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Le Figaro, le 04/11/2022
Par Franck Charton
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GRAND REPORTAGE – Adossées au mont Latmos, sacré depuis la nuit des temps, les ruines de l’antique cité grecque d’Herakleia s’éparpillent à la ronde, tel un passionnant jeu de piste archéologique. Bientôt parc national, ce sanctuaire insolite va devenir une destination incontournable de l’Anatolie occidentale.
Des noces préhistoriques ! Sur le plafond de la cavité rocheuse, cachée au sommet d’un énorme bloc sur une berge isolée du lac Bafa, on distingue les jeunes époux, entourés d’un groupe d’invités à tête d’insecte et de danseuses au postérieur imposant. La saynète ocre, tracée il y a huit mille ans à l’aide d’un pinceau végétal, reste étonnamment lisible, bien que l’humidité et les siècles aient altéré son contour ! Pour se rendre à la « grotte du mariage », il faut affréter un bateau auprès d’un pêcheur local de Kapikiri, débarquer sur l’anse sableuse face à deux îlots escarpés couronnés des ruines d’anciens monastères orthodoxes, puis grimper sur le versant et se glisser dans la bonne cavité, ce qui demande quelques pas acrobatiques.
Journée ordinaire sur les rivages du lac Bafa, pépite méconnue de la côte égéenne turque, à quelques encablures des grands sites gréco-romains de Bodrum, Milet ou Éphèse. Tout commence à Kapikiri, bourgade rurale de 500 habitants, promontoire sur le miroir bleu intense de ce qui était autrefois le golfe de la mer Égée, devenu un lac il y a un millénaire et demi. Si Kapikiri est aujourd’hui un village tranquille de la Turquie profonde, rythmé par le va-et-vient des ânes, des pêcheurs et des pélicans, peu connaissent son rôle historique et encore moins se doutent de sa dimension mythologique.
Un massif aux reliefs fantasmagoriques
Le mont Latmos, fascinant chaos d’orthogneiss (roche métamorphique, dérivée d’une roche magmatique, granite ou grès) aux teintes fauves du Sud-Ouest anatolien, fut jadis le refuge d’une énigmatique culture néolithique qui essaima ses peintures rupestres sous des dizaines d’auvents rocheux de sa montagne sacrée. Puis ce massif aux reliefs fantasmagoriques devint, dans l’Antiquité, le socle d’Herakleia – ou Héraklée –, cité grecque blottie au bord d’un golfe égéen, avant que celui-ci ne soit comblé par les alluvions du fleuve Méandre, laissant derrière lui une vaste poche d’eau saumâtre : le lac Bafa. En se promenant dans Kapikiri, bâtie sur les ruines d’Herakleia, on oscille en permanence entre dieux et vaches, fresques rupestres et nécropoles lacustres, étables odorantes et temples millénaires.
Connue au Ve siècle avant J.-C. sous le nom de la montagne à laquelle elle s’adosse, la cité carienne de Latmos était à l’origine essentiellement un port sur la mer Egée. Elle faisait partie de la Carie, ou Karía en grec ancien, région historique du sud-ouest de l’Asie mineure, considérée comme province barbare par de nombreux conquérants : Hittites, Romains, Grecs, Macédoniens, Perses et enfin Ottomans. Latmos participe à la révolte des villes ioniennes contre le joug perse, puis connaît un bref essor pendant les périodes grecque et romaine, lorsqu’elle est reconstruite sous le nom d’Héraclée, tout en s’hellénisant ; les vestiges actuels datent de cette période.
Quand on parvient à Bafa, on est immédiatement charmé par le spectacle de cette chaîne montagneuse « à boules » qui forme une irrésistible toile de fond, par contraste avec le bleu cobalt du lac. Le rivage séduit aussi par son calme bucolique, sa végétation tantôt exubérante, tantôt rocailleuse, ses criques ourlées de roselières ainsi que les oiseaux qui y vivent : flamants roses, cormorans pygmées, cigognes, et surtout ses très rares pélicans frisés, une espèce en voie de disparition, dont Bafa reste l’un des derniers refuges… En chemin, il est vite impossible d’ignorer que l’élevage des vaches constitue, avec la culture des olives et la pêche, l’économie principale du secteur.
