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Courrier International, le 06/01/2018
Le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, lors de la conférence de presse organisée pour sa visite à Paris le 5 janvier 2018. 2018 Anadolu Agency
Lors de sa visite en France, le président turc a tourné la page d’une adhésion de son pays à l’Union européenne. Et s’en est pris vertement à un journaliste qui l’interrogeait sur les ventes d’armes par la Turquie à des organisations terroristes en Syrie. Une attitude destinée aussi et surtout à ses électeurs.
“Tu parles avec les mots de FETO, pas comme un journaliste. Ceux qui ont fait ces opérations étaient des procureurs de FETO, maintenant ils sont en prison. Tu me poses cette question, mais pourquoi tu n’interroges pas les États-Unis qui ont envoyé 4 000 camions d’armes en Syrie ? Tu es journaliste, non ? Tu aurais dû enquêter là-dessus aussi.”
Celui qui s’adresse ainsi à un journaliste de France 2 est le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Nous sommes le vendredi 5 janvier, lors de la conférence de presse organisée pour la visite du président turc en France et le journaliste vient de poser une question sur la livraison supposée d’armes à Daech en 2014. Une affaire révélée en 2015 par le quotidien turc d’opposition Cumhuriyet, aujourd’hui violemment réprimé par le gouvernement.
Le ton est agressif, dur, autocratique. Et la réponse, habituelle. Depuis le coup d’Etat manqué de juillet 2016, les partisans de Fethullah Gülen – qualifiés d’organisation terroriste et désignés par le terme FETO par le gouvernement – et les journalistes sont les cibles d’une répression féroce. Plus de 150 médias ont été fermés et 153 journalistes sont emprisonnés, affirme Reporters sans Frontières.
Une situation qui devait être au cœur des discussions entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan, évoquait, la veille, le quotidien turc Hürriyet.
De fait, la question de la liberté de la presse, et plus généralement de l’État de droit en Turquie, a bien été évoquée lors “d’une discussion très franche”, a affirmé Emmanuel Macron. Une discussion qui aussi porté sur les relations entre la Turquie et l’Union européenne (UE) et l’échec d’une adhésion du pays à l’UE.
Les Scuds volent…
En effet, la Turquie est fatiguée d’attendre depuis cinquante quatre ans dans l’antichambre de l’Europe, a déclaré le président Erdogan lors de la conférence.
“Ma volonté, c’est que nous fassions davantage ensemble, c’est que la Turquie reste ancrée, arrimée à l’Europe, mais je pense que le processus [d’adhésion à l’Union Européenne] tel qu’il a été ouvert ne permettra pas de déboucher dans les prochaines années”, a reconnu Emmanuel Macron. Prétendre le contraire serait “hypocrite”, a-t-il ajouté :
Il est clair que les évolutions récentes et les choix [de la Turquie en matière d’État de droit] ne permettent aucune avancée du processus engagé.”
Le Président français a donc plaidé pour un “partenariat” sur des sujets majeurs, et notamment la lutte contre le terrorisme.
Dans les faits, plusieurs partenariats sont bel et bien engagés. Sur la question des migrants, d’abord, dans le cadre d’un accord conclu en mars 2016 entre Bruxelles et Ankara. Mais aussi dans le cadre industriel. “Le groupe nucléaire français Areva veut construire quatre réacteurs nucléaires avec le japonais Mitsubishi, à Sinop, sur la mer Noire. Et Airbus produit des satellites pour la Turquie”, rappelle le quotidien allemand die Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
… et les missiles se préparent
Mais cette visite a surtout été l’occasion pour le consortium Eurosam, qui réunit les entreprises européennes MBDA et Thales, et les entreprises turques Aselsan et Roketsan, de poursuivre leurs avancées vers l’élaboration d’un système de défense aérienne et antimissiles en Turquie. Ce projet est d’ailleurs “au cœur de la rencontre d’Erdogan et Macron”, titrait le 5 janvier le quotidien turc Sabah. Le journal pro-AKP (le parti au pouvoir) rappelle que la Turquie a signé le 8 novembre dernier une lettre d’intention avec les ministres de la défense italien et français en vue de renforcer la coopération des trois pays sur des projets d’armement. Et le processus a franchi un pas de plus lors de cette visite, avec la signature d’un contrat d’étude de définition du futur système de défense. “Cet accord va améliorer et accélérer la capacité de la Turquie à développer sur le long terme sa propre industrie de défense aérienne, et sur le court terme, cela lui permettra de répondre à ses besoins de défense antimissiles”, explique Sabah. Qui ajoute que l’étude de faisabilité devrait être finalisée dans les deux ans à venir.
Macron, l’interlocuteur européen
Cet accord est aussi une façon pour la Turquie de contrebalancer les critiques qui ont émergé sur sa proximité avec la Russie, ajoute le quotidien turc, citant un expert du think tank turc SETA, progouvernemental. De fait, poursuit le quotidien, cette première visite du président Erdogan en France depuis le coup d’État manqué de juillet 2016 est un moyen de renouer le dialogue avec l’Union européenne. Et le journal de souligner :
La France d’Emmanuel Macron peut être un allié de la Turquie dans cette Europe post-Brexit, alors que les relations avec l’Allemagne sont extrêmement tendues.”
“La Turquie voit la France comme une tête de pont pour se rapprocher de l’Union européenne. Tout simplement parce que Paris mène une ‘politique rationnelle’ envers la Turquie”, confirme la FAZ, citant Erdogan lui-même.
Difficultés intérieures
Cette opération reconquête, qui se poursuit avec une visite officielle en Pologne d’Erdogan, vise aussi à redorer le blason du président en Turquie, de plus en plus isolée sur la scène internationale.
Le référendum du 16 avril dernier, qui avait été précédé par une intense propagande, a certes donné à Erdogan un très large pouvoir. Mais il a été marqué par une forte abstention… pour un résultat très loin du plébiscite (51 % de oui).
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