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atlantico.fr, le 02/02/2025
avec François Chauvancy *
Atlantico : Israël doit se préparer à une confrontation directe avec la Turquie et ses mandataires, selon un rapport commandé par le gouvernement et présenté le 6 janvier. Ankara représente-t-il réellement une menace existentielle pour Israël, comme le suggère ce rapport ?
François Chauvancy : Par le passé, les relations entre la Turquie et Israël étaient plutôt bonnes. Après avoir été le premier pays à majorité musulmane à reconnaître l’État d’Israël en 1949, la Turquie a entretenu des relations diplomatiques et militaires solides avec Israël, notamment dans les années 1990.
Cependant, depuis l’arrivée d’Erdogan au pouvoir, ces relations ont connu une certaine détérioration. Elles ont commencé à se détériorer après l’incident de la flottille de Gaza en 2010, où une intervention militaire israélienne contre un navire turc a entraîné la mort de plusieurs militants propalestiniens.
Pour mieux comprendre la nature des relations actuelles entre les deux pays, il convient de rappeler aussi que la Turquie est désormais dirigée par un pouvoir islamiste, avec à sa tête un président proche des Frères musulmans, soutenant la cause palestinienne et critiquant ouvertement Israël. La Turquie est aussi un État qui occupe illégalement une partie de la Syrie et qui a joué un rôle clé dans la chute de Bachar el-Assad.
Par ailleurs, la Turquie cherche à affaiblir la présence kurde dans la région. Or, les Kurdes, même s’ils ne maintiennent pas de liens directs avec Israël, constituent une force régionale importante et relativement modérée, revendiquant principalement une autonomie territoriale, voire un État. Cette situation est perçue par Ankara comme une menace qu’il faut absolument éradiquer.
Il y a déjà eu des menaces de la part d’Erdogan à l’encontre d’Israël par le passé. De plus, l’indignation en Turquie face aux événements à Gaza a alimenté la volonté de protéger les Gazaouis, ce qui rendrait plausible – mais peu probable – une confrontation militaire avec Israël. Rétablies le 17 août 2022, les relations diplomatiques et commerciales ont été à nouveau rompues le 13 novembre 2024. Le scénario évoqué pourrait se produire si la Turquie décidait ouvertement d’intervenir militairement en Syrie, par exemple en direction de Damas et des territoires occupés par Israël, ce qui paraît une situation bien extrême et peu vraisemblable aujourd’hui.
En revanche, une menace maritime est plus tangible. La Turquie reconstruit sa flotte de guerre dans le but de renforcer son contrôle sur la Méditerranée. Cela pourrait entraîner des risques militaires en mer, bien que cette hypothèse demeure encore une fois spéculative.
Pour autant, il est légitime de se demander quel est le véritable objectif de ce rapport publié il y a pratiquement un mois. Alors qu’Israël est en guerre depuis plus de quinze mois, pouvait-il être un moyen de solliciter un effort supplémentaire en termes de financement pour soutenir les forces armées israéliennes engagées à ce moment dans le schéma d’une guerre tout azimut et sans fin ? En effet, à sa lecture et en tenant compte de la vraisemblance de la menace ainsi que du contexte actuel, on peut se demander si cet objectif supposé n’est pas devenu caduque avec les trêves au Liban et dans la bande de Gaza, une forme de normalisation de la situation en Syrie. Bien sûr, l’effet Trump ne peut être négligé depuis le 20 janvier…
Comment expliquer ce regain de tensions entre Israël et la Turquie ?
Erdogan a plusieurs fois revendiqué l’héritage de l’Empire ottoman. Cette revendication s’inscrit dans un cadre à la fois politique et religieux, visant à transformer un État laïc, instauré par Atatürk, en un État islamo-conservateur. Cela englobe des débats sur des sujets comme le port du voile, la place de la religion dans l’armée, etc. Aujourd’hui, nous assistons à une situation où l’Islam conservateur est aux affaires et où Erdogan cherche à restaurer la place de l’Empire ottoman sur la scène internationale. Cette volonté de redéfinir l’histoire, couplée avec l’effacement des traités signés après la Première Guerre mondiale, met en évidence l’ambition de la Turquie de retrouver un rôle de premier plan sur la scène régionale sinon mondiale.
On peut observer cette dynamique à travers ses relations conflictuelles avec des puissances comme la France ou les États-Unis. En outre, la Turquie cherche également à étendre son influence notamment dans le monde musulman en intervenant dans la péninsule arabique, en Afrique, dans le Caucase, en Asie centrale…
Alors que la Turquie fait partie de l’OTAN, comment les alliés d’Israël, en particulier les États-Unis, réagiraient-ils si les tensions entre Tel-Aviv et Ankara se concrétisaient ?
Israël ne fait pas partie de l’OTAN mais a rejoint en 1995 le « Dialogue méditerranéen de l’OTAN ». Une coopération étroite a été développée dans les domaines de la science et de la technologie, de la lutte contre le terrorisme, de la préparation civile et de la défense contre les armes de destruction massive. En 2016, Israël a rejoint le Programme de Partenariat Individuel de l’OTAN, installant un bureau de liaison au siège de l’organisation dans l’objectif de renforcer la coopération sur la cybersécurité, la gestion des crises et la formation. En tout état de cause, l’OTAN ne s’impliquera pas directement dans la résolution des tensions d’autant que le commandement terrestre allié y est installé à Izmir. Exclure la Turquie du processus décisionnel de l’Alliance semble peu probable.
Enfin, il est pratiquement impossible d’exclure politiquement la Turquie de l’OTAN, car rien dans les textes fondateurs de l’Alliance ne le permet. De plus, elle demeure un État relativement démocratique, ce qui complique la justification d’une rupture sur la base de valeurs qui ne seraient plus partagées.
Ce sont donc principalement Washington, Tel-Aviv et Ankara qui seraient impliqués. Rappelons qu’après l’achat par la Turquie en 2017 des systèmes de défense antiaériens S-400 auprès de la Russie, les États-Unis ont exclu la Turquie en 2019 du programme de l’avion de chasse F-35 puis ont imposé des sanctions en décembre 2020 contre l’industrie de défense turque en vertu de la loi CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act). Cela dit, il est clair que les États-Unis ne laisseront pas Israël se retrouver isolé, en particulier avec Donald Trump à la tête du pays. Si les tensions se concrétisaient, il est certain qu’ils mettraient en place tous les moyens nécessaires pour affaiblir la Turquie, probablement par le biais de nouvelles sanctions. Rappelons cependant que la Turquie accueille une base militaire américaine et son dépôt d’armes nucléaires tactiques.
Enfin, dans le conflit ukrainien, la Turquie pourrait aussi jouer un rôle de médiateur. En résumé, la situation reste floue.
* Le général (2S) François Chauvancy est consultant en géopolitique. Il est aussi l’auteur de « Blocus du Qatar : l’offensive manquée. Guerre de l’information, jeux d’influence, affrontement économique ».
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