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Reuters – 14/10/2014
Les vitrines brisées de Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est principalement kurde de Turquie, témoignent des violences qui ont accompagné la semaine passée les manifestations de soutien aux Kurdes syriens de Kobani, assiégés par les djihadistes de l’organisation Etat islamique.
Le sort de cette ville du nord de la Syrie située sur la frontière turque pourrait faire voler en éclats le processus de paix engagé entre le gouvernement turc et les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dont l’insurrection a fait 40.000 morts depuis 1984.
Parmi les 15 millions de Kurdes de Turquie, nombreux sont ceux qui dénoncent la passivité d’Ankara, accusé de laisser les djihadistes s’emparer de Kobani et d’avoir fermé la frontière, empêchant la livraison d’armes aux miliciens kurdes syriens des Unités de protection du peuple kurde (YPG) qui défendent d’arrache-pied la ville.
« Nous avons averti la Turquie. Si elle continue dans cette voie, nous reprendrons notre guérilla pour défendre notre peuple », a prévenu ce week-end Çemil Bayik, membre fondateur du PKK et plus haut dirigeant du mouvement encore en liberté, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision allemande ARD à Erbil, capitale du Kurdistan irakien autonome.
« SI KOBANI TOMBE… »
Les manifestations de soutien à Kobani la semaine dernière ont dégénéré, faisant au moins 35 morts. C’est à Diyarbakir que les violences ont été les plus graves.
« Si Kobani tombe, le processus de pays sera de l’histoire ancienne. Et si Kobani tombe, personne n’écoutera les appels au calme, d’où qu’ils viennent », affirme Ibrahim, 29 ans, rencontré dans une maison de thé du quartier de Baglar, un bastion du PKK.
Abdullah Öçalan, le chef du PKK emprisonné depuis 1999 qui a amorcé en 2012 un processus de paix avec le gouvernement turc, a prévenu lui-même que les discussions seraient terminées si on laisse l’Etat islamique massacrer les derniers habitants encore retranchés dans Kobani.
« Si cette tentative de massacre parvient à ses fins, cela signera l’arrêt du processus », a-t-il dit à une délégation qui lui a rendu visite début octobre dans sa prison d’Imrali.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a investi une grande part de son capital politique dans son approche de la question kurde, s’est livré ce week-end à une défense passionnée du processus de paix.
« J’ai jeté mon corps, mon être tout entier dans ce processus. Quelles qu’en soient les conséquences, pour édifier la paix et la stabilité, je continuerai de me battre jusqu’à mon dernier souffle », a-t-il dit.
Il n’empêche que malgré tous les démentis d’Ankara, le sentiment se répand dans le Sud-Est turc que la politique de soutien aux groupes insurgés syriens en lutte contre le président Bachar al Assad dissimule en fait un appui direct aux islamistes dont les Kurdes font aujourd’hui les frais.
D’autant qu’Erdogan a également déclaré qu’il ne faisait pas de différence entre les combattants kurdes du PKK et les djihadistes de l’Etat islamique, et que la Turquie n’aidait pas les « terroristes ».
Les autorités turques, de leur côté, ont accueilli avec méfiance la création en 2013 d’une administration autonome kurde par le Parti de l’union démocratique kurde (PUD), historiquement lié au PKK, dans trois cantons de la Rojava abandonnés par le régime de Bachar al Assad dans le nord-est syrien.
Ankara reproche aussi aux Kurdes syriens, qui se sont tenus à l’écart de la fragile coalition de l’opposition syrienne, d’entretenir des relations ambiguës avec Damas.
PARI RISQUÉ
Pour Aaron Stein, chercheur associé au Royal United Services Institute, les autorités turques se livrent à un calcul dangereux en estimant qu’il est préférable de s’aliéner dans l’immédiat la communauté kurde, quitte à retisser les liens plus tard, plutôt que de se laisser aspirer dans le conflit en Syrie.
Les dirigeants turcs, ajoute-t-il, « espèrent qu’ils seront en mesure de traverser la tempête, mais cela manque à mon sens de clairvoyance, c’est un pari risqué qui menace l’ensemble du processus de paix ».
D’autant qu’en dépit des réformes culturelles et de l’abrogation des lois interdisant l’emploi de la langue kurde, ce processus battait déjà de l’aile avant le début du siège de Kobani.
« Avant même Kobani, le processus de paix n’avait pas produit de concessions de fond. Il s’agissait davantage d’un processus que de la paix », estime Fadi Hakura, expert de la Turquie à Chatham House, un centre de recherches de Londres.
L’émotion autour du sort de la ville syrienne n’a fait qu’aggraver les choses.
Des responsables kurdes affirment que le PKK recrute comme jamais.
« Si ces gens descendent de nouveau dans les rues, cela sera bien pire que dans les années 1990. Ces gens n’ont vraiment pas peur de la mort », affirme Ali, un Kurde de Diyarbakir âgé de 39 ans. « Si le processus se poursuit de cette façon, les tensions pourraient aboutir à une guerre civile. Ces gens sont prêts à prendre les armes contre l’Etat. »
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