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Courrier International, le 28/08/2017
BIRGÜN – ISTANBUL
La chancelière allemande Angela Merkel et le président turc Recep Tayyip Erdogan lors du sommet du G20 à Hambourg, le 7 juillet 2017. PHOTO REUTERS/BERND VON
La brouille entre Berlin et Ankara continue à s’amplifier, notamment sur la question des droits de l’homme. Pour le quotidien turc d’extrême gauche Birgün, Erdoğan et Merkel finiront tôt ou tard par se rabibocher, mais ces crises diplomatiques en série laisseront des séquelles durables.
Expliquer l’enchaînement ininterrompu de crises diplomatiques survenues entre Berlin et Ankara par les seules dynamiques intérieures ou par la proximité des élections fédérales prévues pour le 24 septembre prochain en Allemagne revient à n’y rien comprendre. Les dirigeants allemands ont certes l’intention de retirer quelques fruits électoraux des tensions actuelles, mais la question électorale n’est aucunement un facteur déterminant de la crise actuelle. D’ailleurs, bien malin celui qui sait qui profitera en fin de compte de ce contexte de tension. Les chrétiens-démocrates de la CDU ? Les sociaux-démocrates du SPD ? Ou bien le parti d’opposition Die Linke, qui tient ces derniers pour comptables de la situation actuelle ? Voici deux mandats que l’Allemagne est dirigée par une grande coalition rassemblant la CDU de Merkel et ses concurrents du SPD. Merkel occupe le poste de chancelier mais le ministre des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, ciblé par Erdoğan – il a demandé publiquement pour qui celui-ci se prenait et a moqué son âge [le 19 août] –, appartient quant à lui au SPD, lequel SPD détient également la présidence de la République, en vertu de l’accord de coalition passé avec Merkel.
À l’inverse de la Turquie, le système politique allemand est trop solide pour se laisser réellement parasiter par des problèmes diplomatiques de cet ordre et Merkel est donnée largement favorite aux élections. Il sera bien difficile aux sociaux-démocrates de faire tomber la chancelière. L’Allemagne de Merkel est le seul pays qui n’ait pas pâti de la crise du capitalisme, ayant su profiter de cette opportunité pour maximiser ses profits et accroître son pouvoir, à tel point que l’Allemagne a quasiment fait main basse sur la Grèce, en rachetant ses ports, ses aéroports, ses usines et ses banques.
En cause : l’impérialisme allemand
Si l’on ne peut réduire la crise actuelle à des facteurs internes, comment alors l’expliquer ? Tout d’abord, l’impérialisme allemand durcit ses positions et son opposition au régime turc à mesure que celui-ci tend à s’opposer aux intérêts du grand capital international. Ensuite, le bras d’Erdoğan s’est allongé, pour reprendre l’expression employée par plusieurs journaux allemands de premier plan tels que Der Spiegel, Die Welt ou la Frankfurter Allgemeine Zeitung, à tel point que le président turc est désormais capable de s’en prendre à ses compatriotes vivant dans des pays tiers, comme on l’a vu en Espagne [NDR : avec l’interpellation de l’opposant Doğan Akhanlı le 19 août à Grenade, sur la base d’un mandat international d’Interpol. Il a été relâché depuis et se trouve en liberté conditionnelle]. Face à cela, Berlin a multiplié les condamnations. Les médias allemands ne cessent de critiquer l’indulgence et la timidité des réactions de l’État allemand vis-à-vis d’Erdoğan. La Frankfurter Allgemeine Zeitung résume ainsi le malaise :
Jusqu’à il y a peu, le pouvoir turc se contentait de détenir provisoirement les ressortissants allemands ou autres. Désormais les pratiques d’incarcération abusive d’Erdoğan s’étendent aux pays tiers.”
Voici donc les deux raisons expliquant pourquoi l’impérialisme allemand, hier encore soutien du régime d’Ankara, s’est mis à exprimer ses critiques à voix haute, allant jusqu’à évoquer des sanctions économiques à l’encontre de la Turquie, voire une suppression de l’union douanière. Plus Berlin hausse le ton et menace de recourir à des sanctions économiques, plus le régime au pouvoir en Turquie souffle sur les braises en faisant acte de démagogie, bien qu’il prenne garde de ne pas en faire trop.
Des liens économiques étroits
Visiblement, cette crise est là pour durer. Toutefois l’interdépendance entre la Turquie et l’Allemagne exclut que les choses aillent trop loin. Au-delà de la crise politique actuelle, les deux pays entretiennent des liens économiques très étroits. L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Turquie : l’année dernière, elle s’est placée au premier rang des exportations turques et au second rang pour les importations, juste après la Chine. L’Allemagne est également un acteur de premier plan dans toute une série d’activités économiques, que ce soit au niveau des investissements, du tourisme, des ventes d’armes ou des appels d’offres pour les grands projets d’État. Des infrastructures du troisième aéroport d’Istanbul, actuellement en construction et prétendument objet de jalousie des Allemands, à l’industrie de la défense et au secteur de l’énergie, les Allemands sont présents partout. Et Berlin ne doit pas oublier que ses plénipotentiaires ont été reçus il y a peu au palais présidentiel d’Ankara pour discuter de ventes d’armes.
C’est sans doute pour cela que la “nouvelle dame de fer” de l’Europe, Angela Merkel, s’est rendue six fois en Turquie en l’espace d’un an et demi. La quasi-totalité de ses visites se sont produites en période préélectorale, notamment durant celle ayant précédé le référendum constitutionnel du 16 avril 2017. En dépit de tous les avertissements, le fait de poser devant les appareils photo en compagnie d’Erdoğan devant le palais présidentiel d’Ankara ou celui de Dolmabahçe à Istanbul n’a pas semblé déranger Merkel, alors même que ces clichés ont renforcé la légitimité du régime de l’AKP et permis l’adoption des mesures antidémocratiques aujourd’hui tant critiquées par la communauté internationale.
Les bases otaniennes d’Incirlik et de Konya, le coup de filet contre les militants des droits de l’homme à Büyükada, la mise en détention de ressortissants binationaux turc-allemands, la question des réfugiés syriens, la présence des membres de la confrérie de Fethullah Gülen en Allemagne, les relations avec le PKK, l’annulation des manifestations prévues par l’AKP lors de la campagne référendaire, les propos d’Erdoğan qualifiant les Allemands de nazis…
Il suffit qu’une crise diplomatique se termine pour qu’une autre se déclare. Or ces crises à répétition ne nuisent pas tant aux relations politiques et économiques des deux pays qu’à leurs sociétés respectives. Nous reverrons tôt ou tard Merkel en visite à Ankara et Erdoğan en visite à Berlin posant devant les photographes comme si de rien n’était. Mais la crise diplomatique que ces deux-là ont laissée s’installer ne manquera pas de porter atteinte aux sociétés turque et allemande et tout particulièrement aux Turcs vivant en Allemagne.
Ibrahim Varli
Birgün
Istanbul
Quotidien
30 000 exemplaires
www.birgun.net
“Un Jour” a été lancé en 2004 grâce à des fonds réunis par un groupe d’intellectuels turcs. Situé clairement à gauche, le titre est proche de la sensibilité des Verts européens.
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