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Le Monde, le 22/07/2020
Par Claire Gatinois
Erevan accuse Bakou d’avoir mené un assaut mardi, dix jours après le regain de tension entre les deux voisins qui, cette fois, s’opposent sur leur frontière, et non plus dans la zone du Haut-Karabakh, laissant craindre un élargissement du conflit.
Il était un peu plus de 22 h 30 quand, dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 juillet, Chouchane Stepanian, la porte-parole du ministère de la défense arménien a alerté d’une nouvelle offensive du voisin azerbaïdjanais, faisant de nouveau frémir la communauté internationale. « Les unités spéciales de l’ennemi ont lancé une nouvelle attaque en direction de la position “Sans peur”. Les forces arméniennes ont repoussé l’ennemi, causant d’importantes pertes. Selon les informations provisoires, les forces spéciales de l’ennemi ont, outre les blessés, des militaires piégés sur zone », écrit-elle sur Facebook.
Dans le camp opposé, le porte-parole du ministre azerbaïdjanais de la défense, Vagif Dargahli, a qualifié le propos de « fake news ». « Il n’y a pas eu de nouvelle attaque, encore moins de blessés, de notre côté », a-t-il assuré, rappelant toutefois que la région frontalière qui relie Tavouch au nord-est de l’Arménie et Tovuz en Azerbaïdjan restait « tendue ».
Nouvelle escarmouche dans la guerre sans fin qui oppose les deux ex-pays soviétiques ou étincelle à même de mettre le feu dans cette poudrière du Caucase ? Depuis la mi-juillet et l’escalade des tensions entre les deux pays, le point de non-retour menace chaque jour d’être franchi.
Conflits sanglants
Tout démarre le 12 juillet. Prenant de court des observateurs internationaux, des combats éclatent dans cette zone à la frontière entre Azerbaïdjan et Arménie, donnant lieu à une spirale incontrôlée durant plusieurs jours. Aux tirs de mortiers répondent les obus atteignant les villages d’Aygepar et Movses. Bilan : au moins 17 morts, dont 12 militaires et un civil azerbaïdjanais et 4 soldats arméniens. Bakou pleure notamment la mort d’un général abattu par un drone, tandis que la foule descend dans la rue pour réclamer vengeance. Ilham Aliev, le président azerbaïdjanais, limoge son ministre de la défense jugé trop « passif ». Chaque camp se rejette la faute accusant l’autre d’être à l’initiative des combats.
La guerre qui oppose les deux pays est une vieille histoire. Mais elle se concentre habituellement dans le territoire séparatiste du Haut-Karabakh. Province peuplée en majorité d’Arméniens, rattachée à l’Azerbaïdjan en 1921 par Staline, le Nagorny-Karabakh est le théâtre d’affrontements ethniques depuis la fin des années 1980. A la chute de l’empire soviétique, ce petit bout de terres montagneuses proclame son indépendance, entraînant un conflit armé régional. Un fragile cessez-le-feu est signé en 1994 après une débâcle militaire de l’Azerbaïdjan pourtant bien mieux armé – plus de 30 000 morts de part et d’autre – et l’expulsion des Azéris. Dans l’affaire, Bakou perd 13 % de son territoire.
Depuis, le Haut-Karabakh fait partie de ces conflits dits « gelés » qui, telles l’Ossétie du Sud ou la Transnistrie, font l’objet de médiations internationales depuis des décennies tentant de réconcilier, sans succès, les positions des différents protagonistes. En ce qui concerne le Haut-Karabakh, le conflit est en réalité loin d’être gelé. La zone, creusée de tranchées où se jaugent des « poilus » du XXIe siècle, est régulièrement meurtrie par des conflits sanglants. Ainsi de la « guerre des quatre jours » qui, en avril 2016, provoque des centaines de victimes. Le groupe de médiation mis en place en 1992 et dirigé, dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, par la Russie, les Etats-Unis et la France parvient, in fine, à faire respecter un fragile cessez-le-feu.
Crainte d’une escalade géopolitique
Aujourd’hui, le nombre de victimes est, pour l’heure, bien moindre qu’en 2016, mais les analystes n’en restent pas moins inquiets. Le fait que les échanges de tirs éclatent désormais à la frontière entre les deux Etats, et non plus dans la zone du Haut-Karabakh, fait prendre une nouvelle échelle à l’affrontement. La zone est entourée de villages et met en danger des civils et des infrastructures, notamment pétrolières de l’Azerbaïdjan. Et un conflit ouvert aux frontières pourrait mener à une escalade géopolitique aux conséquences multiples.
L’Arménie héberge à Guioumri une base militaire russe stratégique pour le sud Caucase, et Moscou est lié au pays par un pacte de défense. En face, l’Azerbaïdjan est soutenu sans faille par la Turquie. « Dans le cadre d’un conflit circonscrit au Haut-Karabakh, la Russie n’avait aucune obligation légale d’intervenir pour défendre la partie arménienne. Si les frontières du pays sont en jeu, Moscou devra peut-être prendre position », souligne Olesya Vartanyan, analyste sur le sud Caucase au sein de l’ONG International Crisis Group.
Le président russe, Vladimir Poutine, qui entend préserver des relations apaisées avec l’Arménie mais aussi avec l’Azerbaïdjan – auquel la Russie vend des armes –, s’est dit « extrêmement préoccupé par l’escalade actuelle », a indiqué son porte-parole, Dmitri Peskov, cité par l’agence Interfax, le 17 juillet. Soulignant « le besoin urgent de garantir un cessez-le-feu », Moscou a proposé d’endosser le rôle de médiateur.
« Sauver la face »
La communauté internationale redoute encore que Bakou ne soit tenté de choisir la surenchère pour « sauver la face ». Mais le pouvoir en Azerbaïdjan semble conscient qu’un point de non-retour serait franchi en cas de guerre ouverte aux frontières. « Les dirigeants du pays ne cessent de rappeler qu’ils n’envahissent pas l’Arménie mais ne font que répondre à ses attaques sur leur territoire », observe Mme Vartanyan ajoutant, toutefois que « le danger est toujours là ».
Semblant vouloir alerter la partie adverse, Vagif Dargahli, le porte-parole du ministre azerbaïdjanais de la défense, a sorti, le 16 juillet, un argument aux allures d’arme de dissuasion massive : « La partie arménienne ne doit pas oublier que les systèmes de missiles de pointe de notre armée peuvent nous permettre de frapper avec précision la centrale nucléaire de Metsamor, ce qui pourrait conduire à une grande catastrophe pour l’Arménie », a-t-il déclaré.
Le ministre arménien des affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanyan, a qualifié le propos de « terrorisme d’Etat » reflétant les « intentions génocidaires de l’Azerbaïdjan ». La centrale nucléaire de Metsamor se situe à moins d’une quarantaine de kilomètres d’Erevan, la capitale arménienne.
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