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L’Orient-Le Jour avec AFP, le 02/02/2025
Par Clara HAGE
Alors que la Turquie est en position privilégiée pour jouer un rôle de premier plan dans l’avenir de la Syrie, l’influence turque pourrait-elle conduire à un rapport de force avec les nouvelles autorités à Damas ?
D’ennemie jurée, la Turquie est devenue l’alliée la plus proche de son voisin syrien. Depuis la prise de pouvoir des forces d’opposition syriennes menées par le groupe islamiste radical Hay’at Tahrir el-Cham (HTC), Ankara a de quoi exulter. Lui qui souhaitait depuis plus d’une décennie voir tomber le régime Assad, le voilà en position privilégiée pour jouer un rôle de premier plan dans l’avenir de la Syrie et bénéficier d’un lien étroit avec ses autorités. De l’autre côté, les nouveaux maîtres de Damas jouent la carte de la reconnaissance, animés par ce constat : entre la Syrie libérée de Bachar el-Assad et la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, les destins sont liés. « Cette victoire n’est pas seulement celle du peuple syrien, c’est aussi celle du peuple turc », s’est ainsi exprimé le nouveau président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh, à la mi-décembre dans un journal turc, affirmant que sous sa houlette, Damas développerait une relation stratégique avec la Turquie, laquelle aurait en outre la priorité sur la reconstruction du pays.
Le nouvel homme fort de la Syrie, qui cherche par ailleurs à élargir sa palette d’interlocuteurs en se rendant par exemple ce dimanche à Riyad, garde une « certaine dette morale » envers la Turquie, estime Bayram Balci, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI, CNRS-Sciences Po Paris). « Depuis 14 ans, il n’y a que deux pays qui ont continué à tenir une position forte contre Bachar et qui ont soutenu l’opposition : le Qatar et la Turquie », explique-t-il. Et cette dernière ne s’est pas arrêtée là . Avec son accueil de plus de trois millions de réfugiés syriens, dont la présence critiquée par l’opinion publique turque a coûté cher au parti présidentiel, Ankara a été chaleureusement remercié par les nouvelles autorités syriennes. « J’espère que la Syrie n’oubliera pas cette gentillesse », a insisté Ahmad el-Chareh, dont le nouveau cabinet de transition compte plusieurs personnalités turcophones ou ayant étudié en Turquie.
Divergence sur le dossier kurde
Si la Turquie compte profiter de cette harmonie pour promouvoir ses intérêts au sein de la nouvelle Syrie et étendre son influence dans la région, pourrait-elle finir par prendre trop de place aux yeux de Damas ? Selon Bayram Balci, « cela fait partie des risques parce qu’il ne faut pas que Jolani (Ahmad el-Chareh, NDLR) donne le sentiment qu’il est en train de vendre son pays ou de faire de la Syrie une espèce de protectorat turc. » Pour l’heure, c’est surtout concernant le dossier kurde que les vues d’Ankara risquent de diverger avec celles de son allié syrien. Alors que la Turquie tente de briser le front kurde à sa frontière, à travers ses supplétifs au sein de l’Armée nationale syrienne (ANS) qui opèrent dans le Nord-Est syrien, ses tentatives d’intervenir directement dans la région pour éliminer la présence d’une milice considérée comme la branche syrienne de sa bête noire, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), auprès des forces kurdes syriennes, risquent d’aller à l’encontre du projet de HTC de restaurer l’intégrité territoriale et de stabiliser le pays. Dimanche encore, la Turquie a déclaré avoir tué 23 combattants kurdes dans le nord de la Syrie, dans une série de frappes. Mais les visées du reïs turc pourraient finalement rencontrer celle d’Ahmad el-Chareh. « Le fait qu’il y ait une structure militaire kurde forte en Syrie, c’est quelque chose qui l’embarrasse. Il y a une convergence entre les Turcs et HTC de voir les Kurdes accepter le nouveau leadership à Damas », avance Bayram Balci. En effet, alors que la Turquie fait planer la menace d’une incursion militaire contre certains groupes kurdes syriens s’ils ne se désarment pas, Damas appelle à la dissolution de ces derniers pour les intégrer à l’armée nationale.