À Kapikiri, on aime voir les femmes vaquer à leurs occupations, avec leurs pantalons bouffants et leurs éclatants foulards à perles, ou les troupeaux déambuler placidement dans l’unique rue en pente. Mais ce qui frappe avant tout, c’est l’interpénétration de la vie quotidienne avec le décor, qu’il soit grec et monumental, ou rocheux et profane. De tout côté, des fermes voisinent avec des chapiteaux, des colonnades ou des pierres taillées ; et des maisons sont encastrées dans d’énormes blocs rocheux, qui servent de granges ou d’abris de jardin.
Une litanie de vestiges
Nous démarrons notre exploration depuis le cœur du village, sur une esplanade accueillant aujourd’hui un parking et une salle de réunion municipale, mais qui fut jadis l’agora, haut lieu de la démocratie hellène. Surplombée par le temple d’Athéna, juché sur un rocher carré dont il épouse les contours, elle repose elle-même sur une muraille à l’appareillage proche de la perfection inca. Juste en face, de l’autre côté de la route tapissée de bouses, un chemin creux serpentant à travers la « garrigue », nous mène vers une litanie de vestiges.
À commencer par les remparts de la cité : incroyablement bien conservés par endroits, ils suivent les crêtes rocheuses sur plusieurs kilomètres, sont coiffés d’une soixantaine de tours dominant les environs, et semblent démesurés par rapport à la taille de la ville. Celle-ci jouissait d’ailleurs, à l’époque de sa grandeur, d’une réputation d’invincibilité, à tel point que le satrape, qui gouvernait une partie de la Carie pour le compte des Perses, puis d’Alexandre, imagina une ruse machiavélique pour s’emparer d’elle et briser son irrédentisme : il enjôla ses habitants et son armée à force de cadeaux et de faveurs, pour mieux les asservir ensuite, si l’on en croit d’anciennes chroniques locales.
La promenade continue entre ajoncs et saillies de pierre. Ici, des escaliers entaillant la roche ou des encoches pour encastrer des poutres d’antiques habitats ; là de massifs tombeaux rectangulaires, jonchant les promontoires, les prairies et même les fonds lacustres. Partout, ânes, moutons et vaches paissent entre les blocs épars. S’il faut de l’imagination pour reconstituer le bouleutêrion (bâtiment de la Grèce antique, où se réunissait la boulê, assemblée restreinte de citoyens chargés des affaires courantes de la ville) ou le théâtre romain, il est en revanche aisé de reconnaître, sur un petit cap lacustre, les vestiges romantiques du « palais du lac », une forteresse byzantine défensive bâtie au XIIe siècle sur les fondations d’un évêché à l’aube de la chrétienté. Elle se prolonge par une singulière nécropole antique, débordant de chaque bosquet, de chaque anfractuosité rocheuse, jusque sous les roseaux, et parfois couverte par les eaux. Il y aurait plus de 2 500 tombes, soit autant de coffres de gneiss ou de granite, sur la montagne !
L’équivalent anatolien du mont Athos
Un peu plus loin, au bord de la route qui mène à la plage, bordée par les oliviers, notre édifice préféré : le sanctuaire d’Endymion, joli temple hellénistique en demi-lune et à quatre colonnes, baigné d’un parfum de mythologie. Selon une très ancienne inscription conservée au Musée du Louvre, Endymion serait le fondateur d’Herakleia. Explication : alors qu’il dormait dans sa grotte du mont Latmos, le jeune berger Endymion, à la beauté élégiaque, fut visité par Séléné, déesse de la Lune, qui le gratifia de son amour. Enchanté par ce rêve, Endymion demanda à Zeus que ce bonheur pût durer toujours et son vœu fut exaucé : il resta plongé dans un sommeil profond, tout en gardant sa beauté ; quant à sa visiteuse nocturne, elle lui donnera une cinquantaine de filles ! À l’époque byzantine, les ermites locaux pensaient qu’Endymion, le bel endormi, communiquait avec Dieu en contemplant la Lune.
