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Le Journal du Dimanche, le 08/02/2021
Par Hélène Kohl
Très présente en Allemagne, la communauté turque a gardé de nombreux liens avec Ankara, qui délègue auprès d’elle ses propres imams.
Le bâtiment de béton et de verre s’ouvre vers le ciel sur le modèle de l’Opéra de Sydney, en Australie. Deux minarets dominent le quartier. La Grande Mosquée de Cologne peut accueillir jusqu’à 1.200 fidèles. Lors de son inauguration, en septembre 2018, 20.000 personnes s’étaient massées sur le parvis. Ce jour-là, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait fait le déplacement. « Nous sommes tes soldats, tu es notre commandeur! » : c’est lui que la foule était venue acclamer. La Ditib (Union turco-islamique des affaires religieuses), qui gère la mosquée, est une antenne officielle du Diyanet, l’administration des affaires religieuses du gouvernement turc. Aucune personnalité politique allemande, aucun représentant de la population civile de Cologne n’a été convié. Comme si la mosquée était une annexe territoriale de la Turquie.
Avant la crise des réfugiés et l’arrivée d’une population de croyants venue du monde arabe, près de 70% des 4,7 millions de musulmans d’Allemagne étaient turcs ou d’origine turque. On parle désormais d’un croyant sur deux. Mais la Ditib gère encore 900 communautés dans les grandes villes, qui drainent le plus de fidèles. Quatre cents autres dépendent de l’organisation Millî Görüs, proche du parti d’Erdogan. Dans ces mosquées, les religieux sont liés au Diyanet, qui les forme et les rémunère. Seuls 10% des imams de la Ditib ou du Millî Görüs ont grandi en Allemagne. Les autres y sont dépêchés à la demande d’Ankara, souvent sans même qu’ils parlent allemand.
Le « lobby » sous surveillance
Ainsi Erdogan entretient son « lobby » en Allemagne, pointent les services de renseignement, qui ont placé le Millî Görüs sous surveillance dans plusieurs Länder. Les preuves ne manquent pas : des mosquées organisent des fêtes avec défilé d’enfants en uniforme quand la Turquie remporte des victoires militaires ; des imams espionnent leurs propres fidèles et dénoncent au Diyanet ceux qui semblent proches de l’opposition. Les renseignements allemands notent aussi depuis quelques années l’apparition dans les paroisses de « Loups verts » (islamistes) : des militants de la mouvance d’extrême droite Ülkücü (Loups gris), ultranationaliste. L’alliance entre l’AKP (parti islamo-conservateur au pouvoir) et le parti d’extrême droite MHP au Parlement turc encourage ces nouveaux missionnaires à étendre leurs réseaux en Allemagne.
« Avec la Ditib aussi il y a beaucoup de défiance », note-t-on au ministère de l’Intérieur. Depuis dix ans, la théologie musulmane peut être étudiée à l’université. Mais ces cursus en langue allemande sont boycottés par la Ditib, qui recrute ses imams parmi les diplômés des universités turques. L’organisation, contrairement à d’autres associations musulmanes (marocaines ou bosniaques), a aussi refusé de reconnaître cette filière, qui, ouverte au printemps à l’université d’Osnabrück, permettra de former entièrement des imams sur le sol allemand. Il y a un an, la Ditib a ouvert un séminaire religieux dans l’ouest de l’Allemagne : sur les 22 premiers élèves, 20 avaient au préalable validé une formation en Turquie.
Un islam contre le salafisme
Ces « imams importés », déconnectés de la réalité allemande, présentent un double danger selon Serap Güler, secrétaire d’État chargée de l’Intégration en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et proche conseillère du président de la CDU (Union chrétienne-démocrate), Armin Laschet. En plus de leur fidélité à Ankara et du culte de la personnalité d’Erdogan, ils prônent un « islam du passé », pas forcément plus conservateur mais démodé, qui trouve de moins en moins d’écho auprès des jeunes de la deuxième ou de la troisième génération.
« Actuellement, il n’y a qu’un seul groupe religieux qui parle bien allemand, qui connaît les besoins des jeunes et surtout qui est capable de les contacter sur les réseaux sociaux, et c’est le salafisme radical! », expose Mme Güler. Son Land de Rhénanie a développé des programmes pour repêcher des jeunes croyants en quête d’une spiritualité plus moderne.
La CDU a créé une antenne régionale, l’Union de la diversité (Union der Vielfalt), dans laquelle les musulmans qui veulent s’engager sur le terrain en Allemagne, loin des codes de la Turquie d’Erdogan, trouvent leur place. Mais cela reste une initiative très locale.
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