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La Croix, le 18/04/2017Â
Malo Tresca,
Le président turc a obtenu, à une faible majorité, la victoire du « oui » au référendum entérinant un renforcement de ses pouvoirs, dimanche 16 avril. Un succès auquel ont activement participé nombre de grands responsables musulmans du pays.
ZOOM
Voter « oui » à la consultation nationale entérinant un renforcement des pouvoirs du président turc Recep Tayyip Erdogan est une « obligation islamique ». C’est ce qu’a publiquement affirmé le célèbre théologien et émetteur de fatwas (1) Hayrettin Karaman, quelques jours avant la tenue du référendum qui s’est soldé, dimanche 16 avril, par une faible victoire des autorités. Comme lui, de nombreux imams ont relayé, pendant la semaine précédant le scrutin, des discours similaires, incitant explicitement les fidèles à aller voter en faveur du « oui ».
Au-delà de ces déclarations isolées de grands représentants musulmans du pays, c’est avant tout derrière les directives du Diyanet, le bureau des affaires religieuses turques, qu’il faut chercher l’une des clés du succès du président au dernier référendum. « Depuis son arrivée au pouvoir, Recep Tayyip Erdogan entretient un lien très fort avec cette institution, dépendante de l’État, et dont il a ouvertement favorisé la direction », explique Jean Marcou, professeur à Sciences-Po Grenoble et spécialiste de la Turquie. Lors de la tentative de coup d’État avortée, en juillet dernier, ce même bureau avait incité les citoyens à descendre dans la rue en signe de soutien au chef de l’AKP, le parti au pouvoir.
Une « fonctionnarisation » des imams
Hérité du kémalisme (2), et plus lointainement encore de l’empire ottoman,le Diyanetétait, à l’origine « une sorte de bureaucratie religieuse, sans grande dimension spirituelle, destinée à fonctionnariser les imams pour contrôler étroitement la religion majoritaire », poursuit Jean Marcou. Progressivement, celui-ci a commencé, en 2008 – et la tendance s’est encore accentuée ces quatre dernières années –, à se positionner spirituellement sur les questions religieuses, ce qui a renforcé son autorité.
« Il est aujourd’hui très puissant dans le pays et à l’échelle internationale », précise encore le spécialiste. En témoigne notamment « la tenue, dans certaines villes comme Lyon ou Strasbourg, du scrutin du 16 avril dans des locaux du DITIB – la branche du Diyanet à l’étranger –, en partie pour décourager les athées, les alévis, les sécularisés potentiellement défavorables au référendum de se rendre aux urnes à proximité des mosquées », renchérit l’historien et politologue Samim Akgönül. Pour cet enseignant-chercheur à l’université de Strasbourg (3), ilne fait « aucun doute » que le bureau des affaires religieuses a ouvertement donné, ces dernières semaines, des directives aux imams du pays en leur demandant d’inciter les fidèles à prendre position en faveur du « oui ».
Pas de surestimation du rôle politique des imams
Mais le rôle politique, local comme national, des imams turcs soutenant le président Erdogan ne doit pas pour autant être surévalué, met en garde le frère dominicain Alberto Fabio Ambrosio. « En Turquie comme partout, le politique finit toujours par prendre le pas sur le religieux », explique l’auteur de l’ouvrage Pouvoir et secret dans l’Empire ottoman (4).
« Et ce, même si le président Erdogan, qui s’est entouré d’un certain nombre d’intellectuels et de religieux comme conseillers, est à la fois l’homme politique et celui qui semble diriger la religion », poursuit-il encore, en rappelant dans la foulée l’importance, outre celui des imams, du soutien de la confrérie des Naksibendi, « l’une des branches les plus intransigeantes du soufisme turc, qui soutient très ouvertement, et depuis longtemps, l’actuel chef de l’État ».
Des discours mêlant politique et religion
Pour maintenir ses soutiens religieux, le président Recep Tayyip Erdogan a multiplié, dans ses discours et pendant toute sa campagne pour le référendum, les allusions au Coran. « Depuis 2010, date à laquelle il a abandonné sa posture en faveur d’un islam réformateur, il est revenu à une position plus conservatrice et manie sans cesse la figure de style islamiste, la fibre religieuse », précise encore Samim Akgönül.
Annonce de construction de mosquées, création d’une jeunesse religieuse, cours de religion dans l’enseignement militaire… Outre des mesures très concrètes en faveur d’une islamisation de la Turquie, les allusions religieuses du chef de l’État sont parfois plus subtiles. Comme lorsqu’il a exhorté, début avril, la foule venue l’écouter à Bursa, à une centaine de kilomètres au sud d’Istanbul, à voter « oui » au référendum pour ne pas « risquer votre vie sur terre, ou dans l’au-delà ».
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