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20 Minutes, le 24/03/2021
Lucie Bras
TENSIONS
Les relations entre les deux pays, orageuses depuis plusieurs mois, se sont de nouveau dégradées avec les accusations du président français
Lucie Bras
Nouveau coup de canif dans les relations entre la France et la Turquie : mardi, Emmanuel Macron a mis en garde contre « les tentatives d’ingérence » de la Turquie dans la prochaine élection présidentielle française.
Les relations bilatérales se sont dégradées en octobre 2019 sur le dossier syrien. Et depuis, l’antagonisme entre Paris et Ankara n’a cessé de se creuser.
« L’influence de la Turquie en France n’est pas nouvelle. Erdogan veut montrer à la diaspora qu’il est un leader qui pense aux musulmans, qu’il ne les oublie pas. Ce qui peut agacer la France », commente le chercheur Bayram Balci.
Elles n’étaient déjà pas au beau fixe. Mais les relations entre la Turquie et la France pouvaient-elles empirer ? Il semblerait que oui. En cause : la déclaration d’Emmanuel Macron mardi soir, qui a alerté sur des « tentatives d’ingérence » venant de la Turquie dans la prochaine élection présidentielle française en 2022. Mais de quoi parle exactement le président français ?
« Evidemment. Il y aura des tentatives d’ingérence pour la prochaine élection. C’est écrit, et les menaces ne sont pas voilées », a prévenu le locataire de l’Elysée, interrogé dans le cadre d’un documentaire de l’émission C dans l’Air sur France 5. Côté turc, le ministère des Affaires étrangères a réagi ce mercredi via communiqué : « Nous trouvons que ces déclarations contraires à l’esprit d’amitié et d’alliance sont inadmissibles ». Quelques heures plus tard, le quai d’Orsay a indiqué qu’il s’agissait d’ « une mise en garde de la part du président de la République. (…) L’approche de scrutins électoraux va susciter toute notre attention. Et en matière d’ingérence, la France sera extrêmement forte dans sa riposte ».
La France « agacée »
Recep Tayyip Erdogan avait déjà été accusé d’ingérence électorale, notamment en Allemagne, quand il avait demandé aux électeurs germano-turcs de voter contre le parti d’Angela Merkel en 2017. Cette fois-ci, il est critiqué par le président français pour son influence sur la communauté turque dans l’Hexagone, qui représente environ 800.000 personnes. « Le président Macron reproche à la Turquie d’avoir des relations avec les Turcs binationaux ou vivant en France. Il est vrai qu’Ankara entretient des relations de plus en plus profondes, presque organiques avec la communauté turque qui vit en France. Macron parle d’ingérence, Erdogan parle de politique de dialogue avec sa diaspora. Il y a un problème de définition et de vocabulaire », note Bayram Balci, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, spécialiste de la Turquie.
« L’influence de la Turquie en France n’est pas nouvelle, même les gouvernements avant Erdogan avaient adopté cette stratégie, car cette communauté représente un apport électoral assez important. Erdogan veut montrer à la diaspora qu’il est un leader qui pense aux musulmans, qu’il ne les oublie pas. Ça peut agacer la France », commente de son côté Bayram Balci.
Des imams aux ordres d’Erdogan ?
Pour Jean Marcou, professeur à Sciences-Po Grenoble également spécialiste de la Turquie, on retrouve aussi aujourd’hui les restes de la récente controverse sur l’envoi d’imams turcs en France. « Il y avait une crainte du gouvernement français d’avoir des imams politiquement orientés, des délégués du gouvernement turc ». Avec son projet de loi sur les séparatismes, qui avait lui aussi mis le feu aux poudres, Emmanuel Macron a mis fin à cette pratique.
En faisant cette déclaration mardi soir, le chef de l’Etat suit « un agenda domestique à l’approche de l’élection en 2022. Sur ce plan, il veut couper l’herbe sous le pied du Rassemblement national en montrant qu’il s’occupe des problèmes potentiels de communauté immigrée en France. Il est dans cette logique, cette surenchère », estime Jean Marcou. « Je me demande s’il n’y a pas une part d’exagération de sa part, car les Turcs en France ne sont pas tous soumis à Erdogan. Ils ne constituent pas une force électorale homogène », abonde Bayram Balci.
« Je veux croire que c’est possible »
Stratégie électorale ou non, il s’agit là d’un nouvel accroc dans les relations diplomatiques entre les deux pays, déjà entachées par de nombreux points de discorde. Pêle-mêle : l’offensive turque en octobre 2019 contre les forces kurdes en Syrie, alliées des Occidentaux, l’interventionnisme turc en Libye, en Méditerranée orientale, où encore un incident entre des navires turc et français en juin 2020. « Après cet épisode, la France ne s’est pas sentie soutenue par l’Europe, qui n’a pas pris de sanction significative contre la Turquie, essayant plutôt de calmer le jeu en Méditerranée », analyse Jean Marcou. Notamment car Ankara joue un rôle très important dans la gestion des flux migratoires, ce qui est une priorité pour l’Allemagne.
Ces tensions sont encore montées d’un cran depuis fin octobre. A l’époque, le président turc a initié une campagne de boycott de produits français et violemment attaqué Emmanuel Macron pour avoir défendu le droit de publier des caricatures au nom de la liberté d’expression. Erdogan a accusé son homologue français de mener une « campagne de haine » contre l’islam et mis en cause son « état de santé mentale ». « Les relations entre les deux pays finiront par se normaliser, prédit cependant Jean Marcou. Elles sont anciennes mais souvent inconstantes. Il y a régulièrement des crises. »
L’avenir sera-t-il donc plus apaisé ? Après avoir accusé le président turc, Emmanuel Macron a voulu conclure sur une note positive. « J’ai noté depuis le début de l’année une volonté d’Erdogan de se réengager dans la relation. Je veux croire que c’est possible », a déclaré le président français, se défendant de toute « animosité à l’égard de la Turquie ». Pas sûr que cela suffise à rétablir des liens durablement abîmés. D’autant plus qu’après la présidentielle française, ce sera au tour de la Turquie, en 2023, d’organiser son élection générale. Erdogan, en baisse dans les sondages, comptera peut-être sur sa diaspora en France pour grappiller des voix.
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