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Le Figaro, le 31/01/2018
Par Hadrien Desuin,
Spécialiste des questions internationales et de défense, est essayiste. Il vient de publier La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie (éd. du Cerf, 2017).
FIGAROVOX/ANALYSE
Hadrien Desuin s’inquiète de l’intervention truque, principalement par djihadistes interposés, à l’encontre des Kurdes syriens assiégés à Afrine. Selon lui, il est urgent que l’OTAN condamne le double-jeu que mène Erdogan à ses frontières.
– Crédits photo : éd. du Cerf
En Irak comme en Syrie, les Kurdes peuvent être amers. En 2014, alors que les nations occidentales laissent Bagdad et Damas à la merci de Daech, le peuple Kurde résiste. Au point que Kobané devint le «Stalingrad de l’État islamique». La bataille fut finalement remportée avec l’appui aérien de la coalition américaine, mais le soutien a été tardif.
Depuis que le Califat s’est effondré, la Turquie a repris sa politique du pire.
Si elle marque le début de la fin pour les troupes d’Al Bagdadi, Kobané dévoile au monde entier le double jeu de l’armée turque. Erdogan a toujours préféré les djihadistes sunnites aux communalistes kurdes, proches du PKK. Sous pression, la Turquie finit par fermer sa frontière avec le califat d’Al Bagdadi… un an plus tard. C’est un tournant. Les Kurdes peuvent reprendre l’offensive vers le sud contre Daech. Ils prennent Raqqa à l’été 2017. Aujourd’hui, ils sont abandonnés.
Depuis que le Califat s’est effondré, la Turquie a repris sa politique du pire. Après avoir conquis Jarabulus et Al Bab, c’est au canton kurde d’Afrine de subir une forme de siège. Les Turcs se retournent contre les Kurdes syriens avec l’aide des katibas djihadistes parfois appelés «rebelles modérés» ou «armée syrienne libre». Comme si Erdogan voulait se faire calife à la place du calife. Ces milices révèlent l’aspect profondément déstabilisateur de la diplomatie turque dans la région, à Idlib notamment. Sous couvert de s’assurer une bande frontalière vierge de toute présence kurde, Ankara a installé des sanctuaires djihadistes à ses portes. Le nettoyage anti-kurde a passé la frontière turque et déborde en Syrie. Désormais installé au nord de la Syrie, Erdogan n’a pas l’intention de renoncer à ses conquêtes.
En théorie, la bataille d’Afrine pourrait devenir le Kobané de l’armée turque. Les Kurdes n’ont le choix qu’entre la victoire et la mort. Ils sont prêts à se sacrifier pour un territoire qu’ils défendent avec succès depuis plus de six ans. Déjà , l’armée turque déplore des pertes. Elle préfère envoyer en première ligne les troupes djihadistes qu’elle appuie. Depuis deux semaines, le canton d’Afrine est pilonné mais ne s’effondre pas. Il recule mais résiste. Sans appui aérien, les Kurdes syriens sont toutefois condamnés. Si le ciel d’Afrine n’est pas fermé aux avions turcs, Afrine sera le tombeau des Kurdes.
Si les Kurdes veulent sauver Afrine, ils doivent faire un geste en direction de Moscou et de Damas.
Pour le moment, la coalition occidentale et sa rivale russo-irano-syrienne laissent l’aviation turque bombarder. Comme si Erdogan avait obtenu l’aval tacite de Moscou et de Washington pour frapper. Les soldats russes se sont retirés d’Afrine juste avant l’offensive turque. L’armée syrienne ne bouge pas, trop occupée à chasser les filiales d’Al Qaida de la province d’Idlib, un territoire autrement plus stratégique et central que le canton frontalier d’Afrine. Washington et Paris protestent. Sans plus. «Macron aurait dû faire davantage pression et donner un ultimatum de 24h à Erdogan pour se retirer» regrette Patrice Franceschi, écrivain et militant de la cause kurde depuis des années. Tout le monde a peur de se brouiller avec la Turquie. Cette dernière, du fait de sa position centrale dans le conflit, peut faire pencher le rapport de force entre Russes et Américains d’un coté ou de l’autre.
Le Pentagone a promis de continuer à financer 30 000 soldats FDS (la coalition arabo-kurde menée par les YPG). À force de descendre vers le sud, le long de l’Euphrate, les Kurdes syriens ont vaincu Daech mais se sont frottés aux forces alliées de Bachar Al Assad dans les régions arabes de Der Ez Zor et Raqqa. Désireux de peser dans le règlement politique de la Syrie, les Russes ont trouvé un accord avec les Turcs sur le dos des FDS. Idlib contre Afrine.
Si les Kurdes veulent sauver Afrine, ils doivent faire un geste en direction de Moscou et de Damas. La ville de Raqqa est une carte dans leur jeu qu’ils pourraient tout à fait monnayer. Une négociation qui pourrait forcer les États-Unis à montrer ses muscles envers son partenaire de l’OTAN: la dangereuse et intraitable Turquie d’Erdogan.
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