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Ouest-France, le 09/11/2015
(point de vue)
Erdogan est sorti vainqueur des urnes Turquie. Erdogan est sorti vainqueur des urnes | Photo : Reuters
Jusqu’au dernier moment, l’Europe a douté de la victoire d’Erdogan aux élections législatives turques.
Son parti islamo-conservateur, l’AKP, est pourtant sorti vainqueur des urnes avec 49,17 % des voix et a retrouvé la majorité absolue au Parlement, soit 316 sièges sur 550.
Pour comprendre la Turquie de 2015, il faut quitter les quartiers touristiques d’Istanbul et plonger dans l’univers des villes d’Anatolie. On y est frappé par le bon niveau de développement économique, par le boom de l’immobilier et de l’aménagement urbain, et par cette nouvelle bourgeoisie – à la fois cossue et affichant sa religiosité – qui représente le moteur de l’AKP. L’Europe doit prendre acte de la conquête du pouvoir en Turquie par de nouvelles élites beaucoup moins naturellement tournées vers l’Occident.
Pour autant, la proximité géographique fait que l’Europe est concernée par ce qui se passe en Turquie et vice-versa. C’est ainsi qu’elle devra commencer par clarifier la question de l’adhésion de la Turquie. Officiellement, les négociations ouvertes en 2005 continuent à Bruxelles. En pratique, il ne se passe pas grand-chose.
Pour Erdogan, la relance de l’adhésion consiste surtout à ne pas perdre la face. Il faut en profiter pour lui rappeler qu’entrer dans l’Union européenne implique de respecter la démocratie pluraliste et les droits de l’homme, ce qui n’est pas vraiment son cas. À peine la victoire de l’AKP proclamée, Erdogan fit arrêter deux journalistes d’opposition qui avaient osé écrire sur « le début de la guerre civile ». Du point de vue de l’Europe, ces arrestations sont intolérables.
Dérive autoritaire
Ensuite, l’Europe doit rappeler à Erdogan de cesser son jeu ambigu avec Daech, au motif que ce dernier est l’ennemi des Kurdes que la Turquie combat sur son propre territoire.
Avant l’attentat meurtrier d’Ankara du 10 octobre, qui visait surtout le parti de gauche HDP issu de l’indépendance kurde modérée, les services de renseignement turcs n’ont pas fait preuve d’un zèle particulier. Erdogan a préféré la déstabilisation du principal parti d’opposition à la lutte efficace contre le terrorisme de Daech, ce qui est également intolérable pour l’Europe.
Enfin, il y a la crise des réfugiés syriens. La Turquie assume sans aucun doute sa part de responsabilité en accueillant près de 2 millions de réfugiés dans les camps de l’est du pays. Envoyée à Ankara par l’Union européenne, la Chancelière Merkel a proposé à la Turquie une aide de 3 milliards d’euros pour mieux contrôler les départs vers la Grèce.
Erdogan y a ajouté la libéralisation des visas pour les citoyens turcs se rendant dans l’Union européenne. L’impression est toutefois que, malgré ces promesses, la Turquie ne fait pas preuve d’un zèle particulier pour retenir passeurs et embarcations de fortune. Là encore, l’Europe doit exiger des actes de la part d’Erdogan.
Ce n’est pas l’ancrage d’Erdogan dans l’islam politique qui pose problème, mais sa dérive autoritaire après treize années de pouvoir. L’Europe doit penser à tous les Turcs qui subissent cette dérive et croient à l’avenir démocratique de leur pays.
Pour cela, elle ne doit pas hésiter à critiquer Erdogan qui s’est mis en tête un projet de mauvais augure : créer une hyper-présidence. Heureusement, les conditions de majorité requises au parlement pour changer la Constitution turque (deux tiers des voix) limitent à court terme ses velléités satrapiques.
(*) Professeur à Sciences PoParis.
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