Avec la coupure de son accès à la mer, au Ve siècle de notre ère, la ville fortifiée d’Herakleia perdit son importance commerciale et politique, au profit de Milet, sa voisine et rivale de l’autre côté du golfe. Isolé dans une nature sauvage, Bafa attira alors de nombreux moines coptes d’Égypte fuyant les conquêtes arabes, notamment du Sinaï. Ils se réfugièrent dans les régions non occupées de l’Empire byzantin et trouvèrent ici la paix dans une nature souveraine. La cité d’Héraklée, devenue lacustre, se mua alors en centre chrétien. Au VIIe siècle, c’était déjà un évêché ; des centaines d’anachorètes, dont les caloyers (moines grecs de l’ordre de Saint-Basile) s’installèrent dans les grottes de la montagne, révérant la grotte-tombeau d’Endymion, mythe païen qu’ils s’approprièrent, en le christianisant.
Dès le Moyen Âge, les rives du Bafa furent ainsi reconnues comme important sanctuaire orthodoxe, jusqu’aux invasions seldjoukides des XIIe-XIVe siècles, les forçant à reprendre leur bâton de pèlerin, comme en témoignent les ruines d’une douzaine de monastères chrétiens, insulaires ou perdus en montagne, parfois ornés de fresques byzantines. La plupart de ces couvents datent du Xe siècle, au temps où le massif sacré de Latmos est appelé Latros. Il est considéré comme l’équivalent anatolien du très saint et non moins mystérieux mont Athos, en Chalcidique.
La « culture Latmos »
Notre escapade du jour nous entraîne sur le sentier muletier reliant Gölyaka, le village voisin, à Kapikiri, au fil des collines parfumées. L’objectif, avec l’aide indispensable d’un guide local : dénicher des ermitages abritant des icônes byzantines peintes sous la voûte d’abris rocheux et d’intrigants graphes rupestres de huit mille ans d’âge, aux significations parfois ésotériques, cachés dans d’improbables anfractuosités. Les artistes, qu’ils soient préhistoriques ou byzantins, recherchaient, pour exprimer leurs croyances, un cadre symbolique dehors, des surfaces lisses dedans. Ils voulaient surtout assurer la pérennité de leurs œuvres, en les dissimulant du soleil, de la pluie et, accessoirement, des regards profanes. Les taffoni, ces rochers tourmentés à l’extérieur, profondément creusés de l’intérieur, répondaient parfaitement à ces exigences.
Dans un chaos de boules, entrecoupées de végétation hirsute et de torrents, nous nous faufilons à quatre pattes via un trou de serrure au niveau du sol, sous un taffoni creux. Nous découvrons alors un intrigant éventail de formes primitives, étranges et même ésotériques : la vision cosmogonique d’hommes et de femmes subsistant, il y a près de dix mille ans, de chasse et de cueillette sur les pentes du mont Latmos. Des chercheurs allemands ont passé plus d’une vingtaine d’années à en répertorier les différents sites, puis à interpréter leurs codes graphiques. Et le résultat est stupéfiant : l’art rupestre du Latmos serait unique non seulement en Anatolie, mais au niveau mondial, au point que les spécialistes parlent désormais de la « culture Latmos » ! En effet, par contraste aux grottes ornées de l’âge glaciaire d’Europe de l’Ouest (Dordogne, Cantabrie), dominées par les représentations animales, le principal sujet de l’imagerie « latmique » reste l’être humain, au travers des interactions entre hommes et femmes, dans une symbolique globale de fertilité. Tout simplement fascinant !
On parvient, un peu plus loin, sur un plateau idyllique parsemé de prairies, ponctué d’énormes blocs et zébré par les méandres d’un ruisseau cristallin. Hérissant un mamelon rocheux, surgissent les restes branlants du monastère fortifié de Yediler, ou des Sept-Frères, du nom des premiers ermites ayant trouvé refuge ici. Le site, majestueux dans sa rudesse primitive, recèle parfois, sous d’innombrables rochers creux, les représentations byzantines de saints orthodoxes ou de la vie du Christ. Splendide et émouvant…
Les deux dernières stations de ce « chemin de la Croix », qui distille ses curiosités le long de paysages enchanteurs : les remarquables sites rupestres dits du « Christ pantocrator » et du « Christ-Roi ». Il s’agit d’une série de figures christiques, peintes sur le plafond d’incroyables auvents rocheux. Le dessin, de style expressionniste, parfois naïf, rehaussé de couleurs vives, est destiné à ébaudir le pèlerin, dans un but pédagogique, ou au contraire à rester caché à jamais, telle une offrande picturale. Chaque rocher peint forme ainsi une petite « chapelle », un îlot de sérénité et de fraîcheur où, que l’on soit croyant ou pas, il fait bon faire une pause, réfléchir, s’émerveiller.
