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Zaman France, le 28/01/2016
SAMI KILIÇ
L’Institut national d’études démographiques (INED) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) ont publié leur étude «Trajectoires et origines», une enquête sur la diversité des populations en France, menée en 2008-2009. Zaman France a analysé le profil des Franco-turcs.
Les Franco-turcs cumulent les indicateurs d’exclusion à cause du décrochage scolaire. Voilà le constat savant qui ressort de la fameuse enquête «Trajectoires et origines» de l’INED et de l’INSEE. Plus concrètement, cela donne des chiffres qui frôlent la catastrophe pour le redoublement en classe, l’obtention du brevet des collèges et du bac, et l’accès à l’université.
Les Franco-turcs pulvérisent les records dans bien d’autres domaines comme le chômage, l’apathie en matière politique, le patriotisme et le conservatisme religieux. Décryptage.
275 000 Turcs et Franco-turcs en France
Selon l’étude, 3,5 millions d’immigrés vivent en France dont 212 000 Turcs et 3 millions de descendants d’immigrés dont 63 000 Franco-turcs.
Le nombre est très en-deçà des informations officielles fournies par les consulats de la Turquie en 2013, 611 515 Turcs et Français d’origine turque. Cet écart s’explique notamment par la prise en compte de l’âge, l’étude ne concernant que les 18-60 ans.
Une répartition inégale sur le territoire français
Les Turcs vivent rarement en zone rurale et se concentrent à l’Est et dans le Sud. «La migration turque s’effectue en contiguïté avec l’épicentre de leur installation en Allemagne, dans les régions frontalières de l’Est de la France (un cinquième en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté) et dans le couloir rhodanien (un quart en Rhône-Alpes et en Auvergne)», note l’étude.
Gülsen Yildirim, maître de conférences en droit à l’Université de Limoges, avait mené en 2009 une étude sur les rares Turcs installés en milieu rural, dans le Limousin. «Le travail de bûcheron est par essence un travail pénible (…). Les qualités associées à l’image du Turc fort et travailleur ont certainement orienté le choix de cette population», avait-elle avancé.
Les Franco-turcs détiennent les records de l’échec scolaire
Les Franco-turcs ont le plus fort taux de redoublement en primaire : 44 % (17 % ont redoublé le CP). Ce taux s’élève à 36 % pour les Franco-sahéliens, 34 % pour les Franco-marocains et Franco-tunisiens et 33% pour les Franco-algériens. La moyenne est de 25 % pour la population majoritaire.
Les jeunes turcs détiennent également le taux le plus élevé concernant l’abandon de l’école après la primaire, 5 %. Cette «performance» s’explique par le contexte familial : 64 % des jeunes turcs ont des parents qui n’ont aucun diplôme (14 % des jeunes de la population majoritaire), 68 % des Franco-turcs ont grandi dans une famille de 4 enfants et plus, 87 % ne reçoivent aucune aide de leurs mères pour les devoirs et 96 % n’ont jamais bénéficié de soutien scolaire payant.
27 % des Franco-turcs ne possèdent pas le brevet des collèges.
Ces derniers ont également le taux le plus bas pour l’obtention du bac, 31 % (26 % des hommes, 38 % des filles) alors qu’il est de 62 % pour la population majoritaire (46 % chez les Franco-algériens, 55 % chez les Franco-tunisiens et Franco-marocains).
Seulement 21 % des Franco-turcs accèdent à l’université (37 % pour les Franco-algériens et 47 % pour les Franco-Tunisiens et les Franco-marocains). Dit en passant, 10 % des Franco-turcs disent avoir subi du racisme à l’université, le taux le plus important.
Taux de bacheliers selon le pays de naissance des parents en %
Plusieurs raisons expliquent cet échec. «Les familles turques semblent privilégier un modèle professionnel orienté vers une insertion économique rapide», selon l’étude, du fait du poids très important des artisans et commerçants dans cette population. «Une tradition d’entrepreneuriat se transmettant d’une génération à l’autre». Conséquence : les fils et filles d’immigrés turcs sont surreprésentés dans les filières professionnelles.
Deuxième raison : «Les descendants d’immigrés originaires de Turquie et d’Afrique subsaharienne sont davantage confrontés à la ségrégation scolaire à base ethnique».
Enfin, le mariage précoce joue également un rôle. «Les filles d’immigrés originaires de Turquie sont particulièrement vulnérables sur le plan scolaire. Il s’agit de la seule origine migratoire où les filles sont moins certifiées que les garçons (39 % contre 35 %)».
Les Franco-turques ont le taux de chômage le plus élevé
26 % des Franco-turcs et 44 % des Franco-turques ont connu le chômage au cours des 7 premières années de vie active, une vulnérabilité record. Si 19% des Franco-turcs sont au chômage, 26% des filles sont sans emploi, le taux le plus élevé chez les descendantes d’immigrés. En outre, seulement 2 % des Franco-turcs ont passé un concours, le taux le plus bas.
