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Liberation, le 27/05/2023
Hala Kodmani
Malgré des conditions économiques difficiles, des milliers de prisonniers politiques et un discours islamo-nationaliste brutal, le président sortant a séduit une majorité de Turcs en surfant sur les crises et en affirmant son rejet de l’Occident. Il a toutes les chances d’être réélu ce dimanche 28 mai.
Des portraits géants de Recep Tayyip Erdogan sur les murs d’immeubles à Istanbul, le 15 mai. (Sergey Ponomarev /REA)
Il y a déjà plusieurs semaines, le tailleur préféré des hommes les plus fortunés de Turquie a confié à l’un de ses clients à Istanbul que Recep Tayyip Erdogan lui avait commandé un nouveau costume pour sa prochaine prestation de serment au Parlement. Outre que le président turc accorde une très grande importance à son habillement, cette révélation indique qu’il était confiant dans sa réélection pour un troisième mandat. Il l’espérait sans doute dès dimanche 14 mai et a été vraisemblablement très vexé de ne pas être élu au premier tour. D’autant qu’avec 49,5 % des suffrages, le président sortant n’est pas passé loin de la victoire. Le résultat a néanmoins constitué une surprise pour tous ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Turquie, prévoyaient et souvent espéraient une défaite du leader exaspérant qui règne sur le pays depuis vingt ans. Quasiment assuré d’être réélu ce dimanche, au deuxième tour de la présidentielle, pour un nouveau mandat de cinq ans, Erdogan sait pouvoir encore compter sur le lien profond qui l’unit à la plus grande moitié des électeurs turcs.
«Langage manichéen»
Le favori a enchaîné les meetings, jusqu’à trois par jour le week-end dernier, devant les foules de ces partisans. «Recep /Tayyip /Erdogan !» ont scandé à gorge déployée les milliers de femmes et d’hommes rassemblés pour ces dernières semaines, comme lors de chaque campagne électorale depuis vingt ans. Leur ferveur ne semble pas feinte même s’ils sont amenés en nombre dans les bus affrétés par l’AKP, le parti au pouvoir, rodé à l’encadrement des rassemblements. La clameur grandit quand l’homme à la taille imposante arrive devant les foules et monte à la tribune, tenant par la main son épouse Emine, remarquable par son foulard sur la tête assorti à la couleur de sa tenue, aux plis et au style caractéristiques, imités par les militantes de l’AKP. Erdogan ne prend pourtant ni l’air ni le ton d’un séducteur, avec son visage fermé de bouledogue, ses vociférations contre ses rivaux politiques et ses adversaires étrangers. «Il cultive un lien direct avec le peuple, auquel il parle, de meeting en meeting, le langage de celui qui représente les classes populaires contre les ploutocrates. Son talent de tribun magnifie un langage manichéen qui lui assure un ascendant sans équivalent sur certaines couches de la population, dans les campagnes et les petites villes», décrit François Livet dans un portrait du président turc dans l’ouvrage collectif le Monde des nouveaux autoritaires (éditions de l’Observatoire-Institut Montaigne, 2019).
Mais son ascendant et sa popularité parmi les catégories sociales qui l’ont toujours soutenu suffiraient-ils, en cette dernière campagne, au Président, dont la politique a tant malmené la vie de ses fidèles ? Nombre de ceux-là étaient remontés contre ses choix économiques contestables qui ont porté l’inflation à plus de 44 % officiellement et sans doute plus réellement, selon les experts. Les conditions de vie se sont particulièrement dégradées ces deux dernières années avec la hausse des prix des produits alimentaires de base. Pourtant, une majorité de Turcs continue de faire davantage confiance à Erdogan qu’à son concurrent pour résoudre la crise économique, selon plusieurs sondages publiés pendant la campagne électorale.
«Superdogan»
Avant d’être touchés dans leur vie quotidienne, les partisans d’Erdogan n’ont pas été rebutés par son autoritarisme croissant, les mesures antidémocratiques qu’il multipliait, sa mainmise sur les médias, les purges qu’il a menées dans les administrations ou l’arrestation de dizaines de milliers de ses opposants dans tous les milieux. Même après le séisme du 6 février, la rage provoquée par les manquements des services de l’Etat, parmi les dizaines de milliers de familles de victimes et les millions de sans-abri, n’a pas duré ou pesé de façon significative. Erdogan a au contraire saisi l’opportunité du drame, survenu quelques semaines avant les élections, pour se rendre sur le terrain auprès des populations sinistrées. Il a exprimé sa compassion, en a appelé à l’aide de Dieu pour cette catastrophe naturelle échappant à tout pouvoir humain et s’est engagé à mobiliser tous les moyens pour secourir, reloger et reconstruire au plus vite. Alors que les circonstances rendaient légitime un report de la date des élections prévues en mai, il a tenu à maintenir l’échéance.
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