Un site puissant par sa charge symbolique
Ultime escapade dans le monde perdu du Latmos : au cœur du massif, nous partons en direction du sommet principal, culminant à 1 375 m au Tekerlek Tepesi, ou mont de la Roue. La piste grimpe et serpente à travers des pinèdes déroulant leurs écheveaux de verdure sur des crêtes rocailleuses. Nous croisons quelques cimetières primitifs de stèles dressées, des bergeries de bois, des chevaux semi-sauvages et un occasionnel cueilleur de pignons de pin, juché sur une échelle et armé d’un long crochet de fer. Mais arrivés à Kovan Alani, au départ du sentier qui file vers la cime arrondie, à quelques heures de marche soutenue, un ciel d’encre et des grondements orageux nous dissuadent de tenter l’ascension, réputée délicate et vertigineuse. « Le dieu des tempêtes ne veut pas de nous », plaisante à moitié, le berger recruté pour nous guider.
En guise de consolation, nous descendons à pied, dans le brouillard, à la grotte de Karadere, ou « du Grand Dieu » : il s’agit d’une fascinante cavité cachée dans une gorge, en pleine forêt, et dont le plafond est parcouru par une insolite veine de marbre rouge, telle une coulée de sang. Sa paroi principale est ornée d’une longue figure d’apparence humaine, dont les scientifiques pensent qu’elle serait l’unique représentation du Dieu suprême de la population archaïque du Latmos, pour laquelle la montagne, déjà, était sacrée. Immédiatement au sortir de la caverne, sur une petite plate-forme située exactement dans la perspective du sommet, une dalle lisse fendue d’un canal d’écoulement et d’une cupule, réceptacle de pierre, recevait très probablement le sang des sacrifices d’animaux. Le site, puissant par sa charge symbolique et rarement visité, car il se mérite, servait de centre cérémoniel et spirituel aux premiers habitants du lac Bafa. La boucle est bouclée.
Carnet de route
Itinéraire autour du lac Bafa. Le Figaro Infographie
SE RENSEIGNER
Auprès de Turquie tourisme (Tél. : 01 45 62 27 47). Le lac Bafa se situe à cheval entre les provinces de Mugla et d’Aydin.
Meilleure saison : de mi-Mars à mi-novembre, météo douce et clémente.
Formalités : aucune sur le plan sanitaire, et simple passeport pour l’obtention du visa à l’arrivée.
Y ALLER
SunExpress, compagnie cofondée en 1989 par Lufthansa et Turkish Airlines, opère trois vols hebdomadaires Paris-Izmir (durée 3 h 25), à partir de 349 € l’aller-retour. Dès le printemps 2023, des vols Paris-Bodrum, plus proche de Bafa, devraient être aussi proposés par la compagnie.
Louer une voiture à l’aéroport d’Izmir et rouler 155 km, soit 1 h 45 pour Bafa Gölü (lac Bafa) via l’autoroute D525 (autoroute Izmir-Söke) en direction de Milas. Au village de Bafa, avant de traverser le bourg, tourner à gauche : Kapikiri se trouve à 8,5 km en longeant les berges.
ORGANISER SON VOYAGE
Latmos Travel (Tél. : 00 90 532 416 39 96). Agence locale, anglophone, spécialiste des voyages culturels et outdoor dans les environs du lac Bafa. Fiable et professionnelle ; un excellent relais local.
Guide recommandé : Mithat Serçin, le patron et fondateur. C’est l’un des meilleurs connaisseurs du mont Latmos et des sites de gravures rupestres qui s’y cachent. Débrouillard et sympathique, ornithologue, photographe et vidéaste de talent.
NOTRE HÔTELL’excellent restaurant Agora Gurme, à Selimiye. Franck Charton / Le Figaro Magazine
À Kapikiri, situé sur l’agora d’Herakleia, Agora Pension (Tél. : 00 90 252 543 54 45) petit hôtel familial chaleureux, très attachant. Dix chambres simples et propres. La maman prépare une cuisine succulente et généreuse, à base d’huile d’olive bio. Compter 65 € la chambre double, avec petit déjeuner, et 100 € pour deux, en demi-pension (petit déjeuner et dîner).
