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lepetitjournal.com / Istanbul, le 06/07/2017
Directeur de l’Institut français de Paris, Bruno Foucher était au Palais de France d’Istanbul, hier, pour la signature d’une convention avec l’Ambassadeur de France en Turquie, Charles Fries. Objectifs ? Développer les relations culturelles entre les deux pays et promouvoir davantage la langue française, deuxième langue la plus apprise dans le monde.
Bruno Foucher (photos SP)
lepetitjournal.com d’Istanbul: Pouvez-vous nous rappeler brièvement l’histoire et le rôle de l’Institut français ?
Bruno Foucher: L’Institut français est l’opérateur du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Culture chargé de promouvoir la culture française à l’international. Cela au travers de sa culture et de sa langue. Son autre fonction est d’accueillir en France les cultures étrangères dans le cadre de grands événements. Cet ensemble comprenant l’exportation de la culture française à l’étranger et l’accueil des cultures étrangères en France est la marque de l’Institut français, dans le but de faire vivre les cultures. Une culture ne peut pas vivre en vase clos. Elle a besoin de se nourrir du contact avec les autres. La création se bonifie lorsqu’elle rencontre d’autres cultures, d’autres civilisations et apports. C’est pourquoi nous sommes très ouverts sur l’étranger.
Officiellement, l’Institut français a été créé en 2010 mais il a en fait succédé à Culture France, qui lui-même avait succédé à d’autres institutions… En fait, l’histoire de l’Institut français remonte à 1918 lorsque les autorités françaises, après la Première Guerre mondiale, ont considéré que la culture française était aussi un moyen de développer l’influence française dans le monde et d’exporter son message universel au-delà de ses frontières.
Il existe des Institut français à Istanbul, Ankara et Izmir. Quelle est la différence avec les Alliances françaises présentes à Bursa et Adana ?
La culture française à l’étranger repose sur deux jambes : les instituts français, qui sont des établissements étatiques ; et les alliances françaises, des associations de droits locaux et en l’occurrence, de droits turcs. Les associations de droits locaux avec un certain niveau de qualité d’enseignement peuvent obtenir le droit de porter la marque d’ »alliance française ».
Comment se porte la langue française en Turquie et dans le monde ?
Elle se porte bien ! La langue française est la deuxième langue la plus apprise dans le monde, c’est la troisième langue dans le domaine des affaires, la quatrième dans le domaine numérique et la cinquième la plus parlée dans le monde. En termes de progression, la langue française est la première : nous sommes pour l’instant 274 millions de locuteurs, selon les chiffres de l’Organisation internationale de la francophonie et nous serons 760 millions en 2050, avec une concentration de 85% en Afrique. La langue française a aussi la particularité d’être présente sur les cinq continents.
C’est une langue de culture, certes, mais nous souhaitons surtout développer son aspect de langue professionnelle. C’est la raison pour laquelle nous avons mis au point la campagne qui sera présente dans les aéroports parisiens cet été avec le slogan « Et en plus, je parle français ». Nous voulons ainsi montrer que le français permet de lire Balzac ou Proust mais permet aussi de travailler dans un certain nombre de situations.
En Turquie, la langue française se porte bien et elle est en croissance. Il y a beaucoup d’institutions qui permettent de la promouvoir, y compris auprès des jeunes générations, ce qui est un point essentiel. Les Turcs sont des gens ouverts sur le monde, qui voyagent beaucoup et qui parlent les langues étrangères. Pour qu’une langue puisse vivre en Turquie ou ailleurs, il faut qu’elle soit parlée par les jeunes générations et pas seulement par les personnes plus âgées qui la maîtrisent déjà . Dans ce but, je crois que tous les instruments sont présents en Turquie. Je pense notamment aux écoles bilingues et aux lycées francophones qui forment les nouvelles générations à parler français.
Vous venez de signer une convention avec Charles Fries, l’ambassadeur de France en Turquie. Quel est l’objectif de cette convention, qui est la première de ce type signée par l’Institut français de Paris avec un institut français dans le monde ?
En effet, il s’agit de la première convention de ce type et il y en aura au total 39, avec les pays définis comme prioritaires dans notre stratégie. Elle a pour but d’organiser les échanges culturels entre la Turquie et la France avec l’appui de l’Institut français à Paris, qui a des moyens pour intervenir en plus de ceux que possèdent déjà les services culturels en Turquie. Le premier objectif est le développement du français. Le deuxième est de mettre l’accent sur les jeunes publics car le monde culturel se transforme sans arrêt et il faut être très attentif aux évolutions, il est important de garder le contact avec ce qui se fait de plus récent. Le troisième objectif est de développer nos relations avec la Turquie dans tous les domaines, y compris dans celui de la culture contemporaine turque, reconnue à l’international. Arts vivants, art de la scène… On peut tout faire en Turquie car il y a un public pour tout, une attente, une demande de culture et y compris une demande de Français.
