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Le Figaro, le 14/03/2019
Par Delphine Minoui
À l’approche des élections municipales du 31 mars, le pouvoir accentue la pression pour tenter de faire taire les voix dissonantes.
Entassés sur des chaises en formica, ils s’échangent des regards complices comme on s’offre un ultime baume de réconfort. L’heure est à la colère. Ou plutôt à l’ultime mobilisation. «Enfin, ce qu’il en reste», murmure un journaliste turc. Avec ses acolytes reporters, activistes, professeurs d’université ou avocats, le jeune Stambouliote a rallié lundi peu avant 11 heures le troisième étage de la chambre des architectes – espace de rassemblement par défaut en ces heures où le centre-ville, quadrillé par la police, a perdu le goût des manifestations.
À l’ordre du jour, il est question de manifestations: celles de Gezi, en 2013, premier mouvement de révolte contre l’islamo-conversateur Erdogan, alors premier ministre, réprimé par la force. Le sujet a refait surface le 5 mars avec l’annonce du procès, le 24 juin, de 16 intellectuels accusés d’avoir, à l’époque, «tenté de renverser le gouvernement». Parmi les personnes incriminées, et pour lesquelles la perpétuité est requise, figurent le philanthrope Osman Kavala, la documentariste Çigdem Mater, le journaliste d’opposition Can Dündar ou le représentant de la fondation néerlandaise Bernard van Leer en Turquie, Yigit Aksakoglu. Un coup de massue pour la société civile turque. «Nous rejetons toute tentative de salir Gezi», s’insurge Mücella Yapici. La porte-parole du collectif Solidarité Taksim (du nom de la place mitoyenne du parc Gezi) figure aussi sur la liste des accusés. Pour cette urbaniste de renom, il n’y a pas photo: «La justice, aux ordres du pouvoir, s’efforce de réécrire l’histoire.» Partie d’un refus de voir ce rare espace de verdure englouti sous le ciment d’un projet immobilier, la contestation fut alors rapidement matée. S’ensuivit une série de procès qui ont abouti à des relaxes. «J’ai moi-même fait l’objet de poursuites de 2013 à 2015, avant d’être innocentée», raconte Mücella Yapici.
«La justice s’est transformée en un instrument politique aux ordres du parti au pouvoir,
l’AKP, pour intimider la population»
Emin Koramaz, à la tête du syndicat des ingénieurs et architectes.
En parallèle, l’ambiance s’est corsée sur le théâtre politique. Élu président en 2014, Recep Tayyip Erdogan se retrouve, en plein été 2016, la cible d’une tentative de coup d’État. Le putsch déjoué sert vite de prétexte pour étouffer l’opposition et faire arrêter des milliers de personnes, bien au-delà des partisans du principal suspect, le prédicateur en exil, Fethullah Gülen. «Dans la Turquie d’aujourd’hui, la justice s’est transformée en un instrument politique aux ordres du parti au pouvoir, l’AKP, pour intimider la population. Dès que vous pensez différemment, on vous colle l’étiquette “terroriste”», regrette Emin Koramaz, à la tête du syndicat des ingénieurs et architectes.
Hüda Kaya, députée HDP (parti de gauche prokurde) s’étonne du choix aléatoire des fameux 16 accusés près de six ans après les événements de Gezi. «Gezi est parti d’un mouvement pacifique. Si c’est un crime d’avoir participé à ces manifestations, alors nous sommes tous criminels», insiste-t-elle, en référence aux 3,5 millions de Turcs descendus alors dans la rue. Pour Mücella Yapici, la sévérité et l’irrationalité des peines soudainement requises contre elle et ses acolytes sont liées au contexte préélectoral, avant les municipales du 31 mars. «Le pouvoir se sent vulnérable, surtout en cette période de crise économique. Il y a une volonté de faire taire la moindre voix critique ou tentative de rassemblement avant les élections», dit-elle.
Des journalistes allemands expulsés
Dernier exemple en date: ce 8 mars, le cortège des femmes a été dispersé sur l’avenue Istiklal, principale rue piétonne d’Istanbul, par des tirs de gaz lacrymogène. Titillant la fibre conservatrice d’une partie de sa base, le président Erdogan s’est empressé de stigmatiser les manifestants, lors d’une réunion électorale, en les accusant de s’être «comportés grossièrement en chantant et sifflant pendant l’appel à la prière». Les médias, déjà endeuillés par les coups de ciseaux, se trouvent aussi dans le collimateur du pouvoir. Après la confirmation, le mois dernier, des condamnations visant des employés du quotidien Cumhuriyet, dernier symbole de la presse indépendante, c’est au tour des journalistes étrangers d’être visés. Dimanche, deux correspondants allemands ont dû quitter le territoire, faute de renouvellement de leur accréditation annuelle. Les autorités semblent néanmoins revoir leur décision. L’un d’eux, Jörg Brase, chef du bureau d’Istanbul de la chaîne ZDF, a appris, ce mardi, que sa carte de presse allait lui être finalement restituée.
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