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Télé Star, le 01/10/2018
Par Sylvia De Abreu
© DR / Billy Hayes, l’homme qui a inspiré « Midnight express ».
Temoignages
Emprisonné dans les geôles turques de 1970 à 1975, Billy Hayes a inspiré Midnight Express. Aujourd’hui âgé de 71 ans, il raconte les conditions de sa détention, dans Midnight Return : the Story of Billy Hayes ans Turkey, disponible depuis le 7 septembre sur iTunes.
Le 7 octobre 1970, à 23 ans, vous avez été arrêté à l’aéroport d’Istanbul avec 2 kilos de haschich scotchés au corps. Comment est-ce arrivé ?
BILLY HAYES : Trois semaines avant, le FPLP* avait détourné et fait exploser trois avions de ligne dans le désert jordanien. La sécurité était renforcée dans tous les aéroports. Je le savais mais je me croyais plus malin que tout le monde. J’avais déjà fait trois voyages Istanbul-New York en rapportant un peu de drogue, ça devait être le quatrième. J’étais jeune et inconscient.
La justice turque vous a condamné à cinq ans de prison pour détention de drogue. Dans le film Midnight Express, qui est censé s’inspirer de votre mésaventure, on vous voit battu et violé en prison. L’avez-vous été ?
La violence fait partie intégrante de la vie, la prison n’est pas une exception. Les gardiens m’ont frappé dès la première nuit, sur la plante des pieds, mais je n’ai jamais été violé. Contrairement à ce qui est montré dans le film, je n’ai pas non plus insulté la nation turque, arraché la langue d’un autre homme ou tué un gardien.
Vous dites que le yoga vous a sauvé la vie ?
Quand on m’a arrêté, j’avais un livre de yoga dans mon sac à dos et on me l’a laissé. J’ai commencé à faire du yoga tous les matins et je n’ai jamais arrêté depuis. En prison, vous ne contrôlez rien à part vous-même, le yoga m’a aidé à rééquilibrer mes émotions. Il devrait être enseigné dans toutes les écoles et toutes les prisons aussi.
En 1975, quelques semaines avant votre libération, la haute cour turque a décidé de vous juger de nouveau, pour trafic de drogue cette fois. Elle vous condamne à 30 ans de prison… Est-ce cela qui vous décide à vous évader ?
J’y avais déjà pensé puis renoncé. Mais après cette condamnation, j’avais été transféré sur l’île-prison d’Imrali, à vingt kilomètres des côtes turques. C’est là que j’ai recommencé à réfléchir à mon évasion.
Votre mère a-t-elle vraiment dit qu’elle vous préférait mort qu’emprisonné pendant trente ans supplémentaires ?
Oui, elle l’a récemment déclaré dans une interview (visible dans le documentaire, ndlr). C’est là que j’ai compris à quel point ma détention avait été une souffrance pour elle et tous ceux que j’aimais.
Comment vous évadez-vous, le 2 octobre 1975 ?
Je me suis débrouillé pour sortir après la dernière ronde des gardiens le soir. Je savais que cette nuit-là, à cause de la tempête, des bateaux de pêcheurs étaient restés coincés au port. J’ai détaché un dinghy (un canot pneumatique, ndlr) de l’un des bateaux et ramé vers les côtes de l’Anatolie, à 26 kilomètres. L’énergie du désespoir. De là, j’ai traversé la frontière à la nage et suis passé en Grèce. J’ai passé du cirage dans mes cheveux pour passer inaperçu (il était très blond, ndlr) et j’ai gagné le consulat américain de Thessalonique d’où j’ai pu appeler mes parents.
À votre arrivée à l’aéroport JFK le 25 octobre 1975, vous êtes accueilli par une centaine de photographes. Comment passe-t-on des prisons turques à Hollywood ?
Mon expérience carcérale est à la fois la pire et la meilleure des choses qui me soient arrivées. Elle m’a aidé à grandir, à devenir responsable de mes actions et accepter leurs conséquences. Et puis, si l’on va plus loin, j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse au Festival de Cannes de 1978, où était projeté Midnight Express en avant-première.
Êtes-vous à l’aise avec le film qui vous fait passer pour un jeune Américain arrêté pour possession de drogue alors que vous étiez de fait un jeune trafiquant ?
Personnellement, je n’avais aucun scrupule à faire ce que je faisais. Mais quand on m’a arrêté en 1970, personne ne m’a demandé si c’était la première fois que je transportais du hasch, on en a déduit que c’était la première fois. Et en 1975, quand je suis rentré aux États-Unis, l’époque était à la lutte contre la drogue. Quand j’ai dit à mon avocat que je voulais raconter mes trois premières expéditions à Istanbul dans un livre, il m’a dit que je perdais la tête.
Pensez-vous vraiment que la Columbia aurait accepté de produire un film dont le héros aurait été un trafiquant ?
La Columbia voulait que son héros soit innocent, ce que je n’étais pas. Ils ont évité de me poser des questions qui ne les arrangeaient pas.
Pourquoi remettre les pieds en Turquie en 2007 ?
C’était la clé de ma guérison.
Avez-vous encore peur de passer la douane dans un aéroport ?
J’ai toujours une petite alarme dans la tête. Elle me rappelle que je suis chanceux de vivre ma vie, libre.
*Front populaire de libération de la Palestine.
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