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Courrier International, le 03/02/2025
Quand Sema Genc entre dans une pièce, elle scrute d’abord le plafond: résistera-t-il en cas de séisme ou sera-t-elle de nouveau piégée sous les décombres ?
« Cette peur est toujours présente », affirme la jeune femme de 34 ans. Sa maison d’Antioche, le nom antique d’Antakya dans le sud-est de la Turquie, s’est effondrée en tuant toute sa famille la nuit du séisme de magnitude 7,8 qui a dévasté le sud du pays le 6 février 2023.
Plus de 53.700 personnes y ont perdu la vie en Turquie et 6.000 au moins en Syrie voisine.
« Ils se sont réveillés et ont ouvert ma porte. Au même instant, l’immeuble s’est écroulé. J’étais dans mon lit, mais eux ont été ensevelis dans le couloir et sont morts en quelques minutes », raconte Mme Genc qui travaille pour une association d’aide aux enfants réfugiés syriens.
Elle-même piégée sous les décombres, ses jambes sont écrasées et brûlées par une eau bouillante coulant d’un radiateur cassé. Les secours arrivent 36 heures plus tard.
« Ce n’est pas le séisme mais l’écroulement de notre maison qui a emporté ma famille. Je suis en colère contre ceux qui l’ont construite », affirme-t-elle.
Le séisme et ses multiples répliques ont ravagé une zone couvrant dix provinces turques, faisant 107.000 blessés.
Selon les chiffres de l’agence turque de gestion des catastrophes AFAD, 39.000 bâtiments ont été rasés et 200.000 autres gravement endommagés. Près de deux millions de personnes se sont retrouvées sans abri.
La destruction a particulièrement frappé la province d’Hatay, frontalière de la Syrie, qui abrite la ville d’Antakya: 90% des bâtiments ont été détruits et plus de 20.000 habitants y sont morts.
Jungle de grues
Des centaines de tonnes de gravats ont été évacuées mais certains quartiers du centre historique d’Antioche ressemblent encore à une zone de guerre. Le reste est un vaste chantier de construction, encombré d’une jungle de grues et noyé dans un nuage de poussière asphyxiant.
« C’est une très longue attente », soupire Atilla Cicekci, 57 ans, debout dans le campement familial érigé autour d’un conteneur de 21 mètres carrés.
Ce père de trois enfants a fait une demande d’appartement social Toki, construit par l’agence publique de logement et attribué par tirage au sort. Mais il attend toujours.
« Toutes ces nouvelles constructions nous donnent de l’espoir, ils travaillent vite », se réconforte-t-il.
L’architecte de Toki, Deniz Eskiocak, supervise la construction de 482 appartements et de 24 locaux commerciaux qui doivent être livrés d’ici un an. Ses 324 employés travaillent 24 heures par jour pour les livrer à temps, assure-t-elle.
« Je dois faire vite tout en m’assurant que les procédures sont respectées, que ce soit sûr. On a coulé beaucoup de béton à 2 ou 3 heures du matin », explique-t-elle à l’AFP sur ce chantier gigantesque.
Le 26 janvier, le ministère de l’Urbanisme a annoncé que 201.580 logements et magasins ont été remis dans la zone du séisme et promis un total de 453.000 d’ici la fin 2025.
Construction sous surveillance
Les rescapés du séisme surveillent l’avancée des travaux: fin octobre, 670.000 vivaient encore en conteneurs, selon les chiffres de l’AFAD.
« Le plus difficile, c’est de les empêcher de venir sur les chantiers, c’est dangereux. Mais ils veulent voir et s’assurer que tout est bien fait », explique Mme Eskiocak.
Sema Genc en fait partie.
Après cinq mois d’hôpital et sept interventions, elle a patienté dans un conteneur avant de gagner son logement au tirage au sort et d’emménager en novembre, à Gulderen, sur une colline autrefois vide au nord d’Antakya — jugée plus stable que la ville.
« Nous avons vu de nos propres yeux le béton et la quantité d’acier utilisés pour le construire, et comment les fondations ont été correctement posées », affirme-t-elle dans son appartement au quatrième étage.
« Sans le séisme, personne n’aurait prêté autant d’attention à la construction. Mais maintenant, tout le monde se demande si nous serons en sécurité ».
Résistant aux séismes ?
Les ravages du séisme ont mis en évidence la cupidité et la corruption des promoteurs et des bureaucrates qui ont approuvé des projets risqués, sur des terrains inadaptés, construits avec des matériaux au rabais, ont affirmé des experts.
Pour Mustafa Arslan, ingénieur en chef de Toki à Hatay, voir que les bâtiments de Toki qui existaient ont résisté aux secousses a accru la confiance du public.
« Du diamètre des fers à béton à la qualité du béton utilisé, tout est inspecté », affirme-t-il. « S’il y a un nouveau tremblement de terre, nous sommes convaincus que ces maisons résisteront ».
Quelques semaines après l’emménagement de Mme Genc, un nouveau séisme de 4,8 s’est produit avant l’aube, sans faire de dégâts.
« Cet endroit me donne confiance » sourit-elle en frappant du poing sur les murs. « Ici, je me sens vraiment en sécurité ».
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