«Ces entreprises ont déclaré la guerre à la résistance glorieuse et aux héros du peuple palestinien dans le monde virtuel. Nous les voyons agir comme une mafia à chaque fois que leurs intérêts sont en jeu», a-t-il poursuivi. «Ceci n’est pas nouveau. Nous les avons vues déjà agir selon un double standard quand il s’agissait de la Turquie. (…) Le mensonge et les provocations sont devenus la marque de fabrique de ces plateformes», a-t-il ajouté.
Accès bloqué
Selon Erdogan, «elles respectent les règles en Amérique et en Europe, mais elles les négligent sciemment lorsqu’il s’agit de lutter contre les délits de contenus en Turquie». Le chef de l’Etat a ajouté avoir tenté «d’établir un dialogue, mais nous n’avons pas encore été en mesure d’établir pleinement la coopération souhaitée» avec ces entreprises. La Turquie bloque lundi pour la quatrième journée consécutive l’accès à Instagram.
La décision a été annoncée vendredi matin par l’Autorité turque des technologies de l’information et des communications (BTK), sans explication. La suspicion de censure est aussitôt apparue vendredi après des critiques exprimées par le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun. Le ministre des Transports et des Infrastructures turc, Abdulkadir Uraloglu, qui a fait état de «sensibilités» et de contenus litigieux a annoncé sur X sa rencontre prévue dans «l’après-midi» avec les responsables de la plateforme.
Selon le vice-président de l’Association des opérateurs du e-commerce, Emre Ekmekçi, le blocage d’Instagram risque de coûter 1,9 milliard de livres turques, soit près de 57 millions de dollars, par jour au pays. Selon lui, 10% du commerce en ligne en Turquie s’effectue via les plateformes et les réseaux sociaux, soit 930 millions de livres turques (25,5 millions d’euros) par jour.