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Le Point, le 25/02/2021
LETTRE TURQUE
Par Guillaume Perrier
L’inflation galope dans la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, au point que certains produits de base deviennent inabordables pour beaucoup.
La Turquie est l’un des plus gros consommateurs de pain au monde. Plus de 100 kilos par an et par personne. Sous forme de galette ronde, de miche croustillante ou, plus généralement, long et blanc avec une mie aérée, le pain est central dans l’alimentation des Turcs. Il l’est aussi dans le budget des familles. Son prix, traditionnellement fixé par l’État, a été revu à la hausse en décembre dernier. Le pain de 200 grammes est désormais vendu au prix d’une livre et demie (environ 0,17 euro) dans les boulangeries et les épiceries du pays, soit une augmentation de 20 %. Rarement la hausse avait été aussi brutale.
Le prix traduit en partie l’inflation, officiellement à 15 % en janvier, mais galopante sur les denrées alimentaires et les produits agricoles. Depuis un an, sous l’effet conjugué de la pandémie de Covid-19, de la crise économique, mais aussi d’une mauvaise gestion des ressources agricoles turques, certains produits de base sont devenus inabordables. Le prix des Å“ufs et de l’huile a augmenté de plus de 100 %. Celui des fruits, des légumes et des produits laitiers a augmenté bien au-delà des salaires et pensions, relevées de 5 à 8 % sur la même période.
Prix subventionné
Depuis cette augmentation, les files d’attente n’ont cessé de s’allonger devant les dépôts de pain de la mairie d’Istanbul. La municipalité de la principale agglomération du pays (15,5 millions d’habitants selon le dernier recensement, publié début février) subventionne son propre système de production et de distribution de pain, le pain du peuple (Halk Ekmek). Il n’est ni meilleur ni moins bon qu’ailleurs, mais son prix défie toute concurrence, puisqu’il est moitié moins cher que dans les autres commerces. Instauré en 1978, ce système de pain subventionné a été étendu à partir des années 1990, lorsque Recep Tayyip Erdogan et ses proches dirigeaient la mairie d’Istanbul.
Les petits kiosques en préfabriqué ont été installés par centaines dans toute la ville. Le nouveau maire, l’opposant Ekrem Imamoglu, élu en 2019, a encore renforcé le dispositif. Selon la compagnie Halk Ekmek, il s’écoulerait environ 1,5 million de pains par jour, contre 800 000 jusqu’en novembre 2020. Et la demande serait telle que 2,5 millions pourraient être vendus quotidiennement, selon Özgen Nama, son vice-président. Certains Stambouliotes font parfois cinq kilomètres à pied pour pouvoir trouver du pain bon marché, estiment les membres de la municipalité. Pour une famille, cela peut représenter une économie d’environ 10 ou 15 euros à la fin du mois, soit l’équivalent d’une facture d’eau ou de gaz.
Obstruction
« Pensez-vous qu’il soit facile pour les gens de faire la queue pendant des heures pour acheter du pain ? Dans les années 1970, ils faisaient la queue pour acheter du gaz, maintenant, pour la première fois dans notre pays, ils doivent attendre pour acheter du pain. C’est une triste image. Au lieu de nous consacrer à la lutte contre la pauvreté et aux problèmes de la population, nous sommes obligés de surmonter des obstacles intentionnellement créés », a protesté Ekrem Imamoglu. Et son porte-parole de promettre : « Que nos administrés ne s’inquiètent pas, si nécessaire, nous ferons du porte-à -porte pour distribuer le pain. »
Pour répondre à un tel engouement, le maire a annoncé l’ouverture de 140 nouveaux points de vente à travers Istanbul. Mais sa demande a été rejetée à deux reprises par le conseil municipal, toujours dominé par la coalition AKP-MHP, les islamo-nationalistes au pouvoir au niveau national. L’obstruction traduit l’inquiétude de voir le principal opposant au gouvernement profiter de la crise pour soigner sa popularité. Le maire d’Istanbul a tenté de contourner l’obstacle en envoyant quarante fourgonnettes itinérantes distribuer le pain dans tous les quartiers. Mais quelques jours plus tard, le ministère de l’Agriculture a prononcé une interdiction de vendre du pain « en extérieur »…
La bataille pour le pain du peuple est devenue hautement politique. Le syndicat des boulangers d’Istanbul, Eküder, qui rassemble plus de 3 000 boulangeries de la ville, s’en est mêlé. Il s’est plaint de la concurrence déloyale de ce « pain du peuple » vendu, selon lui, à perte et en contravention avec les mesures d’hygiène. Ahmet Zeki Sarihan, le président d’Eküder, a même réclamé l’interdiction des distributions gratuites de pain aux plus pauvres et a saisi le gouverneur. À l’approche des échéances électorales prévues en 2023, la bataille autour de ce pain du peuple hautement symbolique ne devrait pas faiblir.
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