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Le Figaro, le 02/04/2020
Par Georges Malbrunot
La promiscuité dans les camps accroît les risques de contagion. L’ONU appelle à un cessez-le-feu mondial.
Le 24 mars, un «Casque blanc» de la Défense civile syrienne désinfecte une tente dans le camp de Kafr Lusin, dans la province d’Idlib. AAREF WATAD/AFP
Une dizaine de cas seulement de Covid-19 ont été détectés parmi les milliers de déplacés de la guerre dans le Nord-Ouest syrien. Mais dans cette région frontalière de la Turquie, où 900.000 personnes ont été jetées sur les routes de l’exode en quatre mois d’offensive du régime syrien et de son allié russe, tous les ingrédients sont réunis pour une propagation rapide de la pandémie. Un scénario catastrophe redouté par les ONG.
«Ne les abandonnons pas encore une fois, c’est le cri d’alarme que je lance», répond au téléphone le docteur Raphaël Pitti, infatigable anesthésiste-réanimateur qui s’est rendu à de nombreuses reprises auprès des victimes du conflit syrien. «Nous sommes évidemment très inquiets d’une épidémie de corona à Idlib», renchérit, depuis Beyrouth, Christian Reynders, coordinateur des opérations de MSF pour le Nord-Ouest syrien.
La région – la dernière à être entre les mains des opposants à Bachar el-Assad – manque pratiquement de tout au plan sanitaire. «Il n’y a que 150 respirateurs pour 4 millions d’habitants, un seul appareil pour les tests et un lit de soins intensifs pour 95 personnes», souligne le Dr Pitti, qui rappelle que plus de 80 hôpitaux ont été mis hors d’état de fonctionner après des bombardements syro-russes. Mais au-delà de ces manques criants, s’interroge son collègue de MSF, «comment confine-t-on sous des tentes dans des camps de déplacés où l’on vit à cinq ou six? Ou dans des centres d’abris collectifs où il y a 200 personnes? Comment peut-on demander un isolement à une personne qui, chaque jour, doit se débrouiller pour assurer ses besoins primaires de nourriture? Et même si on y arrive, comment faire quand cette personne doit aller se laver les mains dans des toilettes publiques où 50 autres attendent pour les utiliser?»
Il n’y a que 150 respirateurs pour 4 millions d’habitants, un seul appareil pour les tests et un lit de soins intensifs pour 95 personnes
Le docteur Raphaël Pitti
«Le confinement est tout simplement impossible», répond Raphaël Pitti, qui se bat pour se procurer des masques, des antibiotiques et des tests. 300 seulement ont été distribués par l’OMS depuis la Turquie, et seulement une infime minorité a été effectuée. «Mais qui va nous vendre des masques et des surblouses puisque tout le monde en cherche?», se demande-t-il. La Turquie? «Jusqu’à maintenant, elle a toujours accepté de recevoir les malades qui nécessitaient un traitement», espère l’humanitaire.
Face à la quadrature du cercle, la décision a été prise d’administrer du Plaquenil à base d’hydroxycholoroquine «à ceux atteints d’un problème respiratoire grave ou critique», explique le Dr Pitti, aujourd’hui sur le front du virus à Thionville en Lorraine.
Inquiétude pour les Palestiniens
Après neuf ans d’un conflit qui a ravagé la Syrie et coûté la vie à 400.000 personnes au moins, un grand nombre de déplacés d’Idlib souffrent déjà de plusieurs pathologies, comme l’a constaté MSF. «Un tiers des 45.000 consultations de santé primaire que nous avons faites avant le virus présentaient des cas d’infections respiratoires, des gens donc fragiles face au Covid-19», s’inquiète Christian Reynders.
Pour les ONG, même si les armes se sont tues depuis un mois, l’urgence est double. D’abord «informer de la nécessité de mettre en place toutes les mesures d’hygiène: ne pas se serrer la main, ne pas éternuer dans son mouchoir, se laver les mains le plus souvent possible», souligne le Dr Pitti, dont l’ONG (l’Union des organisations de secours et de soins médicaux UOSSM) a lancé une grande campagne de sensibilisation à ce sujet. Ensuite, explique Christian Reynders de MSF, «il faut monter des centres d’isolement et d’observation pour y mettre les personnes suspectées d’avoir le virus, le temps que le test soit fait».
Onze cas ont été détectés à Gaza. Nous avons peur que le nombre de malades augmente très rapidement
Salam Kanaan, responsable de l’ONG Care
Pour répondre à un afflux de consultations – pas seulement liées au virus -, l’UOSSM vient de mettre en place cinq cliniques mobiles. Mais face à l’ampleur de la tâche, Raphaël Pitti le reconnaît volontiers: «Nous n’avons pas la capacité de ralentir le pic épidémique, qui arrivera probablement dans deux semaines. Il nous faut donc accepter 5 % de mortalité» parmi la population qui sera infectée.
Alors que l’ONU a appelé à un cessez-le-feu mondial, «il est urgent que la communauté internationale et les bailleurs de fonds agissent», estime, de son côté, l’ONG Care. En Palestine, sa responsable, Salam Kanaan, est «très inquiète» d’une propagation du Covid-19 dans les camps de réfugiés à Gaza et en Cisjordanie, ainsi qu’au Liban et en Jordanie. «Onze cas ont été détectés à Gaza. Nous avons peur que le nombre de malades augmente très rapidement, souligne Salam Kanaan. Le système de santé n’est pas en capacité de faire face.»
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