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TRT Français, le 17/05/2019
Etude par Öznur Küçüker Sirene
Malgré toutes les tentatives des puissances mondiales pour marginaliser la Turquie dans l’exploitation des importantes ressources énergétiques récemment découvertes en Méditerranée orientale, Ankara est déterminé à défendre coûte que coûte ses intérêts
A une époque où les ressources énergétiques deviennent de plus en plus rares et précieuses, lorsque le géant pétrolier américain ExxonMobil a annoncé avoir trouvé « l’un des plus grands gisements de gaz naturel découverts à travers le monde ces deux dernières années » dans les eaux chypriotes, les yeux du monde entier se sont naturellement tournés vers la Méditerranée orientale. L’exploitation de ces vastes gisements d’hydrocarbures présenterait sans aucun doute des avantages économiques considérables pour les puissances mondiales tout en réduisant leur dépendance énergétique.
Néanmoins, si cette découverte semble être une excellente nouvelle pour la prospérité et la coopération entre les pays de la région, elle est également susceptible de devenir une source de nouvelles tensions dans une zone géographique déjà sujette à de nombreux conflits, en raison du risque évident d’affrontement de plusieurs acteurs internationaux pour exploiter ces nouvelles ressources.
La Turquie ayant l’objectif non seulement de répondre à sa propre demande en énergie, mais également de se positionner comme une plaque tournante de l’énergie pour les marchés européens est l’un des premiers pays à être affectés par cette concurrence dans la région : En effet, compte tenu de sa situation géostratégique, la Turquie est un acteur clé des marchés et des fournisseurs d’énergie notamment grâce au projet en cours TurkStream avec la Russie et au projet de gazoduc transanatolien (TANAP) avec l’Azerbaïdjan.
La Turquie à la recherche de nouvelles sources d’énergie
La rapide croissance économique de la Turquie faisant partie des sept plus grandes économies émergentes est sans aucun doute un avantage considérable pour le pays mais crée également de nouveaux besoins notamment en matière d’énergie. En raison de la pauvreté endémique de ses propres ressources énergétiques, la Turquie est un importateur d’énergie et non un exportateur, tout en connaissant une dépendance énergétique record et croissante : si la production énergétique nationale ne couvre qu’un quart des besoins, le pays importe la quasi-totalité du pétrole et du gaz qu’il consomme, la Russie et l’Iran étant ses principaux fournisseurs. Son gaz provient à 50% de la Russie et à environ 20% de l’Iran. De plus, la demande en énergie devrait augmenter à long terme vu la croissance démographique du pays.
Alors que TurkStream satisfait sa demande en gaz pour le moment, la Turquie cherche, comme de nombreux pays européens, des moyens de diversifier ses importations afin de réduire sa dépendance à la Russie mais aussi à l’Iran. Précisons que sous prétexte des « activités déstabilisatrices » de l’Iran au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump avait imposé de lourdes sanctions économiques au pays. Même si la Turquie avait réussi à obtenir une dérogation avec sept autres pays pour acheter le pétrole iranien, cet arrangement n’a été que temporaire puisqu’il a pris fin au mois de mai.
Comte tenu de ces circonstances, si la Turquie souhaite éviter une nouvelle crise avec Washington et devenir le principal pôle énergétique de la région, il doit avant tout garantir des sources d’énergie fiables et variées. C’est ainsi que la découverte d’importantes ressources gazières dans la Méditerranée orientale est une grande opportunité pour la Turquie au carrefour de gazoducs et d’oléoducs entre l’Eurasie et le Moyen-Orient vers l’Europe.
La question chypriote et les objectifs énergétiques de la Turquie
Initialement, certains avaient exprimé l’espoir que la perspective de plusieurs centaines de milliards de dollars de revenus tirés de l’exploitation du gaz inciterait les parties turque et grecque de l’île chypriote à chercher une solution à leur conflit de longue date tout en permettant à la Turquie et à l’UE de résoudre bon nombre d’autres problèmes dans leurs relations.
Toutefois, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit : Si la question chypriote a toujours été exploitée comme un outil contre l’adhésion de la Turquie à l’UE, aujourd’hui elle est utilisée pour tenir la Turquie à l’écart du gaz de la Méditerranée orientale et met une nouvelle fois en lumière le double standard de l’UE à l’égard du pays.
