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Le Monde, le 20/04/2020
Marie Jégo(Istanbul, correspondante)
Le pays fait face à la pandémie grâce à un nombre elévé de lits en soins intensifs mais craint de voir son économie s’effondrer.
Des avenues vides, un ciel dépollué, des dauphins évoluant dans les eaux du Bosphore : Istanbul a vécu son deuxième week-end de couvre-feu, samedi 18 et dimanche 19 avril. Un épais silence, troublé par les seuls cris des mouettes et les klaxons des camionnettes des boulangers autorisés à circuler pour vendre le pain, a régné sur la ville de 16 millions d’habitants qui est aussi le principal cluster de l’épidémie de Covid-19 en Turquie, avec 60 % des cas enregistrés.
Comme dans toutes les autres villes du pays, les Stambouliotes se sont pliés avec discipline à l’injonction des autorités, répétée cinq fois par jour en même temps que l’appel à la prière depuis les minarets : « Restez chez vous ! »
Entré en vigueur vendredi 17 avril à minuit, ce deuxième couvre-feu n’a pas suscité l’affolement de la semaine précédente, quand la population, prévenue de la mesure deux heures avant son entrée en vigueur, s’était précipitée dans les commerces de bouche, faisant fi des mesures de distanciation sociale.
Hormis cette bévue, les autorités, confrontées à une propagation rapide du coronavirus, ont pris des mesures drastiques contre la pandémie, confinant les moins de 20 ans et les plus de 65 ans, soit 33 millions de personnes, invitant les autres à limiter leurs déplacements. Le port du masque est désormais obligatoire dans les commerces. Les déplacements ont été interdits entre 31 grandes villes du pays.
Un nouvel hôpital est actuellement en construction sur le site de l’ancien aéroport Ataturk, à Istanbul
Si le confinement total n’a pas été imposé, c’est par peur de voir l’économie s’effondrer. « Les rouages doivent tourner », avait déclaré le président Recep Tayyip Erdogan au début de la crise sanitaire. Une partie de l’activité économique se poursuit pendant la semaine, notamment sur les chantiers, où des ouvriers protestent régulièrement de leur manque de masques et d’accès à l’eau pour se laver les mains. Les seuls commerces autorisés à ouvrir sont les alimentations et les pharmacies. Depuis le 24 mars, le grand bazar d’Istanbul est fermé.
Melek, qui vend des loukoums, se ronge les sangs depuis qu’elle a dû fermer sa confiserie du quartier populaire de Sisli. « Qui va payer le loyer de ma boutique ? Le propriétaire m’a dit que je pourrai payer après la crise, sauf que personne ne peut dire quand celle-ci prendra fin », soupire-t-elle.
La ville doit se débattre avec le fardeau financier de la pandémie et anticiper l’accueil des patients à venir. Les autorités sanitaires estiment que le rythme des infections pourrait atteindre son pic dans une dizaine de jours. Les hôpitaux sont sur le pied de guerre. Un nouvel hôpital est actuellement en construction sur le site de l’ancien aéroport Atatürk, à Istanbul, où une piste d’atterrissage a été démolie. Samedi, le président a supervisé l’opération depuis son hélicoptère.
Selon le ministre de la santé, Fahrettin Koca, 3 977 nouveaux cas ont été confirmés pour la seule journée de dimanche 19 avril, ce qui porte l’ensemble des personnes contaminées à 86 306. Au total, 2 017 personnes sont mortes du coronavirus en Turquie depuis le 11 mars, dont 127 au cours des dernières vingt-quatre heures.
Grâce à la politique de santé menée par l’AKP, le parti au pouvoir, la construction d’établissements de santé modernes, dotés d’un matériel dernier cri, a été encouragée. Ces hôpitaux relèvent le plus souvent du secteur privé, mais ils ont été enjoints, épidémie oblige, de soigner gratuitement les plus démunis.
Dépistages intensifs
Le pays dispose d’un grand nombre de lits en soins intensifs, en moyenne 40 pour 100 000 habitants. Pour l’heure, les hôpitaux sont loin d’être débordés et les soignants sont bien équipés. « On ne peut en dire autant des médecins de ville, qui manquent de moyens de protection », pointe Onur Hamzaoglu, professeur de médecine et membre de l’Association des médecins de Turquie (TTB).
Bien que 70 % des praticiens turcs soient membres de la TTB, l’association n’a pas été admise au sein du conseil scientifique, le groupe d’experts qui conseille les autorités. Kayahan Pala, médecin et membre de la TTB, regrette cette mise à l’écart, « non seulement du conseil scientifique, mais aussi des comités de surveillance du Covid-19 établis dans les villes ».
« Pour lutter contre la pandémie, il faut faire preuve de transparence, ce qui n’est pas le cas du gouvernement », déplore le professeur Hamzaoglu. Tout comme la TTB, il estime que le ministère de la santé ne déclare pas les décès dus au virus « conformément aux normes de l’Organisation mondiale de la santé », ce qui explique la stabilité relative du nombre de décès quotidiens par rapport à l’augmentation exponentielle des nouveaux cas.
Onur Hamzaoglu, professeur de médecine : « Pour lutter contre la pandémie, il faut faire preuve de transparence, ce qui n’est pas le cas du gouvernement »
Selon Fahrettin Koca, le ministre de la santé, l’apparition fulgurante de nouveaux cas s’explique avant tout par le fait que la Turquie pratique intensément les dépistages. 598 933 patients au total ont été testés depuis le début de la crise.
L’épidémie n’a pas tari la soif de vindicte du président Erdogan envers ses adversaires politiques, notamment les maires élus sous l’étiquette du Parti républicain du peuple (CHP) dans les grandes villes – Istanbul, Ankara, Izmir, Antalya, Adana, Mersin, Antakya.
A peine les édiles avaient-ils lancé des campagnes de charité dans le cadre de la lutte contre le coronavirus que le numéro un dénonçait la « formation d’un Etat parallèle ». En conséquence, les fonds recueillis ont été bloqués par le ministère de l’intérieur. La tension est montée d’un cran, samedi 18 avril, avec l’ouverture de deux enquêtes judiciaires contre le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoglu, et celui d’Ankara, Mansur Yavas.
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