par la seule nostalgie ottomane. /AP/SIPA
1. Retour aux sources d’un empire défunt
Convoqué en urgence par son leader et sultan, le Parlement turc a donné son feu vert, le 2 janvier, à l’envoi d’un corps expéditionnaire en Libye afin de soutenir le gouvernement d’accord national (GAN), dirigé par Fayez al-Sarraj. Ne régnant plus guère que sur Tripoli et quelques poches du territoire, celui-ci est menacé par une offensive du maréchal Khalifa Haftar, son rival dans la guerre civile qui ravage et divise le pays. Mille hommes, essentiellement des supplétifs arabes utilisés en Syrie contre les Kurdes, auraient déjà été dépêchés sur place. Encouragé par l’affaire syrienne, où il a réussi à se constituer un no man’s land, élargissant ainsi ses frontières initiales, Recep Tayyip Erdogan a les yeux qui brillent en se remémorant ce que fut l’Empire ottoman à l’époque de Soliman le Magnifique: au XVIe siècle, à son apogée, la Sublime Porte possédait comptoirs et régences en Libye, Tunisie et Algérie. Juste retour des choses donc, selon le n° 1 turc. Cette politique africaine n’est pas récente: voici dix ans qu’Ankara intervient en Somalie, au nom de la «solidarité musulmane», en entraînant les forces armées du régime et en contrôlant de facto le port de Mogadiscio, infrastructure stratégique dans un couloir maritime agité et convoité.
2. Une guerre par procuration
Si Erdogan quitte son étranger proche pour le lointain Machrek, c’est aussi pour contrer ses principaux ennemis au Moyen-Orient: l’Égypte et les EAU (Émirats arabes unis), soutiens d’Haftar dans sa lutte contre le GAN d’al-Sarraj. C’est en outre pour se positionner face à la Russie, qui appuie également Haftar, via les mercenaires du groupe Wagner (qui seraient environ 1500) et en lui fournissant des drones. Les deux pays ont des rapports complexes: en Libye comme en Syrie, ils ont choisi des camps opposés. Mais ils coopèrent militairement (achat de missiles russes S-400 par Ankara, au grand dam de l’OTAN, dont la Turquie fait partie) et économiquement (inauguration la semaine dernière du gazoduc TurkStream par Vladimir Poutine et Messire Erdogan). Si leurs objectifs sont différents, les deux chefs d’État s’entendent au moins sur deux points: damer le pion à l’UE (Union européenne) et retrouver leur splendeur passée. Chose à moitié faite en obtenant des belligérants libyens un cessez-le-feu le 12 janvier et en conviant les deux parties à négocier un armistice à Moscou le lendemain. Même si la manœuvre a échoué (l’ombrageux Haftar ayant refusé de signer), le tandem russo-turc joue désormais un rôle clé dans le conflit et fait de l’ombre à l’UE.
La Libye est un investissement rentable à long terme, pour celui qui aura misé sur le bon cheval3. Des arrière-pensées économiques
Choisir Tripoli pour faire ses dents en politique extérieure n’est pas une décision mue par la seule nostalgie ottomane. Disposant des premières réserves pétrolières du continent africain et des neuvièmes de la planète, la Libye est un investissement rentable à long terme, pour celui qui aura misé sur le bon cheval. Les Turcs et les Russes le savent. L’Italie, ex-puissance coloniale, présente en Libye avec la compagnie pétrolière ENI, ne cache d’ailleurs pas ses inquiétudes: les initiatives turques et russes menacent son pré carré. Poutine parie actuellement sur Haftar mais rien ne dit que ce choix soit définitif. D’où le pragmatisme dont il fait montre en invitant les frères ennemis à Moscou, en présence des émissaires turcs. Quant à l’intervention armée d’Erdogan, elle n’est pas désintéressée ; elle a été précédée d’un double traité, signé le 27 novembre 2019, entre Tripoli et Ankara: un premier accord de coopération militaire détaille les conditions d’une projection «au sol, sur mer et dans les airs» ; un second texte délimite les frontières maritimes en Méditerranée orientale et élargit la souveraineté de la Turquie sur des espaces riches en hydrocarbures, revendiqués par Chypre, la Grèce, l’Égypte et Israël. On n’a rien sans rien…
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