La Turquie affirme que le produit de l’exploitation de ces ressources d’hydrocarbures doit absolument être partagé avec la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).
Tentatives d’exclure la Turquie des gisements de gaz en Méditerranée orientale
Dans l’objectif de marginaliser complètement la Turquie dans le processus d’exploitation des ressources énergétiques dans la Méditerranée orientale, l’administration grecque de Chypre coopère activement avec de nombreux pays sauf la Turquie.
La création en janvier d’un forum de la Méditerranée orientale sur le gaz lors d’un rassemblement au Caire de dirigeants chypriotes grecs, de la Grèce, d’Israël, de l’Égypte, de l’Italie, de la Jordanie et des territoires palestiniens avec des absents notables, à savoir la Turquie, le Liban et la Syrie, en est la meilleure preuve.
Si ce forum semble à première vue une étape importante susceptible de stimuler le développement d’infrastructures énergétiques vitales tout en favorisant la coopération en vue de l’établissement d’un marché régional du gaz, il vise également à déplacer le centre de gravité de l’énergie régionale vers l’Égypte.
Or il serait tout simplement irrationnel d’exclure la Turquie d’une telle coopération puisque compte tenu de son emplacement, la Turquie est la voie d’exportation la plus rentable pour un pipeline offshore capable d’acheminer ces ressources de la région vers l’Europe.
Les relations conflictuelles des pays de la région servent le plus à la Russie : Elle bénéficie de la désunion et du manque de coopération entre ceux-ci, ce qui réduit la concurrence sur le marché européen du gaz. Cela lui permet de rester la source dominante de pétrole et de gaz pour la Turquie et la majeure partie de l’Europe tout en limitant la concurrence entre les fournisseurs de gaz et de maintenir des prix élevés.
La Turquie déterminée à ne pas se laisser faire
Dans un tel contexte d’hostilités contre la Turquie, le pays reste déterminé à défendre ses intérêts ainsi que ceux des Chypriotes turcs. Comme la Turquie n’a pas signé la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, elle défend l’idée selon laquelle sa ZEE est à 200 milles marins de la côte turque, tout en affirmant que le Secteur chypriote grec n’a droit qu’à une ZEE de 12 milles.
Or, l’administration chypriote grecque a déjà signé ces dernières années des contrats d’exploration avec des géants des hydrocarbures comme l’Italien Eni, le Français Total ou l’Américain ExxonMobil.
La Turquie n’a cependant pas cédé à ces pressions et actions unilatérales : elle a utilisé sa marine pour dissuader les sociétés étrangères de forer dans des eaux controversées. L’année dernière, des navires de guerre turcs ont bloqué en mer le navire du groupe italien Eni opérant au large de Chypre.
Le pays a même envoyé son propre navire de forage baptisé « Fatih » à l’ouest de Chypre afin d’y conduire des opérations de forage pétrolier et gazier, après avoir achevé les explorations sous escorte du navire d’exploration sismique Barbaros Hayreddin Paşa.
Ce lundi, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré que la Turquie était déterminée à protéger ses droits en Méditerranée orientale. Ankara a ainsi lancé le « plus grand exercice » de sa marine, auquel 131 navires militaires, 57 avions et 33 hélicoptères participeront jusqu’au 25 mai, sur les mers Méditerranée, Egée et Noire.
En conclusion, au lieu de constituer une source de prospérité et de coopération pour les pays de la région, les ressources énergétiques récemment découvertes attisent déjà les tensions en Méditerranée. Comme le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, l’a souligné, « tous les problèmes ne peuvent être résolus que par le droit international, le bon voisinage, la bonne intention mutuelle, le respect, le dialogue et la discussion et les moyens pacifiques ». Or au vu des potentielles retombées économiques des gisements de gaz, la concurrence s’annonce rude. Une chose est certaine : aucune configuration de coopération n’est possible sans un rôle majeur de la Turquie, pays qui deviendra tôt ou tard -et ce, malgré toutes les tentatives pour l’isoler-, l’un des acteurs les plus importants du domaine de l’énergie dans le futur.
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