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Le Monde, le 09/07/2019
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le système antiaérien, symbole d’un tournant diplomatique, a été chargé dans des avions-cargos malgré les mises en garde américaines.
Chargées dans des avions-cargos depuis une base militaire en Russie, les premières batteries de missiles russes antiaériens ÂS-400 sont sur le point d’arriver en Turquie, tout comme l’équipe de techniciens affectée à leur installation, a révélé la chaîne de télévision pro-gouvernementale Habertürk, lundi 8 juillet. Une livraison qui risque de déclencher une crise diplomatique d’ampleur entre Ankara et Washington.
Confirmant « les préparations au voyage » des S-400, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a toutefois refusé de préciser la date exacte de leur arrivée, bien qu’elle soit connue de lui depuis la conversation téléphonique qu’il a eue, samedi, avec son homologue russe, Vladimir Poutine. « Les ÂS-400 arriveront par avion. (…) Ne me demandez pas la date ! Puisse cette acquisition être bénéfique à notre pays, à notre région et au monde », a-t-il déclaré à la presse, lundi, avant son départ pour une visite en Bosnie.
Pilier oriental de l’Alliance atlantique depuis 1952, la Turquie a jeté un froid chez ses alliés en signant, en septembre 2017, un contrat de 2,5 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) avec la Russie pour la fourniture de missiles russes antiaériens S-400, incompatibles avec le système de défense de l’OTAN. Le Pentagone craint notamment que les S-400, dotés d’un puissant radar, ne parviennent à déchiffrer les secrets technologiques de ses avions militaires dernier cri.
Programme d’exclusion
Ces derniers mois, Washington a multiplié les mises en garde, menaçant d’évincer la Turquie du programme de construction des F-35, les chasseurs furtifs américains de dernière génération conçus par Lockheed Martin que des entreprises turques du secteur militaro-industriel contribuent à fabriquer. Le programme d’exclusion a déjà commencé, avec le gel de l’entraînement des pilotes turcs sur les bases américaines, et l’embargo a été décrété sur les pièces nécessaires à la fabrication du chasseur, dont les entreprises turques ont d’ores et déjà été privées.
Le Pentagone a donné au gouvernement turc jusqu’au 31 juillet pour renoncer à son acquisition, sous peine de sanctions. Le coup risque d’être fatal à l’économie turque, déjà mal en point. Une chute de 30 % de la livre turque par rapport au dollar, en 2018, a plongé le pays dans une récession dont il peine à se remettre.
Etre sanctionné par son allié au sein de l’OTAN est une issue que M. Erdogan se refuse à envisager, surtout depuis sa dernière rencontre avec le président américain, Donald Trump, en marge du G20, à Osaka. Le contentieux sera surmonté « sans problème », les Etats Unis « examinent différentes solutions », a fait savoir le président turc à son retour du Japon.
« Signaux contradictoires »
Lors de la rencontre, Donald Trump s’est efforcé de minimiser la responsabilité turque dans la crise qui couve, affirmant que toute la responsabilité incombait à son prédécesseur Barack Obama, accusé d’avoir imposé « des conditions injustes »à la Turquie pour l’achat de missiles américains Patriot.
Vantée à l’envi à Ankara, la force de la relation personnelle entre MM. Trump et Erdogan suffira-t-elle à éviter à la Turquie les sanctions préparées par le Congrès américain ? Selon le chercheur américain Nicholas Danforth, spécialiste du Moyen-Orient, les deux dirigeants se parlent sans se comprendre. « Le président Trump a créé une confusion sans précédent sur la conduite des affaires par son administration et il continue à envoyer des signaux contradictoires à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, lors de leurs conversations personnelles », écrit l’expert dans une analyse publiée le 13 juin sur le site du German Marshall Fund. Selon lui, le numéro un turc préfère « retenir ce qu’il veut » de ses conversations avec M. Trump, en lequel il a « une confiance personnelle excessive ».
La confusion règne dans le camp turc. Evoquée récemment par Mevlüt Çavusoglu, le chef de la diplomatie turque, l’hypothèse d’un arrangement selon lequel Ankara s’apprêterait à ne pas activer les ÂS-400 pour ne pas heurter l’allié américain a été démentie par Ibrahim Kalin, le porte-parole du président turc. « La Turquie va activer les S-400 », a-t-il insisté, jeudi 4 juillet, indiquant au passage que le lieu de leur déploiement n’avait pas encore été décidé.
L’île de Chypre, divisée depuis 1974, est peut-être une option. D’autant que de nouvelles frictions s’annoncent entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs autour de l’exploration gazière au large de l’île.
« Baril de poudre »
L’éventualité d’un tel déploiement a été évoquée par Ahmet Berat Çonkar, membre du comité international de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, dans une interview publiée par le quotidien russe Izvestia, le 2 juillet. « L’Irak, l’Iran, la Syrie, Chypre, les points chauds, ne manquent pas autour de la Turquie. La région est un vrai baril de poudre. La menace la plus sérieuse vient de la Méditerranée orientale, là où se trouve la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue par la Turquie seulement), et aussi de la Syrie. Voilà pourquoi nous devons penser, en premier lieu, à protéger nos frontières au sud et à l’est. »
Les médias turcs affirment pour leur part que la première batterie de S-400 attendue cette semaine sera installée à la base militaire d’Akinci, dans les environs d’Ankara. Le lieu est symbolique, puisque la base d’Akinci a servi de quartier général aux militaires factieux lors de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016. Les S-400 protégeront la capitale et le palais, qui avaient été visés par les bombes lâchées par quelques F-16 la nuit du putsch manqué.
La date de la livraison, à l’approche des commémorations de la tentative de coup d’Etat, n’a pas été choisie au hasard par la partie russe, soucieuse de rappeler que Vladimir Poutine fut le premier à soutenir le président Erdogan au plus fort de la tentative de putsch, contrairement aux alliés traditionnels de la Turquie, régulièrement fustigés par Ankara pour leur manque d’empathie.
C’est autour de ce récit que le numéro un turc a bâti son alliance avec les ultranationalistes et cercles eurasiens, davantage attirés par une alliance avec la Russie qu’avec l’Europe et les Etats-Unis. Ses visites récentes au Tadjikistan et en Chine ont suscité l’enthousiasme des médias progouvernementaux, certains qu’un « OTAN asiatique » va finir par émerger.
Première étape du partenariat militaire russo-turc, l’acquisition des S-400 est un geste aux dimensions plus politiques que sécuritaires. « Il s’agit avant tout d’une opération dirigée contre l’OTAN », rappelle Marc Pierini, chercheur invité à la fondation Carnegie Europe de Bruxelles.
Inédit, le rapprochement avec la Russie marque un changement d’axe pour la Turquie, au risque de mettre en péril son économie, sa relation avec Washington et la cohésion de l’Alliance atlantique.
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