Rivalités avec les pays du Golfe
« Les Turcs eux-mêmes n’ont pas envie d’apparaître comme le pays qui domine tout en Syrie. Ce n’est pas dans leur intérêt de rêver de grandeur, simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de cet impérialisme. Tout seuls, ils ne peuvent pas reconstruire une Syrie complètement détruite », poursuit le spécialiste. Bien que depuis la prise de pouvoir de HTC, l’idylle diplomatique entre les deux voisins s’affiche au grand jour – la première visite officielle à Damas a été consacrée au ministre des Affaires étrangères turc Hakan Fidan et la Turquie a été le premier pays à rouvrir son ambassade dans la capitale syrienne –, le nouvel homme fort syrien a choisi de consacrer dimanche sa première visite officielle à l’étranger en Arabie saoudite. « Le voyage a pour but de convaincre les Saoudiens qu’il n’y a rien à craindre de l’évolution de la situation en Syrie », estime Soner Cagaptay, spécialiste de la Turquie au Washington Institute. Et d’obtenir en retour l’engagement des monarchies du Golfe pour investir dans la reconstruction du pays, objet de la visite, le 30 janvier, de l’émir du Qatar à Damas.
Loin d’attiser les rivalités, ces développements sont vus d’un bon Å“il par Ankara, selon Soner Cagaptay : « La Turquie travaille d’arrache-pied pour que les donateurs internationaux, à commencer par les riches pays du Golfe, commencent à aider à la reconstruction. Ankara dispose des institutions mais pas de l’argent nécessaire pour mener à bien ce projet et elle sait que si le nouveau gouvernement syrien peut restaurer les services et les infrastructures, il construira progressivement une base populaire, et éloignera les éléments plus radicaux. »
Des liens complexes par le passé
Maintenant qu’elles doivent composer avec d’autres acteurs régionaux, les nouvelles autorités syriennes pourraient-elles se passer de leur influent voisin ? « Dans certains domaines comme la reconstruction de la Syrie, la Turquie n’a pas de rival, estime pour sa part Ömer Özkizilcik, analyste en politique étrangère basé à Ankara, selon qui, si Ankara sera l’acteur étranger le plus influent en Syrie, Damas ne deviendra pas pour autant « une marionnette turque » mais « cultivera ses relations avec tous les acteurs ». De quoi rassurer la Turquie sur un autre plan : si les choses tournent mal chez son voisin en matière de gouvernance, Ankara ne sera pas seul à en assumer les conséquences. L’historique des relations entre la Turquie et HTC, retranché ces dernières années à Idleb, rappelle d’ailleurs que les liens n’ont pas toujours été au beau fixe. Ankara, qui considérait jusqu’à peu de temps HTC comme une organisation terroriste, aurait certainement préféré favoriser l’émergence de l’ANS, plus loyaliste, pour servir ses intérêts dans le Nord syrien.
« Ankara se sentait obligée de protéger HTC malgré elle, de la défendre contre Bachar et les bombardements russes pour ne pas se retrouver dans un cas de figure où de nouveaux réfugiés viendraient d’Idleb », souligne toutefois Bayram Balci. Assurant sa survie économique grâce à la poursuite des échanges humanitaires et commerciaux avec la Turquie, HTS a ainsi collecté jusqu’à 15 millions de dollars par mois en percevant des droits de douane sur les livraisons au passage de Bab al-Hawa, le principal point d’entrée vers le nord de la Syrie. Certains spécialistes de la question estiment que le groupe syrien a également bénéficié des drones turcs réputés qu’Ankara lui aurait fourni, lui permettant par la même occasion d’étendre sa zone d’influence en Syrie.
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