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Le Figaro, le 23/12/2018
Par Jean Chichizola
REPORTAGE – Ils célébreront Noël dans la langue du Christ : en araméen. Au fil des drames du XXe siècle, cette communauté a fui les villages de Turquie où elle vivait depuis toujours. En France, elle a préservé son unité. Rencontre avec des chrétiens d’Orient qui ont plongé leurs racines nouvelles dans le Val-d’Oise.
C’est l’histoire d’une foi qui déplace les montagnes. Ou plutôt qui franchit les cols, survole les mers et les océans dans l’espoir d’une renaissance. C’est l’histoire des Assyro-Chaldéens de Sarcelles et du Val-d’Oise.Des chrétiens d’Orient, en très grande majorité catholiques, rattachés à Rome au XVIe siècle, venus ici pour être libres. Ce soir, comme depuis la nuit des temps évangéliques, ils fêteront la naissance du Sauveur. Une messe en araméen, la langue dans laquelle le Christ, agonisant sur la croix, a interpellé son Père.
L’immense majorité de ces chrétiens, ils sont aujourd’hui de 12.000 à 15.000 dans quelques communes du Val-d’Oise, ne viennent ni d’Irak ni de Syrie. Il faut aller chercher leurs racines en Turquie, dans une poignée de villages accrochés à la montagne, non loin de la frontière avec l’Irak et l’Iran. C’est là que des centaines de familles ont vécu des siècles durant, ballottées par l’histoire entre les exactions perpétrées par les Turcs, les Arabes ou les Kurdes. Soumises à un système féodal où chaque famille chrétienne dépendait d’un clan kurde la protégeant et l’asservissant. À Sarcelles on se souvient qu’autrefois, les agha (chefs) se disputaient la «propriété» de familles chrétiennes. Les années 1980 sonnent le glas de cet équilibre précaire avec l’apparition du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les villages chrétiens sont coincés entre l’armée, qui le jour fait pression pour éviter tout soutien aux rebelles, et le PKK, qui la nuit exige de l’aide. Les vieilles haines resurgissent aussi: enlèvements, emprisonnements arbitraires… La situation devient intenable.
Choc culturel
Pour ces villageois, agriculteurs et éleveurs, la France et la région parisienne vont prendre les couleurs d’une terre promise. Grâce à quelques Assyro-Chaldéens venus travailler là dans les années 60-70. Et à l’influence des établissements scolaires français de Turquie (à Sarcelles, on porte encore aux nues les capucins de Saint-Louis d’Istanbul). Entre 1980 et 1995, les villages se vident. Après avoir bradé ses biens, on part en taxis, en bus, on part vite avec des familles entières. À Istanbul, on reste quelques semaines ou quelques années. Puis c’est l’ÃŽle-de-France, dans les quartiers «sensibles» de Clichy-sous-Bois pour certains, mais très vite dans le Val- d’Oise, à Sarcelles, où les maires successifs (le RPR Raymond Lamontagne, les socialistes Dominique Strauss-Kahn et François Pupponi) les soutiennent. Mais aussi à Saint-Brice-sous-Forêt, Arnouville, Gonesse… Le choc est rude. Choc culturel d’abord, pour ces montagnards qui se retrouvent propulsés dans des tours de banlieue. Arrivé en 1982 à 8 ans, Maxime Yabas, fils de l’ancien maire d’un des villages assyro-chaldéens, se souvient des seize membres de sa famille dans l’appartement de trois pièces d’un de ses oncles au quatorzième étage. Cet ancien dirigeant de l’Union des Assyro-Chaldéens de France (UACF, créée en 1996) sourit: «C’était la première fois de ma vie que je prenais l’ascenseur.» Pour ces exilés, dont l’immense majorité ne parlent pas français mais araméen ou turc, le défi est immense. Y compris dans leur relation avec l’administration. «Quand nous sommes arrivés, se souvient Bruno Yakan, président de l’Association des Assyro-Chaldéens de France (AACF, l’autre association historique, née en 1988) venu en 1980 à 17 ans, nous avons expliqué que nous étions chrétiens. On nous a répondu: Et alors! Il a fallu expliquer à l’Ofpra qui nous étions et pourquoi nous venions. Une fois la situation éclaircie, tout s’est bien passé.»
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