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Le Monde, le 30/10/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Nicolas Ruisseau (Moscou, correspondance)
Les combats meurtriers entre les deux anciennes républiques soviétiques pour la souveraineté du Haut-Karabakh mettent en porte-à -faux leurs alliés, la Turquie côté azerbaïdjanais et la Russie côté arménien.
Au quatrième jour des combats meurtriers dans le Haut-Karabakh, dans le Caucase du Sud, Erevan et Bakou continuent de se rejeter la responsabilité des attaques qui ont fait près d’une centaine de morts dans cette enclave séparatiste d’Azerbaïdjan, peuplée de 150 000 habitants en majorité arméniens. Les deux Etats voisins ont écarté, mardi 29 septembre, la possibilité d’entamer des pourparlers.
Le conflit qui fait rage pour le contrôle de la région disputée du Haut-Karabakh a pris une tournure inquiétante, mardi, quand Erevan a annoncé que l’un de ses avions de combat, un Soukhoï 25, avait été abattu, avec son pilote, dans l’espace aérien arménien, par un chasseur turc F-16 venu d’Azerbaïdjan. Selon le ministère de la défense arménien, le F-16 turc a « décollé d’un aéroport situé dans la ville azerbaïdjanaise de Gandja et soutenait l’aviation et les drones azerbaïdjanais qui bombardaient des villages civils à Vardenis, Mets Masrik et Sotk, en Arménie ».
La Turquie et l’Azerbaïdjan turcophone, alliés militaires et politiques, ont aussitôt démenti. Fahrettin Altun, le directeur de la communication du président turc, a dénoncé une affirmation « totalement fausse », tandis que Bakou déplorait un effet de « la propagande arménienne ». L’épisode interroge toutefois sur l’implication militaire de la Turquie, membre de l’OTAN, soupçonnée de souffler sur les braises du conflit. Pour les responsables arméniens, il ne fait aucun doute qu’Ankara est impliqué militairement aux côtés de l’Azerbaïdjan.
Son but est de faciliter la reconquête, sinon du Haut-Karabakh − un territoire minuscule, l’équivalent du département des Alpes-Maritimes, enjeu d’un conflit gelé depuis vingt-six ans −, du moins des régions azerbaïdjanaises voisines, prises par les séparatistes arméniens entre 1988 et 1994. Depuis l’effondrement de l’URSS, en 1991, sept districts azerbaïdjanais situés autour de l’enclave sont occupés militairement par les Arméniens. Décidé à reconquérir ces terres par la force, l’Azerbaïdjan est soutenu par son allié turc.
Haine tenace
Après avoir affirmé que l’Arménie était « la plus grande menace à la paix dans la région », le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis d’aider, « par tous les moyens », la campagne militaire de l’Azerbaïdjan contre les forces arméniennes. Il a exhorté l’Arménie à se retirer immédiatement de la région séparatiste, fustigeant les négociations internationales qui ont « échoué à résoudre ce problème pendant trente ans ».
Malgré des décennies de médiation américaine, russe et française au sein du Groupe de Minsk, sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, la dispute sur la souveraineté du Haut-Karabakh n’a jamais été résolue. En dépit d’un cessez-le-feu, signé en 1994, après une guerre qui a fait trente mille morts et déplacé plus de un million de personnes, la situation n’a jamais été stable. L’ Arménie, pays chrétien, et l’Azerbaïdjan, terre chiite, se vouent une haine tenace à cause de ce conflit territorial.
Plusieurs indices laissent à penser que l’offensive tout juste lancée par l’armée azerbaïdjanaise contre les positions arméniennes est épaulée militairement par Ankara. Les deux alliés s’entraident. Le mois dernier, l’Azerbaïdjan a accueilli des exercices militaires conjoints avec l’armée turque. De nombreux responsables arméniens assurent que la Turquie fournit à l’Azerbaïdjan des F-16, des drones et des combattants syriens. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a confirmé, pour sa part, dimanche 27 septembre, que des mercenaires, issus de factions soutenues par Ankara en Syrie, avaient bien été déployés pour combattre aux côtés de l’armée azerbaïdjanaise.
Le journaliste syrien Hussein Akoush a publié sur son compte twitter la photographie de l’un de ces combattants, Muhammad Shaalan, originaire d’Al-Atarib, dans la région d’Alep. Envoyé par les Turcs en Azerbaïdjan il y a une semaine avec la promesse d’un bon salaire, il a été tué dans les combats entre Arméniens et Azerbaïdjanais. Mardi, une frappe azerbaïdjanaise a atteint un bus dans la région de Vardenis, dans le sud-est de l’Arménie, sur la route qui mène au Haut-Karabakh, tuant un civil. Le ministre des affaires étrangères arménien, Zohrab Mnatsakanian, a déclaré que la frappe avait été menée par un drone de fabrication turque.
Le quotidien progouvernemental turc Yeni Safak s’est vanté, dans son édition de mardi, du fait que des drones de surveillance de l’armée turque survolaient le territoire arménien. « La Turquie, selon nos informations, cherche une excuse pour une implication plus large dans ce conflit », a déclaré le premier ministre arménien, Nikol Pachinian. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a nié la participation de son allié turc, évoquant « un soutien moral ».
Moscou arme les deux camps
Si elle est avérée, l’implication militaire turque risque de donner une dimension régionale au conflit, mettant Ankara, qui soutient l’Azerbaïdjan, en porte-à -faux avec Moscou, le principal allié militaire de l’Arménie. La Russie possède deux bases militaires en Arménie, et les deux pays ont un pacte de défense mutuelle, bien qu’il ne couvre pas les territoires disputés. Vladimir Poutine, qui, dès dimanche, avait rappelé que « l’essentiel est de mettre fin aux hostilités », a répété publiquement, mardi, sa demande.
Le chef du Kremlin a insisté sur « la nécessité urgente d’un cessez-le-feu » pour « désamorcer la crise ». Il venait de s’entretenir avec M. Pachinian. Ce dernier, interrogé sur la télévision publique russe, n’a guère montré sa volonté d’apaisement. « Il y a une guerre, il y a beaucoup de destructions, de victimes, un grand nombre de militaires sont impliqués. Nous percevons cela comme une menace existentielle pour notre peuple », a-t-il insisté, en critiquant l’ingérence « agressive » de la Turquie.
Dans les faits, la Russie joue toutefois sur les deux tableaux, arménien et azerbaïdjanais. Depuis des années, Moscou arme les deux camps. Le Kremlin n’a pas d’intérêt à un nouvel embrasement, mais est soupçonné d’entretenir le statu quo pour satisfaire son complexe militaro-industriel et conserver son emprise dans la région. Au-delà du commerce d’armes, il entretient d’étroites relations économiques avec les deux ex-républiques soviétiques.
Sur le terrain, le dernier bilan fait état de 97 morts : 80 soldats séparatistes et 17 civils (12 en Azerbaïdjan et 5 côté arménien). Mais le plus grand flou règne sur l’ampleur de ce bilan. Les deux camps affirment avoir infligé des centaines de pertes à l’adversaire. Le ministre de la défense arménien, David Tonoyan, assure avoir détruit 72 drones, 7 hélicoptères, 137 chars, un avion et 82 véhicules militaires azerbaïdjanais. Alors que, dimanche, Bakou annonçait avoir pris le contrôle de plusieurs villages et d’un mont stratégique, les forces arméniennes ont déclaré, mardi, avoir regagné les positions perdues « au sud et au nord du front ». Démentant tout recul, l’armée azerbaïdjanaise a au contraire fait état d’une nouvelle progression de ses troupes.
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