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La Croix, le 02/03/2021
Sofia Nitti (envoyée spéciale à Rania, Qaladze et Shené, Kurdistan irakien)
Reportage
La Turquie a relancé en février son opération militaire aérienne « Serre d’aigle » au Kurdistan irakien contre le PKK. Les combattants de ce groupe armé kurde indépendantiste, classé comme « terroriste » par Ankara, se cachent dans les montagnes à la frontière avec la Turquie où ils poursuivent leur combat.
Depuis deux semaines, Shahin, six ans, n’a pas prononcé un mot. Ses yeux noirs écarquillés fuient tout contact visuel. « Depuis que notre village a été bombardé, il est traumatisé, raconte son père, Xalla Min. Les avions de guerre ont frappé quatre fois : trois missiles, puis deux, puis deux encore, et un missile à la fin. Il y a eu des blessés, tout le monde était terrifié. Les murs de nos maisons sont fissurés, des vitres ont explosé. »
Perché dans les monts du district de Pishdar, à la frontière nord-est du Kurdistan irakien, le village de Shené avait, jusque-là , été épargné par les frappes turques, qui se concentraient plus au nord dans les monts de Qandil, et à l’ouest dans la région de Gara.
En février, pourtant, les bombardements ont repris. Et se sont intensifiés après la découverte des corps de 13 soldats turcs, otages du PKK depuis plusieurs années, dans une grotte près de Gara. La Turquie et son ennemi juré du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se renvoient la responsabilité de ces morts.
Une frappe peut détruire la moisson d’une saison
Les Turcs interviennent au Kurdistan irakien depuis les années 1980. Ils tentent d’y dénicher 5 000 combattants pro-kurdes du PKK qui se cachent dans ces monts pour mieux mener leurs attaques de l’autre côté de la frontière. Considéré comme terroriste par la Turquie et ses alliés, dont l’Europe, les États-Unis et l’Otan, le PKK milite pour un État indépendant kurde.
« C’est un conflit interne entre Turquie et PKK. Il faut qu’ils règlent ça en Turquie, pas chez nous », insiste épuisé, Bakir Baiz, maire du district de Pishdar auquel appartiennent certains villages très touchés. « Ça rend notre région et nos habitants totalement instables, ajoute-t-il. En un jour, une frappe peut détruire la moisson d’une saison entière ».
Soutenues par des organisations internationales, les autorités municipales essaient de garder les enfants à l’école. Des enseignants ont accepté de continuer à donner cours bénévolement. « Ces bombardements ont des répercussions sur nos élèves, confie Awat Osman, l’un d’entre eux. Tous les bruits les font sursauter. Ils ont des problèmes de concentration, et parfois nous n’arrivons pas à les calmer. S’ils sont trop distraits ou à fleur de peau, on les renvoie dans leurs familles ».
Les habitants se plaignent du gouvernement
Dans ces villages de montagne ne reste plus qu’un quart des familles. Les autres ont fui vers Qaladze, dans la vallée. Un énième déplacement pour Kak Hamadamin, sa femme et leurs quatre enfants. « Au début nous avions décidé de ne pas partir, car nous pensions que les frappes seraient un événement isolé, témoigne le père de famille. Mais cette nuit-là , notre village a été visé 27 fois ! » D’abord évacuée dans des tentes, sa famille a ensuite été conduite en ville, obligée pour subsister de vendre ses animaux à un prix très bas, puis de faire face, sans aide, au coût élevé de la vie.
Les habitants reprochent au Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) de permettre la présence militaire turque sur le territoire kurde irakien. « Ce n’est pas vrai : le KRG condamne clairement cette présence », assure Miran Bakir, porte-parole du ministère des peshmergas, les forces armées kurdes, tout en énumérant les violations de l’espace aérien, les frappes et les incursions terrestres turques. « Nous demandons au PKK de retourner sur ses terres en Turquie pour y mener son combat », ajoute-t-il.
« Nous sommes sur nos terres ! », rétorque Zagros Hiwa, un porte-parole du PKK. Lui assure que le groupe armé « défend les droits du peuple kurde » dans les montagnes du Kurdistan irakien. « Nous observons toutes les règles, et nous prenons toutes les mesures pour que les civils ne soient pas visés par les technologies turques ». Sous la menace constante des bombardements, la population villageoise n’en est pas moins la victime collatérale de ces affrontements. « En toute honnêteté, admet Kak Hamadamin, le père de famille déplacé. J’aime bien le PKK. Mais il faut qu’ils restent loin des villages ».
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35 ans d’intrusions turques en Irak
1986 : premier bombardement turc sur le sol du Kurdistan Irakien.
2015 : reprise des bombardements turcs après un cessez-le-feu de deux ans.
2017 : la Turquie installe ses premières bases militaires au Kurdistan irakien (il y en aurait 37).
2019 : début de l’opération turque « Griffe du tigre » qui vise à pénétrer plus en profondeur en territoire kurde.
Mi-juin 2020 : la Turquie déclenche une série de bombardements sur 80 cibles au Kurdistan irakien et déploie d’importantes forces spéciales (opération militaire « Serre d’aigle »). Des civils sont tués, une centaine de villages évacués.
Février 2021 : reprise de l’opération militaire « Serre d’aigle ».
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