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Le Monde, le 11/04/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Trois Turcs qui travaillaient au Gabon dans une école du prédicateur ont été exfiltrés par les services secrets. Fin mars, une opération semblable au Kosovo avait permis à Ankara de mettre la main sur six ressortissants turcs.
Des étudiants d’un établissement güléniste à Pristina (Kosovo) manifestent contre l’exfiltration de plusieurs de leurs professeurs, le 29 mars. VISAR KRYEZIU / AP
Trois ressortissants turcs – Osman Özpınar, Ibrahim Akbas, Adnan ÂDemirönal –, membres présumés du mouvement du Âprédicateur Fethullah Gülen, auquel Ankara attribue la paternité du coup d’Etat manqué de juillet 2016, ont tout récemment été exfiltrés par les services secrets d’Ankara (MIT) contre leur gré depuis le Gabon, où ils avaient été arrêtés, vers la Turquie.
Les trois hommes travaillaient à Libreville pour les écoles du mouvement Gülen, bien implanté sur le continent africain. Arrêtés à la mi-mars, maintenus en détention sans que leurs avocats aient eu la possibilité de consulter leurs dossiers d’accusation, ils ont été ramenés en Turquie avec leurs familles à bord d’un avion privé affrété par le MIT. Accusés d’appartenance « à une organisation terroriste armée », ils risquent plusieurs années de prison.
« Le Gabon a renvoyé trois importants membres du réseau Gülen. Où qu’ils aillent, nous les pourchasserons », s’est félicité le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’une intervention devant les Âdéputés de son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), mardi 10 avril. « Nous en avons reçu récemment six venant du Kosovo et trois du Gabon. Voyons d’où sortiront les prochains », a ajouté le chef d’Etat turc, visiblement ravi.
Depuis le coup d’Etat raté de 2016, les autorités turques ont lancé une véritable chasse aux sorcières contre les partisans du prédicateur Gülen. Installé aux Etats-Unis depuis 1999, ce dernier dément toute implication dans le putsch manqué. Plus de 55 000 personnes, dont des enseignants, des magistrats, des opposants et des journalistes critiques, ont été arrêtées sur des accusations de terrorisme dans le cadre des purges sans fin menées par les autorités.
Méthodes de barbouzes
Le 29 mars, six ressortissants turcs – cinq enseignants, un médecin – ont été arrêtés au Kosovo puis extradés – « enlevés », selon la presse kosovare – vers la Turquie par des agents du MIT. Leurs permis de séjour ont été déchirés, ils ont été poussés dans un véhicule contre leur gré pour être ensuite emmenés à l’aéroport de Pristina, où un avion privé affrété par les services turcs les attendait. « Nous les avons piégés », s’est alors vanté le président Erdogan.
Le gouvernement turc met en avant ces méthodes de barbouzes et donne des chiffres. Depuis le putsch raté, le MIT « a emballé 80 gülénistes dans 18 pays différents pour les ramener au pays », a reconnu Bekir Bozdag, le porte-parole du gouvernement, lors d’une interview à la chaîne Habertürk TV, le 5 avril, évoquant « un grand succès des services ». « Ce genre d’opération va se poursuivre à l’avenir », a assuré pour sa part Hüseyin Aydin, l’avocat du président turc, lors d’une intervention sur la chaîne TRT Haber, le 2 avril.
Au Kosovo, l’affaire a provoqué un remue-ménage politique, le premier ministre, Ramush Haradinaj, assurant, après coup, n’avoir jamais été informé de cette extradition. Les captures ont été mises par lui au seul compte des services kosovars et de la police, dont il a limogé les responsables dans la foulée. C’est la première fois que ce genre d’enlèvement se déroule dans un pays européen.
Jusqu’ici, les interpellations à l’étranger de présumés gülénistes avaient eu lieu en Afrique – 14 pays du continent ont signé des accords à ce sujet avec Ankara – en Azerbaïdjan, au Turkménistan, au Soudan, en Afghanistan ou encore au Pakistan, mais jamais dans un pays aussi proche de l’Union européenne. Celle-ci a réagi aux arrestations menées au Kosovo. « Le droit de chaque individu à un procès équitable doit être pleinement respecté. En tant que candidat à l’adhésion à l’Union européenne et en tant qu’Etat membre du Conseil de l’Europe, la Turquie doit souscrire à ces principes », a rappelé Maja Kocijancic, la porte-parole de l’UE.
Soft power
Avant de devenir son pire ennemi, Fethullah Gülen a longtemps été un allié politique de Recep Tayyip Erdogan. Au plus fort de son entente avec l’actuel président turc et avec son parti, l’AKP, la mouvance güléniste gérait des écoles dans 160 pays, du Turkménistan aux Etats-Unis, participant alors au soft power d’Ankara. En Afrique, dans le Caucase, en Asie centrale, Ankara presse dorénavant les gouvernements de faire fermer les nombreux établissements ouverts par le mouvement à cette époque pas si lointaine. Des pressions sont exercées sur les dirigeants pour que ces écoles soient transmises à la fondation turque Maarif, créée tout spécialement par le pouvoir turc pour reprendre le contrôle des actifs scolaires du mouvement Gülen à l’étranger.
Reconnues d’un bon niveau, les écoles Gülen avaient pignon sur rue en Turquie avant d’être confisquées en 2014, quand le torchon a brûlé entre Erdogan et Gülen, deux fervents adeptes de l’islam politique. Une fois le schisme déclaré, la plupart des établissements confisqués à Gülen sur le sol turc ont été confiés à la fondation Türgev, dirigée par Bilal Erdogan, le fils cadet du président.
La plupart de ces écoles avaient vu passer les enfants de l’élite islamo-conservatrice. Aucune poursuite n’a été engagée contre les dirigeants de l’AKP, ou du gouvernement, qui y avaient inscrit leurs enfants ; en revanche, les gülénistes de base qui ont envoyé leur progéniture dans ce genre d’établissement risquent aujourd’hui des années de prison.
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