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Le Monde, le 22/01/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Lettre d’Istanbul.
Situés au pied de la vieille muraille byzantine, entre la Corne d’or et la mer de Marmara, les potagers de Yedikule ont longtemps fait le bonheur des Turcs amateurs de verdure – ils sont nombreux – et des petits maraîchers qui les cultivent depuis… l’empereur Constantin.
Orhan Alpar, la trentaine, rappelle que sa famille fait pousser des épinards, des oignons, des choux, des salades et du persil à Yedikule « depuis au moins cinq générations ». Trente-quatre parcelles sont actuellement louées à l’année par plusieurs familles, qui paient un loyer à la municipalité. « Le long de la muraille, de la porte de Belgrade à celle de Topkapi, il y a toujours eu des vergers et des potagers, c’est une tradition », explique Orhan.
Au temps de Byzance, les maraîchers de la muraille fournissaient le palais et la cité en fruits et en légumes. En 1737, le cadastre faisait état de 344 potagers cultivés par 1 381 jardiniers. Etalés sur neuf kilomètres, les jardins produisent annuellement 30 tonnes de verdure (basilic, salade, persil). Abondante, « car nous cultivons toute l’année », explique Orhan, la production trouve aujourd’hui preneurs sur les marchés du quartier, fournissant de quoi vivre à la famille Alpar et à bien d’autres.
Au fil des ans, le lopin familial s’est enrichi d’un poulailler, d’une bicoque et de tout un bric-à -brac : chaises en plastique, monceaux de cagettes le long de la muraille, outils, poêle à frire accrochée à un tronc d’arbre. « On prenait les petits déjeuners dans la bicoque les jours d’hiver avant de s’affairer au jardin. On ne le fera plus, rien ne poussera plus ici », soupire Orhan en montrant les ruines de son gourbi. Adieu récoltes, soirées estivales au jardin, tournées de thé brûlant au chaud dans la bicoque quand le vent souffle : le projet d’aménagement urbain élaboré par la municipalité de Fatih signe la fin de la production maraîchère à Yedikule.
A la place des vergers et des potagers, un vaste espace consacré à la promenade verra le jour, avec canaux, petits arbustes et gazon anglais. Comme on peut le constater en jetant un œil sur la maquette du projet l’endroit perdra tout son cachet pour se muer en une carte postale aseptisée pour touristes en goguette. Surtout, les maraîchers de Yedikule sont assurés de perdre leur gagne-pain.
Au salon de thé Les Amis, non loin de la porte de Silivri, ils se désespèrent. Assis près du poêle à bois, son bonnet de laine vissé sur sa tête, Mehmet Gündogan, 54 ans, jardinier expérimenté, n’en revient pas : « Qu’avons-nous fait pour qu’on nous déloge de la sorte ? Est-ce que nous empêchons quiconque de vivre ? Qui nos cultures biologiques peuvent-elles bien déranger ? »
Faire d’Istanbul une cité branchée
Dans le viseur de la municipalité de Fatih depuis 2013, la création d’une « zone verte » avait pourtant été déclarée nulle et non avenue quelques mois plus tard par Kadir Topbas, le maire d’Istanbul. A en juger par les banderoles accrochées çà et là le long de la route, le projet de « zone verte » est de retour et, cette fois-ci, il est adoubé par la « grande » municipalité. La priorité est de faire d’Istanbul une cité branchée, fastueuse, où les gourbis, les cagettes et les systèmes d’arrosage bricolés n’ont pas leur place.
Les maraîchers de Yedikule n’ont plus qu’à plier bagage. On le leur a fait savoir, mercredi 13 janvier, lorsque les premières pelleteuses sont entrées en action sous l’œil vigilant de la police antiémeute. Il y a eu quelques échauffourées, lâchers de gaz, haie de boucliers, cris. Au salon de thé, les maraîchers racontent, entre deux parties de rami, comment, ce jour-là , les parcelles ont été recouvertes de gravats, comment les masures qui faisaient office de cabane de jardin, dont celle d’Orhan, ont été réduites en poussière, comment les poulaillers ont été aplatis.
Et, si les serres des trois frères Yenigun sont encore debout, c’est provisoire. Ils devront les faire disparaître d’ici au mois de mars. « Nous avons déboursé 50 000 lires turques [15 600 euros] grâce à un crédit de la banque pour les installer et maintenant nous allons devoir payer pour les démonter », s’insurge Coskun, l’aîné des frères.
Remzi Kaplan assure que la journée du 13 janvier lui a fait l’effet d’un « accident de voiture ». Sa société familiale employait cinq personnes : « Que vais je leur dire ? » Il est inquiet pour ses plantations. « On nous dit de débarrasser le plancher en mars mais la récolte est prévue pour avril, je ne vais pas partir avec mes pousses sous le bras ! Qui va rembourser ma note chez le grainetier ? »
Près d’un millier de personnes sont concernées par la disparition des potagers. Toutes pleurent la mort programmée de la yedikule, une variété de laitue née au pied de la muraille, une sorte de romaine, idéale pour la confection du kisir, un taboulé à consommer roulé dans une feuille de salade craquante à souhait.
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Ajout par l’administrateur :
Arkitera, 09.07.2013
Zehra Betül Atasoy,
Yedikule Bostanları’nı Nasıl Bir Proje Bekliyor?
Son günlerdeki yıkımla gündeme gelen Yedikule Bostanları için öngörülen ve 2010 yılında projelendirilen « Yedikule Kapı ile Belgrad Kapı Arasında Kara Surları İç Koruma Rekreasyon Projesi » Kutup Planlama tarafından tasarlanmış.
Bizans dönemine uzanan, Osmanlı ve Cumhuriyet dönemlerinden günümüze kadar kesintisiz bostan olarak kullanılmış 200 dönümlük bir alan olan Yedikule Bostanları bugün birçok ürünün yetiÅŸtirildiÄŸi kentin yegane açık alanlarından biri. Ä°stanbul BüyükÅŸehir Belediyesi’nin hukuksuz bir ÅŸekilde yıkımına baÅŸladığı alan içerisinde tarihi kuyular ve konutlar da yer alıyor.
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