Quels en sont les enjeux économiques ?
Quand vous travaillez avec des opérateurs culturels du pays dans lequel vous organisez des événements, vous les structurez, les aidez, les soutenez. La culture n’est pas suspendue en l’air. Elle fonctionne au travers d’institutions, d’hommes, d’artistes et de créateurs. Si l’on n’entretient pas ce tissu artistique important aussi en termes économiques, il finit par s’effilocher puis par disparaître. C’est important de garder un contact et de permettre à toute cette création de s’exprimer.
Comment a évolué le budget consacré aux instituts ces dernières années?
C’est une période difficile pour tout le monde mais j’en ai fait l’un de mes grands chevaux de bataille… Les hommes politiques français sont tous unanimes pour dire que la culture est fondamentale et que la culture est ce qui caractérise le plus la France à l’étranger, avant même ses entreprises et sa diplomatie. Pourtant, les moyens ne suivent pas… Le budget a connu une petite diminution ces dernières années mais je crois que dans l’ensemble, on a été assez entendu. Il faut préserver les budgets culturels. Surtout dans le monde d’aujourd’hui, où il y a beaucoup de concurrences.
La culture française est connue mais il y a des concurrents partout en Europe : la culture italienne ou la culture allemande, pour ne citer que des exemples. Tous les pays ont des institutions pour promouvoir leur culture et il y a une concurrence entre ces pays, même si en Europe nous essayons de travailler main dans la main. Certains pays, comme la Chine, investissent beaucoup dans le domaine culturel. Si l’on veut garder une place dans ce domaine, il faut être vigilant. En tant que Français, nous avons quelque chose à dire, nous avons participé à la longue histoire de la culture européenne et nous avons un message à porter qui n’est pas un message dépassé.
Comment continuer de promouvoir la culture française en Turquie, dans un contexte politique et sécuritaire beaucoup plus compliqué qu’il y a cinq ans?
C’est justement la raison pour laquelle nous souhaitons souligner, avec cette convention, que le lien culturel franco-turc est important. Dans la situation sécuritaire actuelle, à la suite des attentats qui ont eu lieu en Turquie, une pesanteur est apparue et pénalise beaucoup de créateurs qui ont besoin de liberté, de démocratie, de se sentir à l’aise pour s’exprimer. Tous ces artistes ont besoin de pouvoir s’appuyer sur des institutions nationales ou étrangères pour continuer le travail qu’ils ont entrepris. C’est essentiel.
Partout où je vais, on me demande s’il vaut mieux œuvrer pour le patrimoine ou la création contemporaine. Il n’y a pas de solution, on ne peut délaisser ni l’un ni l’autre. L’art ne se commande pas, la création ne se maîtrise pas et les publics apparaissent malgré vous. Avec le numérique, les publics sont partout, savent parfaitement ce qu’ils aiment et peuvent échanger ce qu’ils aiment. Il faut faire avec. Il y a quelques années, nous avons créé une direction du numérique à l’Institut français. On pense souvent que le numérique prend part seulement à la diffusion mais il est aussi intégré à la création, qu’elle soit musicale, cinématographe ou théâtrale… C’est une révolution interne à l’art.
Quelles sont les grands rendez-vous de la fin de l’année 2017 et de l’année 2018 en Turquie ?
Il y a plusieurs anniversaires à venir dont celui de l’université et du lycée Galatasaray, et le 50ème anniversaire de la visite historique du Général de Gaulle. Dans un pays aussi vaste et avec un public aussi jeune et inventif, on peut faire beaucoup de choses.
L’Institut français de Paris a aussi développé au cours de ces deux dernières années la Nuit des idées. Elle aura lieu le 25 janvier 2018 dans les pays volontaires et j’espère que la Turquie le sera cette année. Il s’agit d’un ensemble de débats sur un thème défini, qui a lieu partout dans le monde. L’année dernière, nous l’avons organisé dans 70 pays, avec 200.000 participants et environ 1.000 philosophes. Le projet est décliné sur une journée et 16 fuseaux horaires différents, de Tokyo à Los Angeles ! L’idée est que le public participe aux débats, avec aussi la possibilité pour les internautes d’écouter tous les débats sur un site internet.
Propos recueillis par Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul)
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