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Le Monde, le 07/01/2021
Par Marie Jégo (Service International)
La récession économique et la crise sanitaire ont sapé la popularité du président turc dans son pays. A l’international, il est confronté aux menaces de sanctions européennes et aux positions sûrement moins conciliantes de l’administration Biden.
Analyse.
L’année 2021 s’annonce périlleuse pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Malgré ses nouveaux atours de chef militaire audacieux, malgré les succès de ses drones en Syrie, en Libye, dans le Haut-Karabakh, il est dans une impasse, confronté en interne à son déclin politique, et isolé sur l’arène internationale.
Comment va-t-il s’y prendre pour retrouver sa touche magique auprès de l’électorat désenchanté ? Peut-il regagner la confiance perdue de ses alliés traditionnels ? A Washington comme à Bruxelles, l’indulgence n’est plus de mise. En décembre, le Congrès américain a infligé des sanctions à la Turquie, en représailles à l’achat du système de missiles antiaériens S-400 à la Russie, l’ennemi de l’OTAN. Et l’Union européenne s’est dite prête à sévir au cas où les provocations turques viendraient à se poursuivre en Méditerranée orientale.
La patience des alliés est à bout
A l’OTAN aussi, le vent a tourné. Les écarts de conduite d’Ankara ont envenimé la réunion ministérielle de l’Alliance, le 3 décembre. Ce jour-là , le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a dénoncé la politique turque « du fait accompli », enjoignant à M. Erdogan de « revenir à un comportement d’allié ». M. Pompeo, qui quittera ses fonctions à la fin du mandat de Donald Trump, a alors déclaré au ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, que la Turquie avait eu tort d’envoyer des mercenaires syriens en Libye, ainsi que dans le Haut-Karabakh. Le ton est monté.
« Cette altercation est un fait significatif », estime Jean-Sylvestre Mongrenier, docteur en géopolitique et chercheur associé à l’Institut Thomas More. La patience des alliés est à bout. « Nombreux sont ceux qui, à Washington, républicains comme démocrates, estiment qu’il n’est plus possible de transiger avec M. Erdogan, qu’il faut moins d’indulgence. » La perception a changé. Selon le géopolitologue, « l’analyse qui semble prévaloir désormais est que la Turquie a pris un tournant stratégique en phase avec les transformations régionales et mondiales. Elle se pose en puissance révisionniste ».
Les plus fidèles amis de la Turquie sont sur une ligne dure. « Erdogan ne reculera pas tant que vous ne montrerez pas les dents, prévient ainsi James Jeffrey, l’ancien envoyé spécial américain pour la Syrie. Là où Erdogan voit du vide, il bouge. Par ailleurs, il est extrêmement arrogant, imprévisible et n’acceptera tout simplement pas une solution gagnant-gagnant. Mais lorsqu’il est acculé – j’ai négocié avec lui –, il est un acteur rationnel », a-t- il confié dans une interview parue le 9 décembre sur le site d’information en ligne Al-Monitor.
L’arrivée de Biden va changer la donne
Jusqu’ici, l’évocation des frasques du « Grand Turc » était soigneusement évitée à l’OTAN. Seul le président français, Emmanuel Macron, avait osé mettre les pieds dans le plat, il y a un an, en évoquant « la mort cérébrale de l’Alliance ». Les Américains ont repris le flambeau, ulcérés par la décision de la Turquie, en octobre, de tester les batteries de missiles russes antiaériens ÂS-400, l’ultime goutte d’eau. L’arrivée de Joe Biden, réputé moins conciliant que son prédécesseur, Donald Trump, à la Maison Blanche, va changer la donne.
En premier lieu, les sanctions risquent de porter un coup à l’industrie de défense turque, restée largement tributaire de la technologie américaine. La réalisation des grands programmes nationaux d’armement – le futur avion turc de combat TF-X, l’avion d’entraînement Hurjet – et la livraison au Pakistan de l’hélicoptère d’attaque T-129 dépendent des moteurs importés des Etats-Unis. Or, tout comme son partenaire, le président russe, Vladimir Poutine, M. Erdogan veut son propre complexe militaro-industriel. Les sanctions contrarient son projet. Washington lui offre une porte de sortie en lui proposant de laisser les S-400 dans leurs boîtes. Pour éviter l’impact des sanctions, voire leur éventuel renforcement à l’avenir, la Turquie doit renoncer à activer ses antimissiles.
Le divorce avec l’Occident a un coût. Les investissements étrangers sont au plus bas. La confiance n’est plus au rendez-vous
« Ne pas activer les S-400 est la seule solution envisageable. Pour le moment, elle n’est pas politiquement acceptable par le gouvernement turc, mais pourrait faire l’objet d’un compromis plus large entre la Turquie et les Etats-Unis, ce qui nécessiterait une négociation sophistiquée avec l’administration de M. Biden », explique Sinan Ulgen, directeur du think tank EDAM, à Istanbul. Selon cet ancien diplomate, M. Erdogan « va tenter de mener une politique plus conciliante envers l’Europe et les Etats-Unis ». Difficile de déchiffrer ses intentions. Un jour, il dit vouloir « tourner une page » des relations avec l’Europe et les Etats-Unis, et, le lendemain, il assure ne pas « se sentir lié » par les décisions des juges de la Cour de Strasbourg, la vigie des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, dont la Turquie est un membre fondateur.
L’AKP crédité de 30% des voix
En interne, les succès militaires ont vite été oubliés. La récession économique et la crise sanitaire ont sapé la popularité du président. Son Parti de la justice et du développement (AKP) est crédité de 30 % des voix dans les sondages, de 37 % à 43 % pour la coalition formée avec son partenaire, le parti ultranationaliste MHP. Loin des 51 % nécessaires à sa réélection, lors d’un double scrutin – présidentielle et législatives – prévu en 2023.
Le divorce avec l’Occident a un coût. Les investissements étrangers sont au plus bas. La confiance n’est plus au rendez-vous. Les Turcs, qui ont perdu 41 % de leur pouvoir d’achat ces dernières années, se détournent de leur monnaie, la livre turque, passée de 1,5 livre pour un dollar en 2010, à 7,33 livres aujourd’hui.
Pour se protéger des fluctuations du taux de change, la population se rue sur les billets verts. « Erdogan n’inspire plus l’espoir », confiait un retraité rencontré début décembre dans un bureau de change du quartier de Kurtulus, à Istanbul, où il venait de convertir ses économies en dollars.
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