La frontière syrienne est toute proche, au-delà des collines, et Alep, à nouveau sous les bombes, est à une centaine de kilomètres à peine. Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, espère que ses mots n’en auront que plus de poids. « Le régime, avec ses alliés russes, semble faire le choix d’une guerre totale », a-t-il martelé alors qu’il visitait, dimanche 23 octobre, le camp de réfugiés de Nizib, à l’est de la ville de Gaziantep et qu’il appelait la communauté internationale à « tout faire » pour arrêter le « massacre ».
L’indignation du chef de la diplomatie française est d’autant plus forte que les experts des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques ont remis, le 21 octobre, un quatrième rapport d’enquête évoquant une nouvelle attaque à l’arme chimique, probablement du chlore, menée par le régime sur la localité de Qmenas, dans la province d’Idlib le 16 mars 2015, s’ajoutant à celles déjà répertoriées – deux du fait de Damas, une par l’organisation Etat islamique.