«Les jeunes d’origine turque, moins qualifiés, envisagent moins les concours et compensent leur faible niveau d’éducation par les réseaux de relations», analyse l’étude. Les Franco-turcs se distinguent également des autres dans leur réponse au sentiment de discrimination : 35 % pensent qu’on leur a posé des questions déplacées lors des entretiens d’embauche.
Les Franco-turcs se sentent plus turcs que français
Les Franco-turcs qui se disent «tout à fait d’accord» lorsqu’on leur demande s’ils se sentent français sont seulement 42%, le taux le plus bas. (68 % chez les Franco-algériens, 64 % chez les Franco-marocains et Franco-tunisiens, 75 % chez les Franco-portugais et 85 % chez les Franco-espagnols et Franco-italiens).
En revanche, les Franco-turcs sont tout à fait d’accord lorsqu’on leur demande s’ils se sentent Turcs, 47%, c’est le taux le plus élevé. Assez paradoxalement, les Franco-turcs sont les premiers à avoir la double nationalité, 48 % (34 % chez les Franco-algériens, 37 % chez les Franco-tunisiens, 10% chez les Franco-africains, 2 % chez les Franco-asiatiques et 26 % chez les Franco-portugais).
Les Franco-turcs sont les descendants d’immigrés où il y a le moins d’athées
A défaut d’avoir la religiosité la plus forte (62 % des Franco-turcs contre 72% des Franco-sahéliens, 60 % des Franco-algériens et 51% des Franco-algériens), les descendants d’immigrés turcs ont le taux le plus bas de sans religion, 15% (30 % chez les Franco-algériens, 22 % chez les Franco-marocains et Franco-tunisiens, 18 % chez les Franco-sahéliens, 55 % chez les Franco-asiatiques et 44 % chez les Franco-espagnols).
En France, 45 % des individus se déclarent agnostiques ou athées. 43 % catholiques, 0,5 % orthodoxes, 2 % protestants, 8 % musulmans, 0,5 % juifs et 0,5 % bouddhistes.
Les Turcs sont les plus réticents au mariage mixte
La mixité du couple parental reste à désirer chez les Turcs. 90 % des Franco-turcs sont nés dans une famille où les deux parents sont turcs. C’est le record absolu.
Le taux est de 65 % chez les Franco-algériens et 70 % chez les Franco-tunisiens et les Franco-marocains. Les Espagnols et les Italiens sont les plus ouverts avec 33 %.
Cet hermétisme social avait été dénoncé en son temps par le président Nicolas Sarkozy qui avait lâché : «La communauté turque, elle s’intègre pas ! Ils parlent entre eux, ils se marient entre eux, ils vivent entre eux !».
En 1995, la démographe Michèle Tribalat affirmait que «la population issue de l’immigration de Turquie est une ‘exception’ : «Aucun groupe d’immigrés ne comporte les signes d’un repli identitaire aussi nets et répétés que celui de la Turquie».Cette «endogamie» n’est pas sans conséquences sur la réussite sociale.
Les Franco-turcs sont très majoritairement enfants d’ouvriers
«Etre né de deux parents immigrés augmente singulièrement les chances de venir d’un univers social modeste», assure l’étude. En effet, 70 % des Franco-turcs sont enfants d’ouvriers, 28 % d’artisans-commerçants et 2 % de professions intermédiaires.
L’origine sociale de leurs parents est également modeste. 60 % des Turcs sont enfants d’ouvriers et 18 % enfants de paysans. «La Turquie et le Portugal se distinguent par l’importance relative des personnes d’origine paysanne (respectivement 18 % et 17 %, contre 9 % pour la population majoritaire)», notent les spécialistes.
Il y a plus d’ouvriers chez les Franco-turcs que chez les Turcs
59 % des Turcs vivant en France sont ouvriers alors que ce taux s’élève à 62 % chez leurs enfants. Une homogénéité des positions socioprofessionnelles entre les générations unique en son genre. C’est le taux le plus élevé chez les descendants d’immigrés.
12 % des Franco-turcs sont commerçants, artisans et chefs d’entreprise (19 % chez leurs parents), 6 % cadres (1 % pour les parents), 14 % de professions intermédiaires (17 % chez les Turcs) et 6 % sont employés (4 % chez les Turcs).
Les Franco-turcs sont les plus attachés à la mère-patrie
Comparés aux autres populations d’immigrés, les Turcs sont plus enclins à parler leur langue, à regarder les séries turques et à écouter de la musique turque. Les Franco-turcs sont les premiers pour les pratiques dites «transnationales».
