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La Croix, le 22/06/2018
Recueilli à Istanbul par Marianne Meunier
Ancien directeur de l’Institut français d’études anatoliennes (IFEA), à Istanbul, et auteur d’une biographie (1) de Recep Tayyip Erdogan, le géographe Jean-François Pérouse analyse le regard que les Européens portent sur la Turquie, centré sur son président.
ZOOM
La Croix : Vous jugez la couverture médiatique de la Turquie souvent « caricaturale ». Qu’entendez-vous par là  ?
Jean-François Pérouse  : La couverture de la Turquie se focalise sur la personne de Recep Tayyip Erdogan, le chef de l’État, et sur ses propos, qui sont souvent contradictoires. Aussi, elle passe par un certain nombre de filtres qui, en fait, sont l’expression des obsessions de l’Europe occidentale concernant la Turquie. À savoir : l’islam, la question des minorités et l’État autoritaire.
Ces trois filtres empêchent de saisir un certain nombre de dynamiques qui travaillent la société turque. En dépit d’un système très personnalisé et d’une désinstitutionnalisation avancée de l’État, il existe une diversité de positions, qui peut continuer à s’exprimer malgré une réelle prise de risque. Il existe également des évolutions sociétales qui vont à l’encontre de la volonté présidentielle normative.
Quelles sont ces évolutions de société ?
J-F. P.  : Je pense au mouvement féministe, au mouvement environnementaliste, à la jeunesse, aux pratiques de consommation, à la logique entrepreneuriale, à la diversité géographique… Il s’est produit des changements désormais irréversibles. Un exemple : le président prétend avoir une politique nataliste et intervenir dans le choix des ménages quant au nombre d’enfants.
Mais même dans les milieux conservateurs, il existe des pratiques qui ne vont pas dans le sens des exhortations présidentielles. On peut les relever au sein de ménages conscients des difficultés économiques, qui ont une stratégie éducative pour leurs enfants et qui, compte tenu de leurs revenus, préfèrent se limiter à un enfant, voire deux, pour pouvoir les éduquer correctement.
De même, si le pouvoir déploie une rhétorique musulmane, si certaines institutions sont désormais contraintes de travailler à l’encadrement religieux, il existe des formes de résistance qui ne se voient pas. Y compris dans les milieux conservateurs, où des parents hésitent à envoyer leurs enfants dans des écoles religieuses.
Ce regard n’est-il pas le fait de l’omniprésence du chef de l’État et de son parti, qui étouffent les médias ?
J-F. P.  : Oui, il y a un véritable verrouillage du discours public en Turquie. Mais s’en tenir à celui-ci conduit à une vision réductrice.
Quelles sont les conséquences de cette « vision réductrice » que vous évoquez ?
J-F. P.  : Elle radicalise les peurs et les fantasmes, qui se situent des deux côtés et s’entretiennent mutuellement. En Europe, le discours sur l’islamisation turque est tout aussi caricatural qu’en Turquie, le discours sur l’islamophobie européenne. Cette dialectique empêche de construire une relation plus saine et nuancée entre l’Europe et la Turquie, hors des obsessions identitaires.
Comment faire évoluer ce regard ?
J-F. P.  : Plutôt que de fabriquer un monstre qui se raidit à mesure qu’on le caricature, envisageons la Turquie au-delà et en deçà d’Erdogan. Voyons comme il est versatile et à quel point il est le produit d’un moment. Il y a vraiment urgence. En clair, il faut éviter d’envisager les situations à travers les filtres que j’ai évoqués.
Par exemple, le voile : on croit que le voile a le même sens en Turquie qu’en France et du coup, le sujet est traité par raccourcis, sans voir qu’il existe des stratégies de port du voile et des différences de nature entre les voiles.
Il y a des ports revendicatifs, émancipateurs, d’autres qui relèvent de stratégies pour accéder à telle ou telle ressource ou pour se conformer aux attentes de certaines institutions. Ne pas voir cela revient à fabriquer ou reproduire des peurs inutiles.
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