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Le Monde, le 18/09/2019
CHRONIQUE
par Daron Acemoglu
économiste, professeur d’économie au MIT
Clarisse Charbonnier / Le Monde
Les récentes innovations ont optimisé la productivité, amélioré la communication et enrichi l’existence de milliards d’individus. Mais elles pourraient également tourner au fiasco, prévient l’économiste Daron Acemoglu dans sa chronique.
Chronique.
Appliquer la science aux questions sociales a porté ses fruits par le passé. Des innovations médicales et techniques ont déjà rendu notre existence plus confortable et plus longue. Mais l’histoire abonde également en catastrophes provoquées par la puissance de la science et sa volonté zélée d’améliorer la condition humaine. Les tentatives d’augmenter les rendements agricoles via l’optimisation scientifique ou technique, dans le cadre de la collectivisation menée en URSS, ont, par exemple, spectaculairement mal tourné. De même, les projets de refonte des villes dans le cadre de l’aménagement urbain ont parfois conduit à leur quasi-destruction.
Le politologue et anthropologue James Scott qualifie de « haut modernisme » ces efforts de transformation de l’existence au moyen de la science. Idéologie aussi dangereuse que dogmatique, le haut modernisme refuse de reconnaître qu’un grand nombre de pratiques et de comportements humains revêtent une logique adaptée à leur environnement. Lorsque les partisans du haut modernisme ignorent ces pratiques afin d’instituer une approche plus scientifique et rationnelle, ils échouent quasi systématiquement.
Historiquement, le haut modernisme s’est révélé particulièrement dommageable entre les mains d’Etats autoritaires déterminés à transformer une société soumise et affaiblie. Mais l’autoritarisme n’est pas l’apanage des Etats. Songez aux efforts des grandes entreprises déterminées à améliorer notre monde à travers les technologies numériques.
Les récentes innovations ont considérablement optimisé la productivité manufacturière, amélioré la communication et enrichi l’existence de milliards d’individus. Mais elles pourraient également dégénérer en fiasco.
L’intelligence artificielle (IA), le big data et l’Internet des objets (IoT) sont souvent présentés comme autant de miracles pour l’optimisation du travail, des loisirs, de la communication et de la santé. Cette conviction selon laquelle « l’IA peut tout faire mieux que nous » crée un déséquilibre de pouvoir entre ceux qui développent ces technologies et ceux dont l’existence est vouée à être ainsi transformée, sans avoir leur mot à dire sur la manière dont ces applications seront conçues et déployées.
Prendre conscience de la menace
Les réseaux sociaux en sont un parfait exemple. Les modes de communication riches et variés qui existent en dehors d’Internet ont été remplacés par une communication formatée, standardisée et limitée. Les nuances de la communication en face à face, ainsi que des informations modérées par des organes de confiance ont quasi disparu. Les efforts visant à « connecter le monde » ont engendré un marasme de propagande, de désinformation, de discours de haine et d’intimidation.
Tout n’est pas joué d’avance. Plutôt que d’ignorer le contexte social, ceux qui développent les nouvelles technologies pourraient apprendre de l’expérience des individus et du monde réel. Ces technologies pourraient elles-mêmes être adaptatives plutôt qu’immuables, veiller à élever la société plutôt qu’à la faire taire.
Certes, le marché peut faire office de barrière aux démarches verticales malavisées. Mais rien ne garantit qu’il sélectionnera les bonnes technologies, ni qu’il internalisera les effets négatifs de certaines d’entre elles. Son pouvoir de contrainte doit être secondé par un garde-fou plus puissant : le système politique démocratique. Il favorise la demande de réglementation de l’activité économique et des nouvelles technologies, la défense contre la captation des politiques publiques par des entreprises, l’organisation de la résistance aux dangers du haut modernisme.
Mais la tenue régulière d’élections ne suffira pas à empêcher les géants du numérique de faire de notre réalité un cauchemar moderniste. Tant que les nouvelles technologies pourront étouffer la liberté d’expression, entraver le compromis politique, accentuer la concentration du pouvoir dans les mains de l’Etat ou du secteur privé, elles risqueront de contrecarrer le fonctionnement de la démocratie. Nous autres consommateurs, travailleurs et citoyens devons prendre davantage conscience de la menace, car nous sommes les seuls à pouvoir la stopper.
(Traduit de l’anglais par Martin Morel)
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