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Le Monde, le 26/10/2021
Par Marie Jégo(Istanbul, correspondante) et Philippe Ricard
Le président turc a pris acte du communiqué des chancelleries visant à désamorcer la crise, présenté comme « un recul » des ambassadeurs qu’il menaçait d’expulsion.
Après avoir semé l’émoi parmi les chancelleries occidentales, le président turc Recep Tayyip Erdogan a finalement renoncé à son intention d’expulser les ambassadeurs de dix pays – France, Allemagne, Etats-Unis, Canada, FinÂlanÂde, Danemark, Pays-Bas, Norvège, Suède, Nouvelle-Zélande – accusés d’ingérence dans les affaires intérieures de la Turquie. Lundi 25 octobre, alors que le gouvernement turc allait se réunir pour décider des sanctions à infliger, les ambassades visées ont désamorcé la crise, offrant ainsi « une porte de sortie » à Erdogan, explique-t-on chez les diplomates.
Dans un texte publié sur son compte Twitter, l’ambassade des Etats-Unis a rappelé son attachement à la convention de Vienne, qui régit les relations diplomatiques, et notamment à l’article 41, qui interdit toute ingérence dans les affaires du pays hôte. D’autres ambassades concernées ont relayé le même message. « Accueillie positivement » par le numéro un turc, selon l’agence officielle Anadolu, la déclaration a été brandie comme une victoire par l’ensemble des médias progouvernementaux, exaltés par le « recul » de la diplomatie étrangère. « Après avoir craché, les ambassadeurs ont dû lécher leurs crachats », titrait lundi le quotidien Yeni Akit. « Je pense qu’ils se montreront plus prudents dans leurs déclarations », a conclu le président Erdogan après la réunion du conseil des ministres.
En cause, l’appel public que les dix ambassadeurs avaient lancé le 18 octobre en faveur de la libération du mécène Osman Kavala, emprisonné depuis quatre ans sans jugement malgré une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ordonnant sa libération.
Outré, M. Erdogan avait déclaré haut et fort, à deux reprises, la semaine dernière, avoir ordonné l’expulsion des signataires. Les propos du président avaient entraîné une chute de la livre turque, tombée à son plus-bas historique (9,85 livres pour un dollar) à l’ouverture des marchés, lundi matin. La monnaie a retrouvé des couleurs mardi (9,60 livres pour un dollar), portée par l’annonce de la désescalade.
Malgré les ordres réitérés du président turc, aucune notification officielle n’avait été reçue par les chancelleries visées. Le ministère turc des affaires étrangères a visiblement tardé à appliquer la décision. Selon certains médias turcs, diplomates et conseillers auraient déployé tous leurs efforts pour ramener le président à la raison.
Discrètes mises en garde
Renvoyer les ambassadeurs s’annonçait lourd de conséquences. La présence du « leader mondial », le surnom de M. Erdogan, à deux grands rendez-vous internationaux prévus en fin de semaine, le sommet du G20 à Rome, samedi, et la conférence sur le climat, la COP26, qui s’ouvre dimanche à Glasgow, aurait été compromise.
Sa décision aurait pu conduire à une crise d’ampleur, achevant d’envenimer les relations déjà houleuses avec les Etats-Unis, le principal fournisseur d’armes de la Turquie, ainsi qu’avec l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, qui sont ses principaux partenaires commerciaux. L’Union européenne (UE), dont six pays étaient visés par Ankara, a absorbé en 2020 plus de 41 % des exportations turques, tandis que 33,4 % des importations turques provenaient de l’UE.
Après deux jours de tensions, le soulagement était donc de rigueur lundi dans les pays menacés. Les Etats-Unis ont « pris acte » de la « clarification » de M. Erdogan, tout en promettant de « continuer à promouvoir l’Etat de droit » en Turquie. Des consultations étaient en cours, mardi matin, entre les dix Etats concernés, dont la France, afin de coordonner les positions.
« Nous continuons à défendre le principe qui veut qu’un Etat membre du Conseil de l’Europe respecte ses décisions », explique un ambassadeur européen en poste à Ankara, en référence aux demandes faites par la CEDH à la Turquie, membre de l’institution, de libérer l’opposant Osman Kavala. Jusqu’ici, les autorités turques ont ignoré les décisions des juges de Strasbourg.
Une riposte commune envisagée
Washington en tête, les capitales mises en cause par le chef de l’Etat turc avaient multiplié les discrètes mises en garde, ces derniers jours, pour tenter de le dissuader d’ouvrir un nouveau contentieux. « S’il était resté dans la logique de déclarer ces ambassadeurs personæ non gratæ, et de les renvoyer, cela aurait eu des répercussions au sein de l’OTAN et dans les relations avec l’Union européenne », fait valoir un représentant occidental. Les dix pays ont même envisagé une riposte commune en cas d’expulsion de leurs représentants. Ils auraient ainsi pu demander à la Turquie de rappeler ses ambassadeurs en poste dans chacune de leur capitale. L’Union européenne est restée plus en retrait, n’étant pas directement visée, mais, en cas de coup de force, elle s’apprêtait à agir en soutien à ses Etats membres.
La page est tournée. Mais « tout a un prix », explique un ambassadeur en poste à Ankara, selon lequel « déclencher une telle tension le samedi, puis se rétracter le lundi, n’augmente pas la confiance envers le pouvoir ». Or, les relations avec le président turc sont déjà passablement détériorées, même si la Turquie tente de jouer l’apaisement avec les Etats-Unis de Joe Biden, comme avec l’UE.
Une chose est sûre, le gouvernement turc n’aurait guère bénéficié d’une crise diplomatique d’ampleur. Etroitement dépendante des capitaux étrangers, l’économie turque, déjà mal en point, aurait accusé le coup. La Turquie a en outre été placée sous surveillance, jeudi 21 octobre, par l’organisme international GAFI pour ses manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, une décision qui peut avoir des conséquences en termes d’investissements étrangers dans le pays. Ce placement a aussitôt été qualifié d’« injuste » par Ankara.
Inflation galopante
Ce contexte général est peu favorable aux islamo-conservateurs, au pouvoir depuis dix-neuf ans, lesquels sont confrontés actuellement à une baisse inédite de leur popularité. Dans la perspective des élections législatives et présidentielle de juin 2023, la plupart des sondages créditent le Parti de la justice et du développement (AKP) de 25 % à 32 % des voix, loin des 42,6 % obtenus lors des scrutins de 2018. La population voit son niveau de vie se dégrader. L’inflation est galopante (19,5 %) et la monnaie nationale a perdu un quart de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année. Ces mauvais résultats expliquent en partie l’emportement du président turc à l’encontre des chancelleries occidentales, analysé comme une manœuvre de diversion par les observateurs.
Comme l’a résumé dans un tweet, lundi, Soner Cagaptay, chercheur au Washington Institute for Near East Policy, « Erdogan pense qu’il peut gagner les prochaines élections en accusant l’Occident d’avoir attaqué la Turquie, malgré l’état déplorable de l’économie ».
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