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Le Monde, le 13/05/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
A 77 ans, le président du parti de la félicité (SP), membre de la vieille garde islamo-conservatrice a rejoint l’opposition anti Erdogan pour les législatives et la présidentielle du 24 juin
Cinq candidats affronteront le président Recep Tayyip Erdogan au premier tour de la présidentielle du 24 juin. Contre toute attente, Temel Karamollaoglu, 77 ans, un pionnier de l’islam politique en Turquie, est l’un d’eux.
Il est urgent à ses yeux que la Turquie change de cap. « Si nous laissons le pays entre les mains de ceux qui le gouvernent aujourd’hui nous ne parviendrons plus à le redresser ». Inquiété par « la disparition de l’Etat de droit », il assure que le moment est venu de dire « au cruel Sultan qu’il est injuste ».
Non seulement l’homme est candidat à la présidentielle, mais le parti de la Félicité (Saadet partisi, SP, islamo-conservateur) qu’il dirige, va faire listes communes avec trois autres formations d’opposition –les républicains du CHP, les nationalistes du Bon parti, les conservateurs du parti démocrate – lors des législatives qui auront lieu le même jour.
Le SP aurait pu rallier le pouvoir, il a préféré rejoindre le front anti Erdogan
Malgré sa faible audience –moins de 1% des votes aux législatives de 2015- le SP est courtisé pour sa capacité à attirer à lui les voix des électeurs pieux, Turcs et Kurdes, déçus par le régime d’Erdogan.
A l’origine, M. Karamollaoglu et son parti ont les mêmes racines idéologiques que M. Erdogan et son parti de la Justice et du développement (AKP). Ils sont des islamo-conservateurs issus du mouvement Milli Görüs (Vision nationale), la matrice de l’islam politique turc. Mais la vieille garde se rebelle aujourd’hui.
M. ERDOGAN « A DIVISÉ LA SOCIÉTÉ COMME JAMAIS »
Le SP aurait pu rallier le camp du pouvoir, l’AKP lui ayant proposé d’entrer dans la coalition islamo-nationaliste qu’il a formé avec le parti MHP pour les élections. Il a préféré rejoindre le front anti Erdogan.
Il y a une bonne raison à cela. « A son arrivée au poste de Premier ministre en 2003, Recep Tayyip Erdogan avait deux mots à la bouche : justice et liberté. Pour finir, il a installé un régime absolutiste, lui seul décide de tout. Il a divisé la société comme jamais. Enfin, il a favorisé la mise en place d’un système de rente qui a fini par mettre l’économie nationale par terre », explique Temel Karamollaoglu en recevant Le Monde dans l’un de ses bureaux de campagne, à Esenler, dans la banlieue d’Istanbul.
Son parti ne se sent aucune affinité avec l’AKP, dont il dénonce le clientélisme. « Recep Tayyip Erdogan et ses partisans se sont emparés des meilleurs bâtiments, des meilleurs terrains. Le moindre bout de terre est devenu constructible. A la faveur de cette rente immobilière, lui et ses adeptes se sont enrichis, c’est sûr, mais l’Etat s’est appauvri. Il y a bien eu quelques investissements d’infrastructures mais, en général, l’accent a été mis sur la rente immobilière. Tout ceci grâce aux crédits faciles qui ont été accordés au secteur du BTP. Ca n’est pas ainsi que l’on créée de la valeur ajoutée. »
Favorable à la « reconnaissance de l’identité kurde »
Barbe blanche bien taillée, costume gris, cet ancien ingénieur du textile formé en Grande Bretagne, n’a pas de mots assez durs pour condamner le système absolutiste mis en place par le numéro un turc. « Il n’y a plus aucun mécanisme de contrôle sur ce que fait le gouvernement, plus de transparence du tout. Autrefois, nous avions la Cour des comptes et la Chambre des audits. Elles étaient efficaces jusqu’à ce que le gouvernement les réunisse en une seule chambre qui désormais ne fonctionne plus. Avec ce genre de gouvernance, comment voulez vous que le pays progresse? »
Visage impassible, voix posée, il dit son regret de ce que la politique étrangère soit devenue « un outil au service de la politique interne. » Le résultat est là : « La Turquie n’a de bonnes relations avec personne. »
Lui est partisan d’une diplomatie équilibrée. « Invectiver Angela Merkel peut faire gagner des points auprès de l’électorat mais cela ne résout pas les problèmes. Ce gouvernement mélange tout et c’est précisément ce que nous ne voulons pas. » Avec l’Union européenne, la perspective d’un partenariat privilégié n’est pas à négliger. « Nous sommes prêts à en discuter ».
« Absurde » est la décision des autorités de maintenir en détention le leader kurde Selahattin Demirtas, candidat à la présidentielle lui aussi. « D’un côté, le Haut conseil électoral officialise la candidature de Demirtas à la présidentielle, de l’autre côté, il est maintenu en préventive. La logique voudrait qu’il soit libéré pour pouvoir faire campagne. C’est ce que nous réclamons ».
Soucieux de séduire l’électorat kurde conservateur, le SP est favorable à « la reconnaissance de l’identité kurde ». La minorité kurde, qui représente entre 15% et 20% de la population totale, « veut voir ses droits fondamentaux garantis par l’Etat, notamment le droit de parler et d’enseigner sa langue maternelle », souligne son président.
En théorie, ces droits existent mais ils sont en net déclin depuis le raidissement de l’AKP sur la question kurde, quand le processus de paix entre Ankara et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a volé en éclats à l’été 2015.
L’enseignement du kurde n’est pas encouragé et nombreux sont les médias en langue kurde qui ont été fermés sur décision de justice suite à la vague de répression qui a suivi le putsch raté de juillet 2016.
Quatre partis alliés contre l’AKP
M. Karamollaoglu a peu de chances d’accéder à la fonction suprême et son parti n’aura sans doute que quelques députés au parlement mais leur ralliement à l’opposition vient bousculer l’idée selon laquelle celle ci est incapable de s’organiser.
Pour la première fois en seize ans, quatre partis sont parvenus à s’entendre pour des listes communes aux législatives, au risque de faire perdre à l’AKP, sa majorité parlementaire.
Ce scénario n’est pas exclu. M. Erdogan le sait bien, lui qui suit attentivement tous les sondages publiés sur le sujet. « Il parait que certains d’entre vous pourraient voter pour Recep Tayyip Erdogan et pas pour l’AKP. Comment est-ce possible ? Ceux qui agiront de la sorte sont des mécréants », a–t-il fulminé le 5 mai lors d’une visite de campagne à Kayseri (Anatolie centrale).
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