En option : transfert Izmir Airport-Agora Pension : 95 €, ou Milas-Bodrum Airport- Agora Pension : 60 €. À Kapikiri, tout se fait ensuite à pied ou en bateau !
À VOIR, À FAIRE
Monastère orthodoxe byzantin sur l’île d’Ikiz. Franck Charton / Le Figaro Magazine
Vestiges de la cité grecque d’Herakleia, (ou Heraklée sous le Latmos), dans et autour du village de Kapikiri, accès libre. Temple d’Athéna déesse principale d’Héraklée, à l’est de l’agora au centre du village, IIIe siècle av. J.-C. Sanctuaire d’Endymion, route du port, au bord du chemin, 5 min à pied. Palais du lac, ou ruines de l’ancien évêché (Kargi Asari), 10 min à pied. Nécropole : coffres de pierre disséminés partout en longeant les rivages ou en marchant dans la montagne, mais plus forte concentration sous le palais du lac, en allant au bout de la presqu’île, 15-20 min de marche. Remparts fortifiés et tours de guet, autour du village, entre 10 min et 1 h de marche en suivant les crêtes (guide recommandé).
Peintures rupestres du néolithique, datant du VIe millénaire avant notre ère, accès libre avec l’aide indispensable d’un guide local. Gölyaka : abris rocheux avec peintures diverses, d’inspiration humaine et animale, environ 30 à 45 min de marche selon les sites. Pinarcilar : grotte de Karadere, 20 min de marche. Rivage face à l’île d’Ikiz : grotte du mariage, 20 min de barque à moteur, puis 10 min de marche.
Monastères orthodoxes (en ruine), en accès libre. La première communauté sinaïte s’installe au Latmos au VIIe siècle, puis on note l’existence de 3 monastères au Xe siècle et jusqu’à une douzaine en 1222. Le déclin s’amorce à partir de la fin du XIIIe, du fait des incessantes attaques turques, enfin disparition complète de la présence monastique orthodoxe à Bafa au cours du XIVe siècle. Depuis Kapikiri : sur l’île Kargi Asari, face à la plage, 2 min en bateau. Depuis Gölyaka : monastère de Yediler, 1 h de marche. Depuis Bafa : monastère de Kahve Asar, assez bien conservé, accès en barque depuis le restaurant Ceri Restauran sur les berges. Depuis Pinarcilar : monastère de Stylos, juché sur un piton et qui conserve de belles fresques ; accès en 2 h de marche dans la montagne, ou 5 h depuis Kapikiri, via une ancienne voie pavée carienne. À Stylos, vécut saint Paul de Latros, alias saint Paul le Jeune, anachorète fameux quoique peu lettré, qui attirait les foules et était consulté par l’empereur byzantin Constantin et le pape, pour sa grande sagesse.
Quand un pêcheur croise un groupe de pélicans, à côté d’un tombeau lacustre. Franck Charton / Le Figaro Magazine
Fresques byzantines rupestres, accès libre, avec l’aide recommandée d’un guide local. Kapikiri : Christ pantocrator et Christ Roi, 30 et 45 min de marche. Gölyaka : abri rocheux de la vie du Christ, au pied de Yediler, 1 h de marche
Dans les environs, Çomakdag est un charmant village des collines à l’est du lac Bafa, à l’architecture traditionnelle, où les femmes continuent de porter le costume traditionnel (foulard brodé, tunique colorée et pantalon bouffant, avec en plus des fleurs accrochées tous les matins en haut de leur foulard).
Pour lutter contre la contamination des cours d’eau alimentant le lac, et la surpêche, le Parc naturel de Bafa (Bafa Gölü Tabiat Parki) a été créé en 1994, il couvre 12 000 ha et englobe une bonne partie du mont Latmos. Le lac, le plus grand d’Anatolie occidentale est aussi désigné Zico (Zone importante pour la conservation des oiseaux), avec 300 000 oiseaux migrateurs par an de 200 espèces qui y font halte, et 50 qui y nichent.
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