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Orient-Le Jour, le 27/05/2019
Élie SAÏKALI
Syrie
Le sursis accordé par le marché russo-turc de septembre 2018 est arrivé à son terme et Ankara dispose de moins de cartes que Moscou sur le terrain.
À Idleb, la Turquie donne l’impression d’être à cours d’options. Depuis fin avril, les troupes progouvernementales syriennes appuyées par l’aviation russe mènent une intense campagne de bombardement dans le sud de la province d’Idleb, dernier grand bastion rebelle en Syrie. En l’espace d’un mois de combats, les plus meurtriers depuis l’accord russo-turc du 17 septembre 2018, qui avait réussi à empêcher l’offensive programmée de Damas, près de 200 000 personnes ont fui les raids et ont afflué vers la frontière turco-syrienne où des dizaines de personnes ont déjà trouvé la mort. Dans le même temps, deux des douze postes d’observation mis en place par la Turquie dans le cadre des négociations d’Astana, lui octroyant une présence militaire notable sur le terrain, ont essuyé des bombardements de la part de l’artillerie syrienne, faisant quelques blessés parmi les soldats turcs.
Ankara, parrain de la rébellion, est resté étrangement silencieux durant les premiers jours de bombardements, mais commence néanmoins à hausser le ton et demande à la Russie de raisonner Bachar el-Assad. Lors d’un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé les attaques contre « des civils, des écoles et des hôpitaux », sans mentionner directement le rôle de la Russie, avec qui la Turquie noue des relations fructueuses.
L’accord russo-turc du 17 septembre 2018, qualifié par beaucoup d’analystes de sursis de quelques mois accordés par la Russie à son allié turc, est arrivé à son terme. La Turquie ayant manqué à ses obligations de mettre le groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTC, ex-branche syrienne d’el-Qaëda) au pas, ce dernier contrôlant désormais la province, elle se retrouve dans une situation délicate. « Ankara ne dit rien, même s’il sait qu’à long terme, la reprise d’Idleb par le régime est inéluctable », estime Bayram Balci, spécialiste de la Turquie et enseignant à Sciences-Po, contacté par L’Orient-Le Jour. « Le consensus entre les alliés du régime de Damas pour dire que les “occupants” d’Idleb sont des terroristes est tel que la Turquie ne peut, à long terme, s’opposer seule à cette offensive », ajoute-t-il. L’avancée du régime et de son allié russe se limite par ailleurs au sud de la province, mais l’inquiétude turque devrait monter très nettement en cas de poursuite et/ou d’intensification des opérations.
Ne pas renoncer
Comptant trois millions et demi d’habitants, 50 000 combattants anti-Assad, dont certains sont bien décidés à se battre jusqu’au bout, et plusieurs milliers de jihadistes du groupe HTC, Idleb est depuis plusieurs mois la priorité du pouvoir syrien et de la Russie dans le cadre de la reconquête du territoire.
Une offensive de grande ampleur de la part de Damas aurait néanmoins des conséquences humanitaires désastreuses. Les Nations unies préviennent que deux millions et demi de personnes pourraient fuir vers la frontière turque dans un tel scénario, ce que la Turquie veut justement éviter, elle qui accueille déjà près de trois millions et demi de réfugiés syriens sur son sol. La Turquie maintient ainsi sa frontière verrouillée pour le moment, mais pourrait-elle la rouvrir, ne serait-ce que partiellement, en cas d’augmentation drastique du nombre de déplacés ? « La situation devient ingérable pour la Turquie concernant le traitement des réfugiés syriens », explique Bayram Balci. « L’une des solutions pour Ankara serait de distribuer de l’aide humanitaire à la frontière ou en territoire syrien, mais pas en Turquie », ajoute-t-il.
Face à cette situation, Ankara joue un double jeu pour gagner du temps : il encourage les groupes rebelles qui dépendent de lui à défendre la province tout en cherchant à trouver un compromis avec Moscou. Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a annoncé mercredi dernier que « les forces armées turques ne se retireront pas de l’endroit où elles se trouvent ». De nouvelles armes ont par ailleurs été livrées durant le week-end par la Turquie aux rebelles dans la région de Hama (au sud de la province). L’histoire pourrait néanmoins être différente à long terme, si les bombardements du régime syrien se poursuivent et si les postes turcs continuent d’être pris pour cibles. « Le maintien de la présence militaire turque à long terme à Idleb sera l’objet de discussions entre Turcs et Russes », explique Bayram Balci, ajoutant que celles-ci « aboutiront sans doute sur un retrait turc et qu’Ankara devra s’accommoder de Bachar el-Assad malgré tout (…) Les rebelles n’ont pas d’avenir en Syrie, mais le régime si. »
« La Turquie va essayer de négocier un cessez-le-feu et un passage sûr pour les groupes militants qu’elle soutient », estime quant à lui Francesco Milan, enseignant-chercheur au King’s College de Londres. « La priorité de la Turquie n’est pas le statut d’Idleb en soi, mais la survie de ces groupes et leur utilité dans le conflit syrien au sens large », ajoute-t-il.Contre la détermination russe d’en finir avec la présence rebelle et jihadiste dans cette région, la Turquie dispose d’une faible marge de manœuvre. Idleb représentant l’un des principaux leviers d’Ankara en Syrie, si la région retombe aux mains du régime, le Sarayı (palais présidentiel turc) perd une partie de son poids dans les négociations. La Turquie reste néanmoins un acteur incontournable sur la scène syrienne et la Russie sait qu’elle en a besoin pour traduire ses gains militaires en gains politiques. Ankara pourrait également utiliser le dossier du système de défense antimissile russe S-400, qu’il a récemment acheté à Moscou et qui doit lui être livré dans les prochaines semaines – au grand dam des Américains qui ont à de nombreuses reprises critiqué cet achat – comme un moyen de pression. Mais du côté de Moscou comme de celui d’Ankara, malgré les importantes divergences, tout porte à croire qu’on veut éviter une nouvelle crise diplomatique entre les deux pays.
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