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Le Figaro, le 19/01/2016
Par Delphine Minoui
Une vingtaine de professeurs ont été interpellés pour avoir signé un appel à la paix réclamant la fin de l’offensive militaire turque contre le PKK dans le sud-est du pays.
La communauté intellectuelle turque est en émoi. Vendredi 15 janvier, une vingtaine d’universitaires ont été interpellés à l’aube à leur domicile et placés en garde à vue – avant d’être relâchés – pour avoir signé un appel à la paix réclamant la fin de l’offensive militaire anti-PKK en cours dans le Sud-Est à majorité kurde. Accusés de «propagande terroriste» et d’ «insulte aux institutions à la la République turque», ils sont passibles de poursuites judicidaires et risquent jusqu’à sept et deux ans de prison pour chacun de ces «crimes». «C’est un message très inquiétant. Cela signifie qu’aujourd’hui, quiconque ose critiquer les autorités turques peut être épinglé par la justice», observe Yaman Akden, professeur de droit à l’Université du Savoir d’Istanbul, qui prête assistance aux enseignants-signataires.
La pétition, signée lundi 11 janvier par près de 1200 professeurs, appelle à la fin de l’intervention des forces de sécurité turques et à la levée des couvre-feux en vigueur depuis plusieurs semaines dans de nombreuses villes du Sud-Est. Dans ce texte intitulé «Nous ne serons pas complices de ce crime», les universitaires dénoncent un «massacre délibéré et planifié» en violation «des lois turques et des traités internationaux signés par la Turquie». Une mobilisation destinée, selon eux, à briser le silence sur la mort de civils, la pénurie en électricité et l’exode des populations suscités par l’opération militaire. «J’ai signé ce texte parce que je veux la paix. C’est tout», explique Yasemin Inceoglu, la doyenne de la Faculté de Communication de l’Université Galatasaray. Mais la missive – également signée par des intellectuels étrangers, dont l’Américain Noam Chomsky – a aussitôt déclenché l’ire du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a dénoncé dès le 12 janvier une «cinquième colonne», accusant cette «horde d’universitaires» de «trahison» pour s’être «rangé dans le camp de l’organisation terroriste» (ndlr: le PKK) et avoir «craché sa haine sur le peuple turc».
Une croix rouge sur la porte des bureaux
«On peut ne pas être d’accord avec cette pétition, qui omet de dénoncer le recours à la violence par les rebelles kurdes du PKK. Mais est-ce une raison pour faire de l’expression d’une critique un crime?», s’emporte un professeur qui préfère taire son nom par peur de représailles. Encore plus dérangeant, tout ce climat de délation qui accompagne la traque aux signataires. A l’université Gazi d’Ankara, certains des professeurs signataires ont hérité d’une croix rouge sur la porte de leur bureau. Plusieurs facultés ont ouvert des enquêtes disciplinaires, et à ce jour, des professeurs auraient été déjà été remerciés.
Pendant ce temps, des pages facebook créées sous de faux noms publient sciemment les photos de certains signataires, accompagnés de menaces verbales. Sur son site web, Sedat Peker, un parrain de la mafia turque connu pour ses positions ultra-nationalistes, s’est même exclamé: «Nous allons faire couler votre sang, et nous nous doucherons avec».
Espérant faire pression sur le pouvoir judiciaire, l’Union européenne a rapidement dénoncé l’interpellation des universitaires. «Même si nous ne sommes pas condamnés, le mal est déjà fait, s’inquiète le professeur interviewé sous couvert de l’anonymat. Quand votre photo circule sur les réseaux sociaux, vous êtes à la merci de n’importe quel voyou. Par peur d’être attaqué dans la rue, je m’organise désormais avec mes confrères pour ne pas sortir seul de l’université. La traque dont nous faisons l’objet rappelle tristement celle que l’armée avait initié dans les années 80…».
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