Selon l’étude, «par rapport aux Algériens, ils ont ainsi six fois plus de chances de ‘consommer’ des médias de leur pays d’origine, pratiquement trois fois plus de chances d’entretenir des contacts personnels avec des personnes restées au pays et presque deux fois plus de chances de déclarer vouloir être enterré dans leur pays d’origine. Avec les Sahéliens, ils se démarquent aussi par leur intérêt pour la vie politique dans leur pays d’origine».
Par exemple, alors que 92 % des parents turcs visitent leur pays d’origine, ce taux monte à 96 % chez leurs descendants (à titre de comparaison, 76 % chez les Franco-algériens, 88 % chez les Franco-marocains, 81 % chez les Franco-tunisiens). Ils sont également 73 % à regarder la télé turque (38 % chez les descendants algériens, 50 % chez les Marocains et 37 % chez les Tunisiens).
Ces chiffres s’expliquent par l’importance de la famille, l’identité nationale forte et l’offre de médias assez abondante.
Les Franco-turcs sont les plus attachés à leur langue d’origine
90 % des Turcs utilisent leur langue d’origine au sein de la famille et 28 % l’utilisent avec les personnes de leur quartier. Ils sont les premiers, suivis par les Maghrébins et les Africains qui, eux, maîtrisent le français. 95 % des Franco-turcs parlent le turc, c’est le taux le plus élevé chez les descendants d’immigrés.
«Un fort intérêt pour les affaires du pays d’origine du ou des parents, de la vie politique aux succès des équipes sportives, les conduit à améliorer leur niveau de compétences», indique l’étude. 97 % des Franco-turcs déclarent avoir une bonne maîtrise du turc, un chiffre qui descend à 72 % chez les Franco-maghrébins pour l’arabe et 61 % pour le berbère.
En effet, la cohabitation avec les parents est assez diffuse. 60 % des Franco-turcs et 58 % des Franco-turques entre 18 et 30 ans vivent chez leurs parents et plus de 50 % d’entre eux vivent à proximité de leurs parents, une fois mariés. C’est le taux le plus élevé.
Les Franco-turcs ont le taux le plus élevé de mariage
La cohabitation avant le mariage est quasi inexistante chez les Turcs. Or chez les Franco-turcs en couple, 60 % sont mariés (le plus fort taux) et 36 % sont en concubinage. Le taux de concubinage chute à 5 % pour les Franco-turques.
«Cette distinction entre les sexes est plus prononcée parmi les descendants d’immigrés de Turquie et d’Afrique sahélienne, où la norme de la virginité au mariage demeure très prégnante dans le contexte migratoire», précise l’étude.
Les Franco-turcs constituent le groupe des descendants d’immigrés qui se marient le plus à l’étranger : les rencontres dans le pays d’origine s’élèvent à 55 % pour les femmes et 41 % pour les hommes. 39 % des Franco-turcs se marient avec des Turques originaires de la même région et 74 % des Franco-turques se marient avec des Turcs originaires de la même région.
L’âge médian pour la mise en couple est de 25 ans pour les Franco-turcs et 23 ans pour les Franco-turques. Les descendants d’immigrés turcs ont leur premier enfant plus tôt que les autres : 29 ans pour l’homme, 25 ans pour la femme.
Les Franco-turcs sont les descendants d’immigrés qui s’investissent le plus dans les associations d’originaires et les associations religieuses
La participation civique est assez ambivalente chez les Franco-turcs. 46 % adhèrent à une association d’originaires, c’est le taux le plus fort (50 % pour les Turcs). 6 % adhèrent à des associations religieuses, encore une fois, ce sont les plus investis (5 % chez les Africains, 2 % chez les Maghrébins).
Mais ils sont seulement 4 % à agir dans les associations de parents d’élèves (2 % chez leurs parents), en queue de peloton avec les Franco-maghrébins, et 1 % dans les associations de solidarité. «Les immigrés de Turquie et du Portugal présentent des niveaux d’engagement associatif nettement inférieur à la moyenne, contrairement à la réputation de fort investissement communautaire qui leur est imputée», relève l’étude.
Les Franco-turcs boudent la politique
16 % des Franco-turcs s’intéressent à la vie politique locale (26 % chez les Franco-maghrébins) très en deçà de leurs parents (23 %). Sur le plan national, le résultat n’est guère meilleur. Les Franco-turcs sont les plus apathiques avec 42 %.
D’ailleurs, plus de 50 % se déclarent sans orientation politique, 4 % de droite (la faiblesse de la droite vaut aussi pour les Maghrébins), 30 % de gauche et 12 % du centre.
Assez étonnamment, les Franco-turcs et les Franco-espagnols sont ceux qui ont très peu d’intérêt à la politique du pays d’origine, respectivement 14 % et 11 %. Les parents, quant à eux, sont les immigrés qui suivent le plus la politique de leur pays, 42 %.
voir photos et graphiques >Â http://www.zamanfrance.fr/article/fils-douvrier-conservateur-endogame-en-echec-scolaire-portrait-robot-franco-turc-en-2016
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