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Courrier International, le 23/01/2018
par
NEZAVISSIMAÏA GAZETA – MOSCOU
Des forces turques à la frontière turco-syrienne, le 22 janvier. REUTERS/Osman Orsal
Cet article est issu du Réveil Courrier, chaque matin à 7h, le meilleur de la presse étrangère : DÉCOUVREZ LE RÉVEIL COURRIER
Moscou, Téhéran et Damas ont chacun des bénéfices importants à tirer de l’offensive de l’armée turque et de ses alliés contre les combattants kurdes de la région syrienne d’Afrin.
L’opération militaire Rameau d’olivier, dans la zone relativement calme d’Afrin, n’aurait pas pu être lancée sans l’accord tacite de la Russie. La veille de l’attaque massive de l’aviation turque, qui a fait des victimes parmi les militaires mais aussi les civils syriens, l’armée russe a évacué ses contingents de la province. Pour une raison somme toute plausible : “Prévenir de possibles provocations et écarter toute menace sur la vie et la santé des militaires russes.”
Comme pour justifier “l’opération spéciale menée par l’armée turque”, le ministère russe de la Défense a déclaré que “l’escalade de la situation dans la région” avait été provoquée par États-Unis. En effet, “des livraisons non concertées d’armements modernes par le Pentagone aux groupes proaméricains au nord de la Syrie”, ainsi que “les provocations américaines visant à séparer les zones majoritairement peuplées de Kurdes, conduisent à l’interruption du processus de paix et nuisent aux négociations inter-syriennes de Genève, auxquelles les Kurdes doivent pouvoir prendre part”.
Cela semble cohérent, mais le commandement des combattants kurdes (Unités de protection du peuple, YPG) a accusé la Russie de trahison et l’a qualifiée de “complice criminelle de la Turquie dans l’assassinat de civils”. Les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères n’ont pas encore donné de raisons claires sur l’abandon, de fait, avec le départ des forces de paix russes d’Afrin, de la zone de pacification créée en septembre 2017, et dans laquelle le ministère de la Défense disait récemment observer “une forte recrudescence des retours de civils”. Les gens revenaient dans cette région parce que la présence de la police militaire russe assurait probablement ordre et stabilité.
En seulement quatre mois, tout a changé et pas pour le meilleur. Mais si, comme l’affirme le ministère russe de la Défense, des “armements modernes” ont été livrés à des groupes qualifiés de proaméricains à Afrin, que faisait pendant ce temps la police militaire russe et pourquoi a-t-elle permis ces livraisons “non concertées” ? Comment ont-elles pu arriver à destination alors que cette province est une enclave au milieu de zones contrôlées par l’armée turque et les groupes armés qui lui sont fidèles ?
L’agence de presse turque Anadolu affirme que le 20 janvier, 72 avions de combat turcs ont effectué des frappes ciblées à Afrin. En particulier, sur l’aérodrome de Mannagh que l’aviation américaine aurait utilisé pour livrer les armes, y compris anti-aériennes, aux YPG. Or les Américains n’auraient pu atteindre Afrin par les airs qu’en traversant des territoires contrôlés par Damas ou par Ankara. La Syrie et la Turquie auraient-elles donné leur feu vert pour laisser des avions américains se rendre à Afrin ?
Si, comme l’affirment Moscou et Ankara, les combattants des YPG sont dotés de missiles sol-air transportables, pourquoi n’ont-ils pas répliqué aux frappes de l’aviation turque ? Le vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, a déclaré récemment : “les forces anti-aériennes syriennes sont de nouveau opérationnelles et pourraient répliquer à la moindre attaque aérienne de la part de la Turquie”. Sauf qu’aucun avion n’a été abattu.
Une intervention dans l’intérêt de l’Iran
Cela donne l’impression que Moscou a conseillé à son allié de ne pas tirer sur les Turcs. Ce n’est pas un hasard si le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a déclaré le 21 janvier que l’opération “Rameau d’olivier” avait reçu l’aval de la Russie et de Damas. “Nous œuvrons à l’appaisement des craintes de l’Iran, et la Russie n’a pas d’objections à ce sujet”, a-t-il précisé. L’expert militaire Victor Mourakhovski est pour sa part convaincu que les détails de l’opération “Rameau d’olivier” ont été abordés la semaine dernière, lors de la visite à Moscou du chef d’état-major et du patron des services secrets turcs.
“Damas a intérêt à éliminer le séparatisme kurde. C’est également dans l’intérêt de l’Iran, qui a aussi son problème kurde”, explique le général Iouri Netkatchev. “Il est possible que la Russie ait convaincu Bachar Al-Assad de ne pas intervenir pour l’instant dans l’opération turque contre les YPG, et de se limiter à des protestations diplomatiques”. Le général rappelle qu’un Congrès pour le dialogue national syrien est en préparation à Sotchi [organisé le 30 janvier sous l’égide de la Russie, de la Turquie et de l’Iran]. Les représentants des YPG n’y participeront probablement pas [ils ont finalement été invités, a-t-on appris le 22 janvier], contrairement aux groupes armés pro-turcs de l’opposition syrienne qui pourraient s’y rendre.
“Il semblerait que Moscou et Ankara aient passé un accord sur la question”, présume l’expert en faisant le lien avec la rencontre du 20 janvier à Sotchi, où la Russie, la Turquie et l’Iran ont discuté de la participation de l’opposition syrienne au Congrès. D’après le ministère russe des Affaires étrangères, une délégation du Comité syrien unifié pour les négociations, qui regroupe les représentants de l’opposition syrienne, prendra part à des négociations le 23 janvier, à Moscou.
Iouri Netkatchev est convaincu que le président turc vient d’entamer une nouvelle guerre contre les Kurdes, et s’est assuré pour cela le soutien de Moscou, sachant qu’“en pleine campagne électorale, l’annulation du Congrès de Sotchi serait peu avantageuse pour l’image de Vladimir Poutine, qui en est l’initiateur”. Or c’est justement Ankara qui pourrait faire annuler ce congrès en faisant pression sur les groupes armés pro-turcs en guerre contre Assad et les Kurdes.
Gazprom et le gazoduc Turkish stream en embuscade
L’expert militaire Vladimir Popov estime pour sa part que Moscou a une raison supplémentaire de “fraterniser” avec Ankara. En effet, le 19 janvier, veille du lancement de l’opération turque contre les YPG, Ankara a “approuvé la construction par Gazprom du deuxième tronçon marin du gazoduc Turkish Stream qui le reliera aux côtes de la Turquie”.
La situation d’Afrin n’est pas sans rappeler celle du Donbass durant l’été 2014, note par ailleurs le vétéran de guerre lieutenant-colonel Alexandre Ovtchinnikov.
Actuellement, si l’on exclut les forces aériennes, la guerre dans le nord de la Syrie est essentiellement menée par des groupes armés pro-turcs équipés de matériel militaire fourni par la Turquie. Ce qui permet à Ankara et à son armée de ne pas s’impliquer. En qualifiant les Kurdes des YPG de terroristes, la Turquie donne au conflit les apparences d’une guerre civile et pas d’une agression extérieure. Les combattants pro-turcs sont en train de prendre Afrin de la même manière que les combattants pro-russes avaient pris le Donbass.”
Selon cet expert, la guerre battra son plein à Afrin tant qu’elle ne sera pas “largement dénoncée sur la scène internationale, et que des sanctions ne seront pas infligées à Ankara, et peut-être également à Moscou”.
Vladimir Moukhine
Lire l’article original
Nezavissimaïa Gazeta
Moscou
Quotidien
42 000 exemplaires
russe
www.ng.ru
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