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Le Figaro, le 09/08/2019
Par Alexandre LOC’H
Depuis quarante-cinq ans, le conflit qui sévit sur l’île de Chypre ne trouve pas de solution. Petit pas en avant ce vendredi où les dirigeants de chaque camp se sont rencontrés de manière informelle et ont accepté de rencontrer le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres en septembre.
Ce vendredi, le président chypriote Nicos Anastasiades et Mustafa Akinci, dirigeant de la République turque de Chypre nord (RTCN), se sont rencontrés de manière informelle durant plus de trois heures dans le complexe de l’ONU situé à Nicosie, dans la zone tampon qui divise l’île. «Les deux leaders ont décidé d’annoncer être prêts à tenir une réunion tripartite avec le secrétaire général (de l’ONU), après l’Assemblée générale des Nations unies (en septembre) pour planifier la route à suivre» dans les négociations de paix, a indiqué l’ONU dans un communiqué.
Ils ont aussi convenu de participer aux efforts de l’émissaire de l’ONU pour Chypre, Jane Holl Lute, qui «permettraient des négociations structurées et pragmatiques conduisant à un accord». Aucune avancée concrète n’a toutefois été enregistrée lors des discussions de vendredi.
Le coup d’État grec de 1974
Ce conflit n’est pas nouveau. Il faut remonter peu après la Seconde Guerre mondiale quand les Chypriotes demandent à la Grande-Bretagne leur indépendance. L’île est alors composée de 80% de Chypriotes grecs et 18% de Chypriotes turcs. Des désaccords apparaissent sur la façon de séparer Chypre en deux entités distinctes. Le conflit prend une tout autre tournure en 1974, comme l’explique Joëlle Dalègre, professeure émérite à l’Institut national des langues et civilisations orientales: «Les Grecs organisent en juillet 1974 un coup d’État. La Turquie intervient alors militairement et prend 36% de l’île. Depuis, elle justifie une présence militaire pour la «protection» des Chypriotes turcs. Cette occupation n’est plus justifiée aux yeux de l’ONU puisqu’il n’y a plus de danger et reste un des points fondamentaux d’achoppement des négociations: les Chypriotes grecs veulent les voir partir.»
Les dirigeants du nord de l’île décident en 1983 de créer une République turque de Chypre nord pour entériner le fait accompli. Dans la mesure où l’ONU a condamné plusieurs fois l’occupation turque, elle ne peut accepter ce qui résulte d’une guerre. Cet État n’est reconnu par personne sauf Ankara, encore aujourd’hui. Une position que ne peut tolérer l’ONU selon Joëlle Dalègre: «Le reconnaître reviendrait pour un État à accepter que des frontières puissent changer simplement par l’intervention militaire d’un État sans accord international. Quant aux Chypriotes grecs, le reconnaître serait annuler toute leur lutte depuis 1950.»
Un véritable casse-tête
En 2004, l’ONU avait proposé un plan de réunification, avec un vote par référendum. Il avait été largement approuvé par les Chypriotes turcs (près de 65 %), mais fermement rejeté par les Chypriotes grecs à plus de 75 %. Pour expliquer ce refus, Joëlle Dalègre propose une comparaison à un cas franco-allemand bien connu: «Imaginez qu’en 1900 on ait dit aux Français: “Les Allemands sont gentils, ils vous rendent l’Alsace-Lorraine mais leur armée restera au cas où”…»
Des casques bleus sont pour autant présents depuis 1964. L’objectif à l’époque était de «mettre fin aux massacres perpétrés par les deux groupes nationalistes des deux camps», indique Joëlle Dalègre. Depuis, deux véritables camps se sont créés et les villages mixtes se sont vidés. Après 1974, les casques bleus ont été placés entre la zone occupée par les Turcs et par les Grecs. Elle souligne que «de 1974 à 2004, il a été totalement impossible de franchir la ligne. C’est autorisé depuis avec des points de passage ouverts à travers la zone tampon.»
Joëlle Dalègre juge qu’une réunification de l’île permettrait d’avoir un État «plus fort». Mais les négociations échouent car les Chypriotes turcs souhaitent une confédération alors que les Grecs une fédération. Mais là-dessus les deux leaders annoncent des discussions sur des «réformes institutionnelles». Un véritable casse-tête comme le rappelle Joëlle Dalègre: «Si le nouvel État est une fédération, où seront les limites entre les deux composantes? Les Chypriotes turcs ne garderaient pas ses 36% et devraient rendre certains morceaux. Depuis 2017 des cartes ont été dressées entre les chefs et des bruits courent les sur les morceaux que le Nord abandonnerait. Problème: sur ces territoires ont été installés des Chypriotes turcs venus du sud et des Turcs de Turquie qui n’ont aucune envie de redéménager et qui refusent de vivre dans la partie grecque de la possible fédération.»
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