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Le Point le 19/02/2020
ÉDITO
Par Luc de Barochez
Dans le conflit syrien, les Européens doivent inventer une troisième voie entre l’impossible intervention militaire et la passivité coupable.
En abdiquant tout rôle dans le conflit syrien, l’Union européenne s’est, de facto, livrée pieds et poings liés à Recep Tayyip Erdogan. Le constat est ancien, mais la nouvelle escalade de combats de la guerre, ces dernières semaines, a remis le dilemme au premier plan. L’autocrate turc est devenu le rempart illusoire de pays européens dont le cauchemar serait qu’il rouvre les vannes, ce qui permettrait aux réfugiés fuyant le régime sanguinaire de Damas de se remettre en route vers l’ouest. Comme ce fut le cas en 2015, déstabilisant pour longtemps la politique européenne.
L’offensive meurtrière engagée depuis décembre par les soldats de Bachar el-Assad et leur puissant allié russe pour réduire la dernière poche tenue par les rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, autour de la ville d’Idlib, a déclenché une crise humanitaire sans précédent. Quelque 900 000 personnes, dont une majorité d’enfants, selon l’ONU, se sont lancées dans le plus grand dénuement sur les routes par des températures glaciales. Direction : le nord, la frontière turque. L’exode est le plus massif depuis le début de la guerre, il y a neuf ans. Le pire, pour les Occidentaux en général et les Européens en particulier, est sans doute d’avoir contraint ces civils, pour se protéger des exactions du régime, à se jeter dans les bras des combattants islamistes qui tiennent ces zones. Une fois de plus, les Syriens n’ont le choix qu’entre la peste et le choléra.
Dans la région d’Idlib comme ailleurs, le régime assure sa survie au prix d’horreurs sans fin, en recourant à des bombardements ciblés sur des hôpitaux ou des écoles, à la torture de masse, à l’affamement de populations. À plusieurs reprises ces dernières années, il a employé l’arme chimique. Qui peut penser que des méthodes terroristes puissent être efficaces pour lutter, comme le prétendent le tyran de Damas et son parrain russe, contre le terrorisme djihadiste ? L’État islamique, d’ailleurs, se porte plutôt bien, contrairement à ce que dit Donald Trump. Le Pentagone lui-même estime qu’il a plus de militants armés qu’au moment de la proclamation du « califat », en 2014. Il faut une imagination très fertile pour soutenir qu’une « paix », autre que la paix des cimetières, puisse être rétablie de sitôt. Le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir garantit la persistance du chaos.
Aiguillon à l’action
Face au désastre, l’Europe doit cesser de rester les bras ballants. On peut penser, comme Emmanuel Macron, qu’elle doit affirmer une ambition géopolitique pour peser dans un monde devenu plus rugueux ; on peut concevoir que son rôle soit plutôt de défendre les valeurs humanistes et démocratiques. Dans les deux cas, les événements de Syrie devraient être un puissant aiguillon à l’action. L’Europe a éprouvé dans sa chair les conséquences du conflit syrien, après la vague migratoire de 2015, exploitée par quelques djihadistes venus de Syrie pour s’infiltrer sur son territoire et y perpétrer des attentats sanglants. La principale faute collective des Européens fut alors d’avoir laissé le dossier entre les mains de la Russie, de l’Iran et de la Turquie. Il ne pouvait rien en sortir de bon ; c’est bien ce qu’il s’est passé.
La Russie et l’Iran n’ont reculé devant aucun crime de guerre pour soutenir leur protégé de Damas ; la Turquie, qui lui est hostile, a défendu avec âpreté ses intérêts, intervenant, dans le Nord-Est, contre les Kurdes qui étaient nos meilleurs alliés contre l’État islamique et laissant, dans le Nord-Ouest, les islamistes établir leur « gouvernement de salut public » à Idlib. Malgré leurs objectifs divergents, le néo-sultan d’Ankara et le maître du Kremlin ont constamment réussi à s’entendre pour ménager leurs intérêts, unis par leur soif de pouvoir, leur ressentiment contre l’Occident et leur pragmatisme à toute épreuve.
Les Européens, quant à eux, doivent inventer une troisième voie entre l’impossible intervention militaire et la passivité coupable. Le temps n’est plus où ils auraient pu se placer du côté des « bons », si ce temps a jamais existé dans le conflit syrien. Il leur faut redoubler d’efforts en faveur d’un cessez-le-feu, Å“uvrer à enfoncer un coin entre Erdogan et Poutine, reprendre l’initiative diplomatique, déployer un arsenal de sanctions ciblées, accentuer l’aide humanitaire, déployer une vraie stratégie en direction des rebelles. Il serait honteux que l’Union finance quelque reconstruction que ce soit sans une transition politique préalable à Damas. Le conflit syrien ne doit en aucun cas devenir le nouveau paradigme des relations internationales.
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